2 ans après avoir frappé fort avec l'extraordinaire "Holy land", Angra est attendu au tournant en cette année 1998.
Entre-temps, le quintette bresilien a fait patienter les fans en sortant un EP("Freedom call") et un mini-live("Holy live"). Et pour cet opus, quelques changements sont à signaler: Angra a enregistré à Londres avec Chris Tsangarides à la production. D'autre part, les sonorités bresiliennes présentes sur "Holy land" ont disparu sur "Fireworks"; tandis que les guitares se font plus incisives, plus heavy.

Ainsi, on trouve sur cette galette des titres speed avec les grosses guitares en avant tels que "Extreme dream" et "Speed"; des morceaux punchy avec le côté heavy mélodique omniprésent("Metal Icarus","Fireworks"). Les influences issues de la musique classique sont, quand à elles, présentes sur "Wings of reality" et le mid-tempo "Lisbon"(c'est flagrant sur l'intro de ce titre); mais sont quand même nettement moins prépondérantes que sur "Holy land"... Mais Angra sait aussi surprendre agréablement et propose des titres intéressants comme le mid-tempo "Petrified my eyes", dont le signe particulier est sa longue intro bluesy hallucinante de feeling. Ou encore "Paradise", un titre long(7'37) aux ambiances sombres, voire malsaines; et "Gentle change", un mid-tempo jazzy assez calme sur lequel les guitaristes électriques se font discrètes.

Tout compte fait, en accentuant le côté metal, Angra a sorti là un album solide et de haute qualité; même si j'ai une grosse préférence pour "Holy land". André Matos confirme une fois encore tous ses talents de vocaliste de haut de gamme; tandis que la paire guitaristique Kiko oureiro/Rafael Bittencourt brille de mille feux sur chaque titre. Cet album a, par ailleurs, permis à Angra de percer dans les charts européens puisqu'il s'est classé 9ème en Italie et 41ème en France.