Il y a des jours comme ça. Quand on découvre un disque, un groupe, un style. L’extase nous envahie. Découlant de l’héritage direct de formation comme PRONG, NAPALM DEATH... Ce quatuor rivalise sans conteste avec tous ses concurrents. Cette « usine de la peur » possède de solides fondations. Le bruit y est permanent et sa chaîne de production tourne à plein régime. Dans cette esthétique post-industrielle, se dessine peu à peu le vrai visage des concepteurs. Au-delà du ballet incessant des vérins et des presses métalliques qui inonde l’espace d’une fumée opaque, une humanité surgie. Un cri poussé par les hommes, esclaves de leurs propres créations. Le monstre se retourne contre eux, les broyant un par un de ses puissantes mâchoires. Oui, nous ne somme que peu de choses, face à une telle puissance… La violence fait place à la douceur pour revenir au galop dans un incessant bal de bruit et de fureur dans le but de nous asservir, nous lobotomiser. Cette modernité névrotique, triste et belle restera gravée pour des décennies dans le cerveau et le cœur de tout Metalhead.

Avec « Demanufacture », FEAR FACTORY à fait trembler le monde du Metal : les fans adhèrent par milliers, leur label se frotte les mains, un groupe est révélé. Jamais, je n’ai pu entendre et vivre une expérience comme celle-ci. C’est sublime, rageur et intemporel car la qualité de l’œuvre est là : Un chef d’œuvre !