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BLUE ÖYSTER CULT - Spectres (1977)
Par DARK BEAGLE le 24 Septembre 2020          Consultée 3494 fois

BLUE ÖYSTER CULT enchaîne les albums et la réussite est au rendez-vous, aussi bien critique que commerciale. Le carton de "(Don’t Fear) The Reaper" l’année précédente avait placé le groupe sur une voie royale et il ne lui restait plus qu’à capitaliser sur ce succès. Cela aurait été la solution la plus simple, mais ce n’est pas tout à fait celle qui sera suivie par une formation qui n’a pas peur de se lancer de nouveaux défis. Et quand "Spectres" sort fin 1977, il y a de quoi être surpris. Sans parler de la pochette qui tranche complètement avec les précédentes et qui nous présente les musiciens comme s’ils avaient été photographiés au début du XXème siècle (nous sommes entre la séance de spiritisme et les expériences de physique avec le jeu des lasers utilisés sur scène), le groupe semble ici très mou à la première écoute.

Pourtant, ce disque verra deux morceaux atteindre la postérité, notamment grâce à l’interprétation survitaminée qui en sera faite sur le Live "Some Enchanted Evening" l’année suivante : "R. U. Ready 2 Rock" et "Godzilla". Mais là, ce serait malheureusement faire l’impasse sur deux autres titres monstrueux qui auraient largement mérité leur heure de gloire, le reste oscillant entre le passable et le très bon toutefois. "Spectres" est un disque qui semble étrangement homogène quand auparavant le groupe se montrait assez éclaté dans son style, en fonction des compositeurs. Mais ici, il semble que certains points aient été particulièrement travaillés, comme les chœurs, très présents, qui viennent souvent donner un petit côté BEACH BOYS à l’ensemble. Et cela induit effectivement que "Spectres" n’est de loin pas l’album de plus Heavy de BLUE ÖYSTER CULT.

Après, c’est entièrement le genre de disque qui se révèle à mesure des écoutes, quand les morceaux commencent à être maîtrisés, que nous commençons à les anticiper et à apprécier leur construction parfois un peu alambiquée, parfois allant dans des directions que nous n’attendions pas forcément. Nous sommes dans une continuité de "Agents Of Fortune", sans pour autant que la formule ne soit bêtement répétée. Le groupe évolue encore et pour le coup se veut bien plus accessible par le passé, en embrassant divers styles, restant toujours fidèles à son Hard Rock élégant et travaillé, mais embrassant également la Pop à pleine bouche tout en minimisant son aspect mystique. À dire vrai, j’ai toujours trouvé que "Spectres" est une porte d’entrée intéressante pour apprécier le BÖC, s’habituer aux différents chanteurs et à leur ouverture musicale sans entrer de plain-pied dans l’ésotérisme.

Il faut dire que pour le coup, "Godzilla" est l’ouverture idéale. Si "This Ain’t The Summer Of Love" pêchait par son classicisme sur l’opus précédent, "Godzilla" est une petite perle de Hard Rock avec un riff d’une simplicité monstrueuse et un chant à l’unisson, jusqu’à un refrain basique mais ô combien efficace. Mais il ne faut pas croire qu’il ne comporte pas son lot de surprises, les soli de Donald Roeser sont toujours impériaux et se fondent à merveille dans les lignes mélodiques. "R. U. Ready 2 Rock", qui entamait la face B, ne fait pas mentir son titre : BLUE ÖYSTER CULT nous livre un Rock’N’Roll endiablé, qui utilise à merveille les codes de ce disque : refrains soignés, variation des riffs pour ne pas sombrer dans la linéarité, claviers précis et imparables d'Allen Lanier. Classique en somme, mais efficace. Deux grands titres assurément, déjà solides en studio et qui deviendront des ogres sur scène.

Après, comme cela a été indiqué plus haut, deux autres morceaux sortent également du lot mais n’auront pas atteint le firmament. "Golden Age Of Leather" est une composition de Buck Dharma découpée en différentes parties reliées par des chœurs et qui se veut assez extravagante, le genre de truc que l’on aurait pu trouver sur un bon MEAT LOAF par exemple. C’est à croire que le Roeser a voulu nous refaire le coup de "The Reaper", mais à l’envers, en insistant ici sur le côté Heavy et véloce. Mais surtout, il y a "Nosferatu". "Nosferatu", c’est tout simplement le meilleur morceau de cet album, haut la main, brillant de bout en bout. C’est Joe Bouchard qui chante sur cette ballade à l’ambiance hantée et tourmentée, qui monte graduellement en puissance et qui offre un des plus beaux finals que le groupe n’ait jamais eu sur album. Nous avions commencé les hostilités avec un "Godzilla" qui avançait droit devant lui, à la façon de la bestiole dont il doit le nom et nous terminons sur une note plus prédatrice, plus sombre et pernicieux, à l’instar du Vampire.

Le reste se fond dans la masse avec plus ou moins de réussite. "I Love The Night" et "Death Valley Nights" sont de très bonnes pioches, pas forcément les titres les plus représentatifs de ce qu’a fait le groupe même si nous y retrouvons des marqueurs forts. Nous sentons qu’il y a eu un bon travail d’écriture, les mélodies sont simples, mais efficaces, les refrains restent bien en tête. Quelqu’un a dit commercial ? Peut-être, mais cela reste concret et bon et, mine de rien, l’album vieillit plutôt bien. Au rang des curiosités, nous pouvons citer "Goin’ Through The Motions", écrite par Eric Bloom en collaboration avec Ian Hunter, l’ancien MOTT THE HOPPLE. Là encore, l’aspect Pop est très présent mais le chant de Bloom est parfait dessus. Il se veut moins froid, moins chirurgical et apporte une certaine chaleur réconfortante. Pour l’anecdote, Bonnie TYLER la reprendra sur "Faster Than The Speed Of Night" (1983). Si "Fireworks" et "Celestial The QUEEN" s’avèrent un brin plus dispensables sans être déplaisantes, "Searchin’ For Celine", seule composition signée Lanier du disque, mérite le détour, avec son assemblage assez intéressant de plans à la ROLLING STONES et de SUPERTRAMP.

Et au final, nous tenons un album qui a quand même de la gueule. Bien entendu, il ne se livre pas immédiatement, il faut lui laisser sa chance, insister ce qu’il faut pour en capter toutes les subtilités. Toujours entre l’ombre et la lumière, il présente un groupe sûr de son fait qui continue sa marche en avant sans se soucier des « qu’en dira t'on ? ». Sandy Pearlman est un peu plus en retrait ici, ce qui explique certainement que l’aspect mystique soit complètement occulté ou presque. Mais qu’importe ! Le résultat est très satisfaisant. L’album mérite que nous nous penchions dessus, il réserve quelques surprises et balance son lot de classiques à la gueule sans crier gare. Alors oui, ceux qui aiment le BÖC raide des débuts risquent de faire la grimace, mais tant pis pour eux, tant mieux pour ceux qui préfèrent le BÖC plus mélodique. Et les fans hardcore sauront y trouver leur compte, assurément.

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   DARK BEAGLE

 
   DAVID

 
   (2 chroniques)



- Eric Bloom (chant, guitare)
- Joe Bouchard (basse, chant)
- Donald 'Buck Dharma' Roeser (guitare, chant)
- Allen Lanier (claviers, guitare, chant)
- Albert Bouchard (batterie, chant)


1. Godzilla
2. Golden Age Of Leather
3. Death Valley Nights
4. Searchin' For Celine
5. Fireworks
6. R.u Ready 2 Rock
7. Celestial The Queen
8. Goin' Through The Motions
9. I Love The Night
10. Nosferatu



             



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