Groupe adulé en France, SUICIDAL TENDENCIES a traversé les décennies en évoluant sans cesse, jusqu’à changer parfois radicalement le son du groupe.
On est en 1992 et il s’agit donc de la période post-Punk Rock et post Thrash, en outre un Heavy Metal très mélodique, d’aucuns diront un brin commercial.

Remarquablement produit par Peter Collins, cet album a la particularité de proposer des mid-tempi excellents, aux antipodes du précédent qui proposait une musique bien plus agressive. Est-ce que l’on y perd au change ? Pas vraiment, tant il regorge de feeling…

"The Art Of Rebellion" est à SUICIDAL T. ce que le « Black Album » est à METALLICA.
Décriés au possible et qui les a vus être traités de vendus par certains fans, pour en gagner d’autres d’un autre côté. Il faut dire qu’il contient quelques bombes Heavy qui font mouche.
J’en veux pour preuve ce "It’s Going Down" de folie, et un "Monopoly On Sorrow" (il faut écouter la version en Français « Tu N’as Pas le Monopole Des Sanglots » hilarante) très nonchalant mais prenant, avec la voix de chat qui miaule de Mike Muir si caractéristique !

Rocky George, encore présent à l’époque envoie sur chaque titre ses lignes mélodiques brèves mais géniales qui n’appartiennent qu’à lui, tandis que Mike Clark propulse ses riffs acérés qui font le son de SUICIDAL. On reconnaît sans difficulté un certain Robert Trujillo à la basse, quel talent ! Le session-man Josh Freese (batterie) quant à lui a la qualité de se fondre avec aisance dans chacune des formations dont il est l’employé en donnant l’impression d’en avoir toujours fait partie.

Un grand album de Heavy mélodique des 90’s, qui s’il n’est pas référent dans la carrière compliquée du groupe, reste au moins un témoin clé d’une période de forte inspiration pour Mike et ses amis de Venice Beach…