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POWER / METAL PROG  |  STUDIO

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ANGRA - Ømni (2018)
Par FREDOUILLE le 27 Juillet 2022          Consultée 3272 fois

C’est vraiment parce que mon comparse Dark Beagle m’a mis la pression, que je me suis enfin décidé à écrire sur "Ømni". Vous comprenez, Dark Beagle a posé un relais (quel renard !) sur cette chronique et si je ne la faisais pas je perdais tout simplement la réservation, voire la main sur le groupe. Donc remerciez Dark Beagle, c’est grâce à lui que la chronique de "Ømni" voit enfin le jour sur NIME. Et c’est après tout, tout à fait légitime que ce modeste papier apparaisse enfin sur nos colonnes car les Brésiliens d’ANGRA auront mine de rien marqué en leur temps les esprits. Je ne vous refais pas l’historique mais pour les novices, je ne saurais trop vous conseiller de porter une oreille sur ANGRA, c’est du Top groupe bien évidemment, et notamment du temps d’André Matos (RIP Mec ! L'ex chanteur d'ANGRA nous a malheureusement quittés en juin 2019 !) avec deux albums tout bonnement exceptionnels, à savoir "Angels Cry" ou bien encore "Holy Land", disques qu'on ne présente plus et qui ont la nette préférence de votre serviteur.

Alors bon, oui j’ai vraiment tardé à écrire sur "Ømni" (je rappelle que le disque est sorti le 16 février 2018 ! Et oui je ne suis pas fier…), neuvième album studio lequel témoigne donc de la longévité et de la persévérance du groupe malgré les différents chahuts qu’il a connus ces dernières années, dont quelques changements notables de line-up, au chant et à la guitare notamment. Je vous renvoie d’ailleurs à ma chronique de "Secret Garden" (2015) pour en savoir plus. J’avais un peu détaillé tout cela, entre le départ de Ricardo Confessori et l’arrivée de Fabio Lione, entre autres… Toujours est-il que si j’ai tardé à écrire sur ce disque, ce n’est pas totalement un hasard et ce n’est pas faute d’avoir essayé plusieurs fois. Il y a parfois des disques qui ne vous inspirent pas dans l'immédiat plus que cela. C’est le cas justement de "Ømni". Et pourtant il y a des choses à dire sur ce disque qui se déroule sur fond d’histoires de science-fiction. À commencer déjà, et fait très important, par la présence ici d’un nouveau guitariste en la personne de Marcelo Barbosa (et il fait le taff le bougre !), remplaçant l'excellent Kiko Loureiro, guitariste chez ANGRA depuis les débuts et donc parti chez MEGADETH (snif !).

À vrai dire "Ømni" m’emmerde un peu. Non pas qu’il soit mauvais loin de là (c’était déjà le cas de "Secret Garden"), mais on peine franchement à retrouver une nouvelle fois l’identité d’ANGRA, celle justement de "Angels Cry" ou bien de "Holy Land" pour ne citer que ces deux-là. Nostalgie quand tu nous tiens ! Même un groupe comme NORTHTALE parvient à sonner, en 2021, plus ANGRA qu’ANGRA lui-même (album "Eternal Flame" - titre "The Land Of Mystic Rites"), c’est pour dire ! Et une nouvelle fois, c’est là où le bât blesse. Alors on saluera tout de même les efforts du combo brésilien à essayer de raviver la flamme avec non seulement quelques éléments comme ces lignes acoustiques latino (sur "Ømni -Silence Inside"), ces chants traditionnels brésiliens sur "Caveman" (ce titre sort réellement son épingle du jeu), ces percussions ici et là, présentes par exemple sur "Caveman" (encore lui !), sur "Travelers Of Time" et ce riff de guitare dont la tonalité possède un aspect assez moderne - ANGRA est d’ailleurs plus tourné Power Metal ici - (l’introduction sonnerait presque plus comme du MYRATH que du ANGRA !), mais aussi avec des titres qui envoient du bois. Comme ce "Light Of Transcendence", pièce relativement enlevée qui démarre pied au plancher avec non seulement de belles orchestrations, des riffs et rythmiques presque Speed dans la plus pure tradition d’ANGRA, mais également quelques belles mélodies et envolées sans compter le break de la mort qui tue, particulièrement efficace, lequel du même coup, met en avant non seulement la puissance de feu du batteur Bruno Valverde mais également la puissante production (réalisée par Jens Bogren) qui règne sur "Ømni". De quoi tout de même réveiller le fan de "Angels Cry" qui sommeille en moi !

Le problème c’est que malgré une volonté certaine à rappeler par endroits le ANGRA du passé, le ANGRA nouvelle mouture se perd malheureusement en chemin (comme sur "Secret Garden" d’ailleurs), et se prend légèrement les pieds dans le tapis avec des titres et multiples passages qui dénaturent complètement le ANGRA d’antan. "Pétard mais Fred ! Passe à autre chose enfin ! ANGRA évolue avec le temps avec son nouveau line-up et explore désormais de nouvelles contrées, rentre-toi cela dans le crâne bon sang ! Et au final c’est plutôt bien fait !" C’est clair que c’est plutôt pas mal, ça envoie même du bois comme sur ce monstrueux "Black Widow’s Web" dont l’intro douce avec chant féminin (voix de la chanteuse Pop brésilienne Sandy) pourra rappeler un dessin animé Disney (le titre se termine d’ailleurs aussi là-dessus), introduction qui contraste d’ailleurs et fortement avec la suite du morceau, dont la lourdeur extrême et inhabituelle chez les Brésiliens accompagne les nombreux growls d’une certaine Alissa White-Gluz (ARCH ENEMY) invitée sur le disque. Alors certes, la composition est bien pensée, bien articulée mais franchement ce n’est pas ce à quoi je m’attends quand j’écoute du ANGRA.

De la même façon, des morceaux de la trempe de "Insania" littéralement marqué par un beau travail à la basse, des chœurs ultra puissants voire grandiloquents, un refrain et des mélodies hautes en couleurs, de l’urgent "War Horns" à la tessiture là aussi assez moderne (les riffs sont des plus puissants et presque virulents, un solo est délivré ici par Kiko Loureiro en personne !) et dont les changements de rythme ont littéralement de quoi désarçonner (c’est plutôt efficace ceci dit), ainsi que les aspects ultra Prog’ (chant et plans techniques ahurissants inclus) d’un "Magic Mirror" (des passages tout bonnement jouissifs y côtoient aussi et malheureusement quelques passages ennuyeux - cf. la partie avec le piano -), auront là aussi de quoi interloquer et nous interroger quant à la direction musicale souhaitée par les Brésiliens.

Car "Ømni", vous l’aurez compris, part un peu dans tous les sens je trouve : Power, Death, Prog’ Metal aussi et fait également un peu dans la surenchère par endroits. Que ce soit sur le plan des orchestrations/arrangements, des compositions pour certaines un poil tarabiscotées (le Prog' "Ømni – Silence Inside" malgré de belles qualités, "Magic Mirror" par exemple), et parfois même sur le plan technique, les Brésiliens se faisant parfois un poil trop démonstratifs, alors qu’il y avait certainement plus simple et plus authentique à réaliser. Ceci dit, les musiciens sont au top, et le chant de Fabio Lione a le mérite d’être dynamique et relativement probant même si je reste toujours nostalgique de la voix attachante et toute en finesse du regretté André Matos (Remember "Angels Cry" et cette reprise "Wuthering Heights"). Reste donc sur "Ømni" quelques belles réussites, "Light Of Transcendence" on l’a vue plus haut, ou la ballade introspective qu’est "The Bottom Of My Soul" (mandoline à l’appui), grandiloquente à souhait mais dotée aussi d’un refrain particulièrement fort, et de quelques lignes orientales succinctes, sans compter les soli d’une beauté rare je trouve (le morceau est presque touchant, émotionnellement fort avec le chant de Rafael Bittencourt moins maîtrisé que celui de Fabio mais sans aucun doute plus authentique). Je reste finalement et néanmoins mitigé quant à "Ømni", pas mauvais en soi, mais un peu long mine de rien (le long instrumental de fin digne d'une bande son cinématographique, "Ømni - Infinite Nothing", n'était pas forcément nécessaire), riche (sans doute trop riche!) et incontestablement trop éloigné encore et une nouvelle fois de ce que j’attends d’ANGRA.


Morceaux préférés : "Light Of Transcendence", "The Bottom Of My Soul", "ØMNI – Silence Inside".

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   (2 chroniques)



- Fabio Lione (chant)
- Rafael Bittencourt (guitare, chant)
- Marcelo Barbosa (guitare)
- Felipe Andreoli (basse)
- Bruno Valverde (batterie)


1. Light Of Transcendence
2. Travelers Of Time
3. Black Widow’s Web
4. Insania
5. The Bottom Of My Soul
6. War Horns
7. Caveman
8. Magic Mirror
9. Always More
10. Ømni – Silence Inside
11. Ømni – Infinite Nothing



             



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