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POWER / METAL PROG  |  STUDIO

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2018 1 Ømni
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2012 Best Reached Horizons
 

2018 Omni
 

- Style : Kamelot, Soulspell, Secret Sphere, Galneryus, Aquaria
- Membre : Megadeth, Steel Seal, Twilight, Turilli / Lione Rhapsody, Andre Matos, Almah, Kiko Loureiro , Virgo, Lione / Conti
- Style + Membre : Symfonia, Viper, Rhapsody, Shaman, Edu Falaschi
 

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ANGRA - Ømni (2018)
Par DARK BEAGLE le 25 Juillet 2022          Consultée 1481 fois

Il n’est pas facile de parler d’un disque d’ANGRA. Pourquoi ? Parce que souvent le groupe cherche à se réinventer, il s’échine à nous étonner pour ne pas proposer toujours la même chose, les mêmes riffs, les mêmes ambiances. Quand Andre Matos nous a quittés, j’ai pris ma plume pour parler de "Holy Land" plutôt que de "Angels Cry", "Fireworks", ou un quelconque autre album auquel il aurait participé. Ici, les Brésiliens repensaient leur son, ils s’approchaient de leurs origines et avaient une approche parfois plus tribale, insérée avec intelligence dans un Power plus si Power que cela justement. Un pari fou et audacieux qui montrait un groupe capable de voir plus loin que le bout de son nez. Puis le temps a passé, Matos a été remercié, puis son remplaçant, Edu Falaschi également, tout comme d’autres musiciens. Puis Kiko Loureiro quitte à son tour le navire pour rejoindre MEGADETH. Comment dire non à Mustaine ? Très facilement, mais ça coûte sa place en général. Enfin, qu’auriez-vous fait à sa place ? Essayer de retrouver la superbe passée avec un groupe solide mais décrié, ou essayer de faire la même chose avec une légende qui a les crocs ? Le salaire ne doit pas être le même non plus.

Et donc, Rafael Bittencourt est le dernier membre d’origine d’ANGRA. Felipe Andreoli est certes là depuis "Rebirth", mais du line-up ayant forgé "Holy Land" et "Fireworks" (pas aussi mauvais qu’on le laisse entendre), il ne reste donc plus que le guitariste au caractère salement affûté. Il est donc omniprésent, omnipotent. Mais cela ne suffit pas pour faire un disque omnidirectionnel. "Ømni" présente rapidement de nombreuses lacunes. Sa pochette très cryptique n’est pas un frein à l’écoute de l’album, mais il faut bien convenir qu’elle tranche étrangement avec celles qui ont façonné l’imagerie du groupe. Celle de "Secret Garden" marquait déjà une cassure, on sortait du carcan des déités et autres peintures/thèmes épiques pour arriver sur quelque chose de plus terne, plus froid. Chaque nouveau vocaliste semble donc amener une nouvelle ère graphique chez ANGRA, de nouveaux codes, comme de nouvelles sonorités. Mais revenons à nos moutons : "Ømni" souffre donc de lacunes sévères et paradoxalement, jouit de moments de pure grâce, parfois au sein d’un même morceau. Bittencourt est laissé en roue libre et le gaillard semble plutôt bipolaire vu ce qu’il a composé ici.

Par quoi commencer ? Comment définir en quelques mots simples ce qu’est la trame de ce disque, comment il est construit, ce qu’il amène à l’histoire du groupe et ce à quoi il nuit sans se perdre dans des méandres obscurs ? "Ømni", à l’instar de "Secret Garden", est un disque qui se mérite. Mais nettement plus que ce dernier tant il semble schizophrène. Les contours Power Metal – Speed Mélodique comme on disait encore à l’époque de "Angels Cry" – sont toujours présents, mais ils ont tendance à se déliter de plus en plus au profit de riffs plus agressifs qui n’hésitent pas à englober la dimension symphonique que le groupe avait pu prendre sous l’ère Falaschi. En quelque sorte, cet opus est le yin et le yang, deux forces qui s’affrontent et qui ont en elles un peu de l’aura de l’autre pour maintenir un équilibre. Et là, il y a encore du travail, parce que question équilibre, le groupe a déjà fait beaucoup mieux par le passé. La jonction entre "Magic Mirror" et "Always More" reste l’un des enchaînements parmi les plus mauvais qu’il m’ait été donné d’entendre et après trente ans de métier, la faute est quasi impardonnable.

Pendant une bonne partie du disque, ça va riffer dur. Marcelo Barbosa, qui a la lourde charge de remplacer Loureiro, n’est pas un total inconnu de la famille ANGRA puisqu’il a évolué au sein d’ALMAH, l’autre groupe de Falaschi dans lequel évoluait aussi Felipe Andreoli, il y a donc un lien de parenté. L’homme est loin d’être mauvais, mais ici, les fulgurances dont Kiko avaient le secret manquent terriblement. Il n’y a pas de soli de fou-furieux qui déboule sans crier gare, c’est plutôt bien fait en général, mais c’est finalement assez académique. Et cela permet parfois à certains titres de garder les pieds sur terre tant Bittencourt est parti dans tous les sens, à balancer du riffing Thrash par-ci, par-là, à tendre vers quelque chose de souvent très Heavy comme s’il faisait un appel du pied à son ex comparse pour lui montrer qu’au sein d’ANGRA on peut également envoyer la purée. Et en fait, assez rapidement, on comprend que "Ømni" a le cul entre deux chaises, à savoir le traditionalisme et la modernité, une modernité que l’on pouvait déjà entendre sur "Secret Garden", mais qui s’épanouit de plus en plus, jusqu’à être limite hors-sujet.

Bien évidemment, à écrire cette chronique comme un Normand le ferait, cela ne se veut pas très engageant. Le souci principal de ce disque est que lui-même semble normand. Nous sommes constamment sous les feux d’un « p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non » qui peut rendre fou à la longue. En fait, pour donner une explication plus franche du collier, c’est que "Ømni" est un disque qui se mérite. Voilà la formule dont raffolent les écrivaillons de mon espèce et qui semble toujours bien obscure pour les lecteurs. L’album demande un certain nombre d’écoutes pour être pleinement assimilé, pour dévoiler la multitude de ses facettes. Les premiers passages vont forcément sembler bordéliques. Et loin de moi l’idée d’affirmer qu’une certaine logique va commencer à se dessiner à mesure que le disque passe sur la platine, il n’y en a pas. Bittencourt est en roue libre, si je dois le rappeler et derrière lui, les musiciens suivent, ils ne font rien pour ramener les lignes mélodiques vers quelque chose de plus terre à terre, de plus logique. Non, ils sont tous complices de cette folie.

Il est tout de même appréciable de voir que Fabio Lione se veut plus présent, qu’il se sent plus en confiance aussi et qu’il rappelle à quel point il est un chanteur méritant. Si parfois il n’échappait pas au kitsch qui régnait au sein de RHAPSODY (OF FIRE), il rappelle qu’il était une pièce non négligeable du succès des quatre premiers opus des Italiens. Au sein d’ANGRA, il trouve enfin ses marques, son chant sonne moins comme du pilotage automatique (le défaut majeur que l’on pouvait relever de sa prestation sur "Secret Garden"). Je l’imagine très bien aller voir le tandem Loureiro/Bittencourt après la défection de Falaschi, se présenter sous le nom de Fabio (Cor)Lione et de leur dire, avec de la mie de pain enfoncée dans les joues « je vais vous faire une proposition que vous ne pouvez refuser ». Et franchement, sa présence donne une véritable prestance à l’ensemble. Avec "Ømni", on se rend assez vite compte que chaque chanteur a su s’imposer et apporter sa personnalité au sein d’ANGRA et si ce ne fut pas immédiat pour Fabio, "Ømni" est le disque qui deviendra sa référence avec les Brésiliens, le premier où il a vraiment pu rugir.

Toujours accompagné par Jens Bogren aux manettes – un choix judicieux vu les terrains approchés par le groupe), ANGRA livre donc un disque Heavy, puissant, pétri d’imperfections qui finissent par le rendre attachant, ou détestable selon l’humeur du jour. L’album flirte avec différents styles, sans pour autant renier ses origines. Il suffit d’écouter l’opener, "Light Of Transcendence", pour s’en rendre compte. Nous ne sommes vraiment pas loin de la façon d’appréhender les riffs d’HELLOWEEN et par extension, des débuts des Brésiliens qui avaient des influences européennes assez évidentes (tout en ayant une personnalité, une approche du son qui leur était proche, je préfère préciser avant que les gueulards ne rappliquent). "Light Of Transcendence", c’est le B.A.BA du style ANGRA, des lignes de guitares rapides, une mélodie bien accrocheuse, un chant appliqué, qui aujourd’hui ne monte plus autant dans les aigus que par le passé (et pourquoi Lione le ferait. Ce n’est en aucun cas une obligation, la page Matos a été tournée il y a bien longtemps), un solo qui ne trahit en rien l’esprit de la composition, mais qui ici manque de folie, ce qu’il faut de passage symphonique pour faire monter la sauce. Exactement le genre de morceau que l’on s’attend à trouver sur n’importe quel opus d’ANGRA ("Nothing To Say", "Speed"…) et qui était bien nécessaire pour entamer les débats, qui ne vont pas tarder à devenir houleux.

Je l’ai déjà sous-entendu, "Ømni" n’a rien de la balade tranquille. Les musiciens nous font emprunter des sentiers ardus, parfois très raides, avant de nous offrir des plaines chatoyantes où finalement l’ennui pointe rapidement le bout de son nez. Mais ça, c’est surtout pour la fin de l’album, qui est assez inexplicable. Autrement, les Brésiliens ne proposent pas que du tout bon, malheureusement, mais s’échinent tout de même à pondre des chansons suffisamment riches pour que l’on tende l’oreille. Si "Travelers Of Time" se veut très plaisant avec ses relents Thrashy et son refrain plus mélodique, une composition comme "Black Widow’s Web" s’avère plus délicate à appréhender. Ici, on frôle ce qu’on nomme communément le « What The Fuck ». Lione doit composer avec deux featurings. Jusque-là, pas de problèmes, "Secret Garden" avait bien déblayé le chemin. Le problème, c’est qu’aucun des deux n’est justifié ni justifiable.

Au début, nous sommes cueillis par un chant féminin doux, sur une musique douce. Nous n’avons pas à faire à la meilleure chanteuse qui soit, la prestation manque un peu d’âme. Sandy Lima est une enfant-star qui a fini par évoluer dans la Pop quand elle ne fait pas l’actrice et s’il s’agit d’un nom connu au Brésil, il n’évoque pas grand-chose de ce côté de l’océan. Fabio lui s’en sort bien, mais bordel, que les interventions d'Alissa White-Gluz sont laides : Pour dire la vérité, avant d’avoir toute la doc (comprenez : le livret) sous les yeux, je croyais que c’était Fabio qui s’essayait aux vocaux extrêmes et qu’il se montrait particulièrement médiocre dans l’exercice. La chanteuse d’ARCH ENEMY passe complètement à côté de son sujet et c’est foutrement dommage parce que les lignes mélodiques sont très réussies sur ce morceau, très prenantes, très entraînantes (ce pont ! Ce refrain !) et elle fait tout tomber à plat. Le tout sonne à la fois moderne et tellement ancré dans ce que le groupe peut proposer que le gâchis n’en est que plus grand.

Un autre titre est ainsi complètement random : "Caveman". Expliquer ce qu’est ce morceau est une gageure que je ne tiens pas forcément à relever. À la fois tribal et urbain, ce titre semble être une sacrée épine dans le pied de Lione qui ne paraît pas à son aise, que ce soit sur les moments les plus calmes ou au contraire, sur les plus agressifs. Et pourtant il est difficile d’évoquer la faute de goût parce que musicalement, nous tenons là quelque chose de plutôt intense, parfois à la limite de l’Indus dans les guitares, qui tranche complètement avec l’univers d’ANGRA tel que nous le concevons. Et au final, le morceau se veut plutôt convaincant dans l’intention. L’aspect tribal est toujours bien maîtrisé, il prend ici une tournure bien Heavy d’ailleurs, c’est dans la finition que ce morceau pêche. Il lui manque un brin de fluidité, ainsi que d’une certaine conviction au niveau du chant qui, sans être forcément hésitant, n’est pas des plus assurés non plus. Là, on devine aisément que Lione n’est pas sur un terrain de jeu qu’il maîtrise et qu’il pousse un peu pour gommer des imperfections qui restent cependant bien audibles.

Alors forcément, si on insiste sur le fait que les morceaux ne sont bons qu’en partie, cela laisse entrevoir que "Ømni" est un disque galère. Alors pour enfoncer le clou, allons-y franco : la fin de l’album se veut assez décevante. Outre l’enchaînement mentionné plus haut qui ne m’a pas enthousiasmé plus que cela (et encore, la vérité est très lointaine), "Always More" est une ballade pour le moins fadasse qui essaye de décoller pour mieux s’écraser un peu plus tard (enfin, le groupe m’a nettement plus convaincu dans l’exercice par le passé on dira) et le diptyque centré sur le concept de "Ømni" se veut un peu longuet et sa première partie, "Silence Inside", vaut surtout pour le duel vocal que se livrent Rafael et Fabio, ce qui apporte un joli contraste entre le grave soyeux de Bittencourt et le médium héroïque de Lione. Puis une heure pour un album qui part dans de nombreuses directions, dont certaines clivantes, c’est un peu long, un titre ou deux en moins aurait rendu cet opus plus digeste.

Et pourtant cette galette propose quelques morceaux tout simplement excellents. Notons déjà la triplette "Insania"/"The Bottom Of My Soul"/"War Horns", qui n’ont pas beaucoup de points communs dans les registres abordés mais qui pour le coup se complètent très bien et se permettent ainsi de briller plus que d’autres. La première citée à un je-ne-sais-quoi d’irrésistible, avec ses chœurs qui font assez années ’70 dans l’esprit de ces groupes de Prog' qui jouaient beaucoup avec les voix, ou encore à URIAH HEEP dans le genre. Le développement se veut assez tranquille, cela repose pas mal sur un exercice basse/batterie plutôt bien foutu, amenant un groove subtil et qui met Valverde en valeur. Changement d’ambiance avec "Bottom Of My Soul" qui voit Bittencourt assurer seul le chant pour ce qui ressemble à une power ballade plutôt bien troussée. La voix plus grave de Rafael devient de plus en plus chaleureuse avec le temps et fonctionne très bien avec ces tempi plus lents, plus veloutés. Il serait intéressant de l’entendre sur un registre plus Blues, cela pourrait lui convenir.

Puis il y a donc ce "War Horns" qui oublie de faire dans le détail. Le jeu des musiciens se muscle considérablement ici, Kiko Loureiro est d’ailleurs crédité à la composition et assure un solo (pas le plus marquant de sa carrière néanmoins). Puis il y a le Fabio des grands jours. Et quand il est en forme, il est à lui seul le vent épique dont peut avoir besoin une composition pour briller. Avec RHAPSODY, il parvenait parfois à sublimer des compositions moyennes. Là, il contribue à embellir un titre déjà très bien foutu à la base, dans un genre rentre-dedans que l’on apprécie toujours avec ANGRA (remember "Z.I.T.O." sur "Holy Land", son arrivée sournoise apportait tout le sel d’une composition destinée à faire très mal sur scène). Ici, les Brésiliens se montrent entièrement à leur avantage et le disque est bien lancé même s’il faut attendre "Magic Mirror" pour apprécier la dernière vraie perle offerte par le groupe, toujours dans cette ambivalence entre la force de frappe et des aspects plus mélodiques absolument pas déconnants dans le contexte.

Et au final, "Ømni" est un album étrange dans sa globalité, qui fléchit souvent les genoux pour mieux se redresser l’instant suivant. Il nécessite donc un bon nombre d’écoutes pour en apprécier toutes les subtilités, ou pour simplement les découvrir tant ces dernières semblent parfois maladroites. Il est difficile de savoir si ce disque est très bon ou au contraire, très mauvais tant ces appréciations se télescopent tout du long de l’écoute. Et pourtant, je n’ai pas envie de qualifier cet opus de moyen malgré ses couacs, ses imprécisions. Parce qu’à côté, il y a des moments où l’inspiration est au rendez-vous, où chaque note semble tirer l’ensemble vers le haut. En fait, à peu près une chanson sur deux est à sauver, certaines comptant double dans leur interprétation, ce qui offre un objet étrange qui pousse au respect comme il force à l’aversion, certaines bonnes idées étant torpillées la seconde suivante par une autre, tellement mauvaise qu’elle en deviendrait ridicule si ANGRA n’avait pas autant d’années au compteur. Là, ça devient juste inquiétant.

Parce que oui, il est bien beau de sauver cet "Ømni" avec une appréciation qui se veut au bout du compte honorable, même à notre niveau. Mais voilà, à force de tirer son épingle du jeu d’extrême justesse, combien de temps ANGRA va-t-il encore tenir avant que l’usure n’ait raison de lui ? Certains avanceront – et ils n’auront peut-être pas tort, chaque avis se tient – que c’est déjà le cas, que la rouille ronge déjà les fondations et que celles-ci se déforment et commencent à s’effriter, s’effondrer, lentement mais inéluctablement. Le prochain album signera-t-il la fin d’un groupe qui aura grandement contribué à remettre le Power Metal sur de bons rails (et pour ma part, à rester un de ses représentants parmi les plus intéressants) ou au contraire, celui d’une nouvelle renaissance, méritée après toutes ces années de galère et à jamais entachées par le décès précoce de Andre Matos. Parce que oui, globalement on peut dire que ANGRA ne jouit pas franchement du statut qui lui serait insidieusement dû. Mais là, c’est un autre débat.

"Ømni" est donc un disque un peu ingrat, du genre vilain petit canard, qui peut selon les goûts se transformer en un cygne majestueux. Ou pas. Pour ma part, vous l’aurez compris, l’oiseau est resté un peu moche, un peu disgracieux dans ses mouvements, mais il possède tout de même un certain panache quand il décolle, un peu comme un albatros en fait. Un peu gauche et un marin superstitieux n’irait pas lui faire de mal pour autant. Il montre avant tout un groupe qui malgré les difficultés (et la perte de Kiko Loureiro qui, mine de rien, pèse dans la balance) reste soudé et se donne les moyens de chercher à se sublimer. Et si cela ne fonctionne pas toujours, tant pis. Il faut faire avec, l’accepter et ne pas chercher plus loin, ne pas essayer de rentrer dans des considérations métaphysiques ou philosophiques qui s’avèreraient stériles en définitive. "Ømni" est un disque de Power Metal un peu bancal pour du ANGRA – du ANGRA qui mettrait les petits plats dans les grands s’entend – mais qui ferait le bonheur de formations du genre qui n’ont de cesse de s’enfoncer dans la médiocrité. Et comme le disait Auguste Comte, tout est relatif et cela seul est absolu.

P.S : merci à tous les courageux de m’avoir lu jusque-là. "Ømni" est un disque qui m’a pas mal obsédé quand il est sorti et que je redécouvrais à chaque nouvelle écoute. Et je vous partage toutes, mais alors quasiment toutes mes impressions sur ce disque et sur ce qu’est ANGRA en ce moment. Et oui, oui, c’est bien une kro-x, j’ai fini par abréger plusieurs passages…

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- Fabio Lione (chant)
- Rafael Bittencourt (guitare, chant)
- Marcelo Barbosa (guitare)
- Felipe Andreoli (basse)
- Bruno Valverde (batterie)


1. Light Of Transcendence
2. Travelers Of Time
3. Black Widow’s Web
4. Insania
5. The Bottom Of My Soul
6. War Horns
7. Caveman
8. Magic Mirror
9. Always More
10. Ømni – Silence Inside
11. Ømni – Infinite Nothing



             



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