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HARD ROCK  |  STUDIO

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- Style : Black Sabbath, White Magician, Tanith, Ghost, The Vintage Caravan, Orchid, Iron Butterfly
- Membre : Rainbow, Dokken, Albert Bouchard, Joe Lynn Turner
- Style + Membre : Blue Coupe

BLUE ÖYSTER CULT - Agents Of Fortune (1976)
Par DARK BEAGLE le 18 Septembre 2020          Consultée 1265 fois

Il faut quand même que je vous parle de la façon dont j’ai découvert BLUE ÖYSTER CULT. Il s’agissait d’un titre sur une compilation, l’inévitable "(Don’t Fear) The Reaper" et… j’avais détesté. Je connaissais le groupe de nom, je savais qu’il trainait une réputation sulfureuse et là, boom, une ballade un peu cul-cul la praline chiante à mourir. Bref. Quelques semaines plus tard, un copain me prête une autre compile, proposant deux titres du BÖC. Bien sûr, l’un des deux était "The Reaper", l’autre n’avait pas le bon goût d’être "Astronomy", mais "Tattoo Vampire", un morceau qui m’a également laissé de marbre. Bref, de quoi tourner le dos à vie à cette formation. Mais, encore quelques semaines plus tard, j’achète "Agents Of Fortune" à la Fnac avec cette réflexion tellement absurde qu’elle devait être géniale pour le gamin que j’étais (attention, accrochez-vous, c’est du lourd) : « si tu connais deux titres que tu trouves pourrave, tu risques moins d’être déçu par l’album que si tu en choisis un où tu n’en connais aucun. Tu t’attends à de la daube, donc ça va. » Voilà voilà. Je viens de chier une diarrhée visqueuse... euh... de faire caca sur mon amour propre.

Puis je rentre, j’écoute quand même mes autres achats avant de tester cet "Agents Of Fortune" (je me souviens, y avait le premier MALMSTEEN – je vous en parlerai un jour peut-être – ainsi que le "Pink Bubbles Go Ape" d’HELLOWEEN – lui je vous en ai déjà causé). Et là, j’ai eu comme une espèce de révélation. Le genre de truc improbable. J’ai trouvé ça vraiment très bon, très varié et surtout, très original. Encore aujourd’hui, j’ai tendance à me dire qu’à cette époque, BLUE ÖYSTER CULT sonnait comme BLUE ÖYSTER CULT, avec un style en définitive assez unique, qui puisait sa force des cinq mecs en présence ainsi que de leur entourage, Sandy Pearlman en tête. Et le plus drôle, si, si, je vous assure, c’est hilarant : j’ai aimé "(Don’t Fear) The Reaper" dans la progression de l’album. Elle se fondait à merveille dans le décor et son solo de feu m’a grandement ébloui. Je suis devenu fan du groupe après une écoute sur un album qui, je le découvrirai que plus tard, faisait un peu polémique.

Ce qui nous ramène à aujourd’hui. J’en étais venu à me racheter le remaster de 2001 pour pouvoir écouter la première version de "Fire Of Unknown Origin" que l’on retrouvait dans les bonus et… Rhaaa ! Je divague encore. Bref ! Donc, aujourd’hui, avec pas mal de recul, nous nous retrouvons face à un disque d’un groupe qui semblait alors avoir perdu toute sa dangerosité après un "Secret Treaties" carré et puissant, avec ce qu’il fallait de finesse pour devenir un monument du Rock. Le succès étant au rendez-vous, le groupe aurait-il pris le pli d’être plus commercial pour vendre encore plus ? Il y aurait de cela, mais l’album reste quand même sacrément barré dans l’écriture et dans l’interprétation.

Alors oui, il n’y a pas beaucoup de morceaux bien rentre-dedans. Et encore, ces derniers ne sont pas les meilleurs qu’ait pondus le groupe. "This Ain’t The Summer Of Love" et "Tattoo Vampire" font le job, mais ils n’ont pas ce grain de folie qu’ont "The Red & The Black" ou encore "ME 262". Mais les guitares ne sont jamais loin, mais le groupe va plutôt privilégier les ambiances plus que l’efficacité et de nombreuses compositions vont se démarquer par leur aura. Ayé, je vire dans le mystique ! Mais difficile de trouver un autre mot quand il s’agit d’évoquer "The Revenge Of Vera Gemini", une pièce d’une intensité folle, à la fois éclairée et inquiétante, les voix d'Albert Bouchard et de Patti Smith se complétant à merveille. "E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)" et "Sinful Love" sont deux autres pièces de choix, même s’il faut bien admettre qu’au final, "(Don’t Fear) The Reaper" fait énormément d’ombre. Morceau très atypique pour le BÖC, il est l’œuvre d’un Buck Dharma en état de grâce, qui livre un classique absolu, maintes fois utilisé (souvenez-vous des téléfilms adaptés du "Fléau" de Stephen King…) mais toujours unique en son genre, avec ce solo explosif et cette subtilité de tous les instants.

Autre fait assez intéressant, chaque musicien chante sur cet album, même Allen Lanier qui s’était fait très discret dans ce domaine jusque là. Et "True Confessions" a de quoi étonner avec ses cuivres, un morceau à la légèreté trompeuse, pour un résultat que l’on pourrait juger à contre-emploi. Le final plus léger de l’album est également à cette image : un peu acide et surtout bien moins innocent qu’il n’y paraît. BLUE ÖYSTER CULT ne fait absolument pas le disque que l’on attend de lui, il change la donne, jusque dans le graphisme. L’illustration est un peu mal dégrossie, les bras du personnage en smoking sont relativement disproportionnées, il présente les cartes d’un tarot, mais surtout, il désigne le symbole ésotérique, ce logo du groupe, comme pour nous conseiller de mettre nos a priori de côté afin de se laisser emporter par la musique de la formation new-yorkaise.

Alors oui, "Agents Of Fortune" n’est pas aussi éclatant que "Tyranny And Mutation" ou que "Secret Treaties", il est certainement un peu plus cérébral et sous le couvert de ce que certains nommeront des Pop Songs, BLUE ÖYSTER CULT livre encore un grand disque. Riche, varié, où chaque morceau ou presque ressemble à une expérience qu’il faut tenter. Et tout s’écoule lentement, avec une espèce de logique dont seuls les musiciens ont le secret mais qui fonctionne à merveille. Paradoxalement, même s’il s’agit d’un album relativement « calme », il n’est pas forcément le plus facile d’accès. "This Ain’t The Summer Of Love", placé en ouverture est un leurre, un piège destiné à nous faire croire que nous allons nous faire étriller. Mais le groupe préfère jouer avec nos nerfs et il le fait sans la moindre retenue, en prenant tout le monde à contre-pied. Et ce n’en est que plus remarquable. Sinon, je trouve toujours "Tattoo Vampire" assez fadasse.

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   (2 chroniques)



- Eric Bloom (guitare, claviers, chant)
- Albert Bouchard (guitare, harmonica, percussions)
- Joe Bouchard (basse, piano, chant)
- Allen Lanier (basse, claviers, chan)
- Donald « Buck Dharma » Roeser (synthétiseur, guitare, percussionss)
- Michael Brecker (cuivres)
- Randy Brecker (cuivres)
- Patti Smith (chant sur « the revenge of ver)


1. This Ain't The Summer Of Love
2. True Confessions
3. (don't Fear) The Reaper
4. E.t.i. (extra Terrestrial Intelligence)
5. The Revenge Of Vera Gemini
6. Sinful Love
7. Tattoo Vampire
8. Morning Final
9. Tenderloin
10. Debbie Denise



             



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