Je ne suis pas fan de ce genre de « Heavy de cimetière » qui sonne le vieillot et le tapis orange de sous-sol. Ça me rappelle trop que des groupes tentent de copier les patriarches de la famille métallique, comme si la meilleure façon d'être moderne était de constamment revenir en arrière. Ironique, non ? Sauf que parfois, on tombe sur une formule gagnante qui nous fait oublier nos préjugés.

GHOST m'a tout de suite plu, car il est accrocheur et ne se prend pas du tout au sérieux. La pochette, hideuse et grotesque, avec ce pape squelettique, m'a fait sourire. Je me doutais bien que la musique serait un brin comique avec un tel écrin. Et je ne me suis pas trompé du tout. Les paroles de "Opus Eponymus" sont aussi au ras-des-pâquerettes que je m'y attendais et que dire de la musique ! Quelques riffs fondamentaux ici et là, bien burnés, avec un orgue d'apparat et une voix claire de circonstance, nous tenons du Heavy d'antan vantant les avantages de croire en Satan.

Mais merde que c'est bon. Au-delà des incontournables clichés, GHOST n'a pas son pareil pour trouver le riff, la mélodie, le refrain, pour nous scotcher de sa musique un tantinet tranquille. Ça sent le renfermé, mais aussi l'actualité ; ce retour dans le temps est rafraîchissant et n'a pas une seule ride. Le groupe parvient à nous faire oublier notre passé et ouvre une brèche dans le temps, dresse un pont entre deux époques. Brillant… Dans sa simplicité.

Top : "Con Clavi Con Dio", "Satan Prayer", "Death Knell".

Note : 3,5/5.