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POWER / METAL PROG  |  STUDIO

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ANGRA - Cycles Of Pain (2023)
Par FREDOUILLE le 9 Février 2024          Consultée 1797 fois

Plus je l’écoute, plus je trouve que ce nouveau disque d’ANGRA fait son petit effet. Et à l’instar de cette pochette qui sur fond religieux est pour le moins exotique, le groupe brésilien retrouve avec "Cycles Of Pain" de jolies et belles couleurs musicalement parlant. Même si une nouvelle fois tout n’est pas parfait, loin de là. En effet, on reste toujours médusé face aux constructions et plans parfois complexes et par trop progressifs des morceaux (cf. "Gods Of The World"), générant du même coup un manque significatif d’accroche par endroits. Mais par rapport à "Ømni" on perçoit clairement une formation brésilienne moins froide et moins clinique, avec une volonté évidente de rester connectée avec son glorieux passé, en tout cas d’en rappeler un peu l’esprit et le souffle. Sur "Ømni", ANGRA avait tendance à en mettre partout plus qu’il n’en fallait, à proposer des plans ultra techniques mais majoritairement tarabiscotés ce qui rendait le contenu presque indigeste, et pour le moins antinomique avec l’identité du groupe. Je pense notamment à ces parties Prog inutiles où le déballage technique était donc de mise. Malheureusement, ANGRA en perdait presque son identité et son authenticité malgré ses qualités intrinsèques…

Sur "Cycles Of Pain", fort heureusement ANGRA tend à gommer ces défauts. Mais pas totalement puisque la musique des Brésiliens, truffée d’orchestrations, de chœurs grandiloquents ("Ride Into The Storm"), reste toujours aussi riche, souvent complexe (trop ?) et met en avant toute la technicité des musiciens par le biais de quelques passages toujours aussi prétentieux et… démonstratifs. Dommage, car ANGRA en toute sincérité n’a certainement pas besoin d’en mettre autant dans le contenu. Et bien évidemment cela le dessert dans la fluidité et l’accroche des morceaux. Edu FALASCHI, lui l’a par exemple bien compris et assimilé avec son excellent "Eldorado" (2023). Il en est resté à des éléments plus simples, rappelant fortement le passé d’ANGRA, certes empreints de classicisme (un peu trop même) mais qui fonctionnent du tonnerre. Et le résultat est là, "Eldorado" est un top album qui sonne plus ANGRA que ANGRA lui-même.

Heureusement, tout le contenu de "Cycles Of Pain" n’est pas de cet acabit et propose aussi des moments plus fluides, plus aérés et même plus intimistes ("Cycles Of Pain" morceau-titre du disque). Tant et si bien que l’on retrouve un peu plus d’authenticité, d'éléments identitaires, et donc certains gimmicks caractéristiques du passé dont ces rythmiques reconnaissables entre mille et ces quelques belles envolées guitaristiques habituelles qui ont fait jadis la 'patte' du groupe. Je pense notamment à des titres de la trempe de "Generation Warriors", grosse mandale dans la figure mine de rien avec quelques passages musclés et Speed Mélo du plus bel effet, même si assez classique dans son genre mais qui illustre bien la puissance de feu qui anime encore la formation originaire de São Paulo. Dans le genre on citera aussi ce titre d’entrée qu’est le flamboyant "Ride Into The Storm", imparable d’un point de vue mélodique et emmené par un Fabio Lione de feu là aussi. Malheureusement, ce titre est légèrement entaché de quelques plans, un poil Prog, certes très courts mais qui ne servent pas à grand-chose de mon point de vue, si ce n’est de ternir un peu la limpidité du morceau. Vraiment dommage !

Mais contrairement à "Ømni" qui était très dense mine de rien (dur d’aller au bout de ce disque d’ailleurs), et qui partait parfois un peu dans tous les sens, ANGRA varie plus intelligemment le propos sur "Cycles Of Pain" avec des titres certes différents et quelque peu éloignés du Power Prog Metal typé qu'il délivre généralement mais avec une ligne de conduite plus homogène. Plus éthérés, plus intimistes, teintés même d’exotisme pour certains, ces morceaux donnent indiscutablement au disque un certain souffle de vie, et lui confèrent même un bel éclat en même temps qu’un certain charme, plus en phase avec l’identité du groupe. Si le presque dramatique "Tears Of Blood", très symphonique dans son contenu (orchestrations et jolies lignes de piano à l'appui) avec un côté très opératique, voire même théâtral, aspects renforcés par le joli duo composé pour l’occasion de Fabio Lione (surprenant ici avec son chant presque digne d’un ténor) et de l’éminente Amanda Somerville (ex EXIT EDEN) ne fait pas très ANGRA dans l’esprit (on se rapproche plus de EXIT EDEN que d'ANGRA si vous voyez ce que je veux dire), il reste une très belle réussite de l’album. On retiendra cependant et plus particulièrement ce "Vida Seca" particulièrement bien fichu avec son folklore brésilien (pas aussi festif qu’une salsa brésilienne – mais le charme est là), le chant portugais séduisant de la star brésilienne Lenine avant que le morceau ne parte sur des contrées plus lourdes et métalliques, et ce "Faithless Sanctuary" avec ses bruits d’oiseaux (on se croirait dans la forêt amazonienne !), ces quelques percussions qui font leur petit effet (l’introduction du morceau est particulièrement réussie) d’autant que ce titre pour le moins rafraîchissant (et assez Prog finalement) propose un peu de renouveau avec des plans particulièrement intéressants et des lignes vocales pour le moins surprenantes et empreintes de légèreté. On citera également dans un style plus introspectif et intimiste la 'ballade' mélancolique qu’est "Here In The Now" offrant de belles mélodies et rehaussée du chant féminin sensuel et tout à fait charmant de Vanessa Moreno (vocaliste brésilienne).

Autant de morceaux qui démontrent là toute la musicalité et la créativité qu’est encore capable de délivrer ANGRA, et qui apportent à "Cycles Of Pain" en plus de multiples paysages sonores, un certain souffle et une belle variété que son prédécesseur ne possédait pas. Un album étonnamment coloré au final malgré une thématique abordant les expériences de vie douloureuses auxquelles les êtres humains sont inéluctablement confrontés. On n’oubliera pas que Rafael Bittencourt a dû faire face en 2019, en l’espace de quelques mois, au décès de son père puis à celui d’André Matos (8 juin 2019). Mais comme je le mentionnais plus haut, il y a encore sur "Cycles Of Pain" quelques défauts persistants et un tantinet irritants, quelques compositions aussi mi-figue mi-raisin ("Tide Of Changes Part II" et ses chœurs rappelant pourtant l'époque de "Holy Land", le pourtant Heavy "Gods Of The World", "Dead Man On Display"), mais ANGRA progresse et propose ici un disque moins clinique, plus digeste et surtout plus 'vivant' que "Ømni". On soulignera aussi que Fabio Lione, que l'on a toujours du mal à détacher de RHAPSODY OF FIRE, offre tout de même ici une prestation vocale énergique et de qualité. Enfin, et à titre de comparaison, je trouve que "Cycles Of Pain", s'il se situe au dessus de "Ømni" qualitativement parlant, reste quand même en-deçà d'un "Eldorado" plus classique certes, mais bien plus limpide, accrocheur et rappelant davantage les heures les plus glorieuses d'ANGRA.

PS : la production du disque est particulièrement soignée et est l'œuvre de Dennis Ward (PINK CREAM 69).

Note réelle : 3,5/5 arrondie à 3/5.

Morceaux préférés : "Vida Seca", "Generation Warriors", "Faithless Sanctuary", "Here In The Now".

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   FREDOUILLE

 
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- Bruno Valverde (batterie)
- Fabio Lione (chant)
- Felipe Andreoli (basse)
- Marcelo Barbosa (guitare)
- Rafael Bittencourt (guitares)


1. Cyclus Doloris
2. Ride Into The Storm
3. Dead Man On Display
4. Tide Of Changes - Part I
5. Tide Of Changes - Part Ii
6. Vida Seca
7. Gods Of The World
8. Cycles Of Pain
9. Faithless Sanctuary
10. Here In The Now
11. Generation Warriors
12. Tears Of Blood



             



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