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CYBER METAL  |  STUDIO

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1995 3 Demanufacture
1997 Remanufacture
1998 3 Obsolete
2001 2 Digimortal
2004 2 Archetype
2005 1 Transgression
2010 1 Mechanize
2012 1 The Industrialist
2015 Genexus
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2002 Concrete
 

- Style : Lowdown, Rage Of Light, Mechina
- Membre : Cacophony, Dark Angel, Zimmers Hole, Tenet, Strapping Young Lad, Devin Townsend , Gioeli - Castronovo, Revolution Saints, Arkaea
- Style + Membre : Die Klute, G//z/r

FEAR FACTORY - Archetype (2004)
Par JULIEN le 12 Mai 2004          Consultée 12652 fois

Ceux qui connaissent cette formation le savent bien : FEAR FACTORY est l’entité musicale qui, au début des 90’s, s’était mis en tête de tisser sa production discographique autour d’un concept « terminatoresque » mettant face à face l’homme et les machines. Chaque disque constituait ainsi une nouvelle étape de cet affrontement, rapporté par le vocaliste Burton C. Bell. Or, après un « Digimortal » décevant car manquant d’ambition, le groupe enchaînant des compos pas vilaines mais bien trop faciles, FEAR FACTORY implosa : Des dissensions interne laissaient l’histoire inachevée, et les grands pontes du camp humain s’empressaient de capitaliser sur les dépouilles de leurs feu valeureux résistants, n’hésitant pas à gaver les bacs de maigres souvenirs de guerre (la compilation « Concrete »)... Et puis, s’attachant en quelque sorte à respecter le chef d’œuvre du troisième chapître de leur lutte, trois des quatre soldats de l’usine à peur nous gratifièrent de leur « Resurrection ».

Inespéré, suscitant moultes angoisses, le cinquième véritable chapître de la guerre homme-machine s’appelerait « Archetype ». Il inaugurerait une véritable renaissance, conditionnée par un mouvement de troupe préalable (Christian Olde Wolbers s’appropriant la guitare arrachée des mains de Dino Cazares, considéré jusqu’alors comme l’élément maître de FEAR FACTORY) et un recrutement de qualité, Byron Stroud (STRAPPING YOUNG LAD, ZIMMERS HOLE...) héritant de la basse. Affûté comme jamais, habité d’une foi nouvelle en l’avenir, FEAR FACTORY se lançait de nouveau à l’assaut du pouvoir des machines, précédé de sa bande sonore atypique... qui n’a guère changé, il ne sert à rien de se le cacher.

FEAR FACTORY, en dépit du départ de Dino qu’on pouvait craindre handicapant, venait néanmoins de réussir son pari : Reconquérir l’aura charismatique dont il avait su se draper avec l’incontournable « Demanufacture ». Terminées les errances surproduites de « Digimortal », le FEAR FACTORY de « Archetype » s’est livré à un travail d’introspection salvateur, compulsant les mémoires de ses luttes passées, en quête des articulations réflexives qui l’avaient élevé à la dignité d’un ultime rempart contre les machines dans un monde déshumanisé dont il s’était fait le metteur en scène. Et du vide rejaillit cette alliance éprouvée de riffs secs et mécaniques épousant dans une usine désaffectée l’inhumanité d’une batterie aux rythmes saccadés, baignée de ces profondes nappes de claviers comme on n'en entendait guère plus depuis « Demanufacture », le chant unique de Burton C. Bell survolant le tout : Le vocaliste de l'usine à frayeur n'a jamais aussi bien chanté, nous régalant de cette rage quasi-Death/Thrash entrecoupée d’envolées en chant clair quasi spirituelles, encore plus présentes et amples qu'auparavant... FEAR FACTORY se ré-appropriait dès lors quelque chose de cette dimension captivante qui s’était évanouie depuis le fabuleux morceau "Resurrection".

Contrastant avec la revivisence de de cette grâce froide, « Archetype » ravive aussi quelques foyers de brutalité comme la formation n’en avait plus attisés depuis le brutal « Soul Of A New Machine » : Le radical et ultra violent single (sic !) "Cyberwaste" ou l'entraînant "Bonescraper" (et ses parties démentielles truffées de blast) torpillent l’auditeur de leurs riffs meurtriers, gainés d’une épaisseur guitaristique qui nous renvoie à cette époque où les soldats du futur oeuvraient dans un registre plus Death. Des morceaux qu’on n’attendait plus de FEAR FACTORY, et qui contrebalancent à merveille les moments plus éthérés et trèsb mélodiques que représentent les "Human Shields", "Bite The Hand That Bleeds" ou "Ascension" (le titre totalement atmosphérique qui referme le disque, comme de coutume). Le reste des munitions se love, quant à lui, dans un juste milieu entre ces deux extrêmes : "Corporate Cloning", un très bon "Act Of God", l'imparable mid-tempo "Drones" estampillé "gros Head Banging" et nanti d’un magnifique refrain, un "Undercurrent" malheureusement un peu saoûlant, le titanesque "Slave Labour" qui ouvre le disque, tandis que le fabuleux morceau titre synthétise le tout avec sa rythmique véloce, saccadée à démembrer un cyborg, et son refrain ensorcelant.

Moins surproduit que son prédécesseur mais plus tranchant, franchement réussi même si un ou deux refrains sont ressassés jusqu'à l'agacement, et bien que ne retrouvant pas tout-à-fait la magie glaciale de « Demanufacture » ni l’aspect conceptuel franchement appuyé et séduisant de « Obsolete », « Archetype » restitue de sa superbe à FEAR FACTORY et époussette l’emblème qui avait su attirer à lui toute une armée d’admirateurs. Que ces derniers nettoient leurs conduits auditifs encrassés par l’annonce prématurée de sa mort : FEAR FACTORY est de nouveau sur le pied de guerre, fin prêt à rédiger de nouveaux chapitres de sa lutte sur fond de Cyber Thrash. Et même si le groupe ne bouleverse pas radicalement son mode de création, cette perspective est suffisamment réjouissante pour qu'on lui pardonne ce retour aux sources ! "Nothing... You Say... Matters... To Us" ("Cyberwaste") !

PS : Une édition limitée d’"Archetype" propose, outre un packaging de qualité (double digipack, livret épais), la possibilité de visionner sur support DVD le clip (très bof) du single "Cyberwaste" et cinquante minutes de séances backstage, de pitreries diverses et quelques extraits de concerts enregistré en Australie en 2004 par le groupe avec sa nouvelle formation, sans oublier la mise en boîte du clip ou les descentes dans les bars où se pressent des admirateurs du groupe (jamais entendu autant de "Fuck" de toute ma vie que dans la bouche de ce fan, hébété de se retrouver face à Burton C. Bell). A noter aussi une reprise du "School" de NIRVANA (issu de l’album "Bleach", très prisé par le groupe) !

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- Burton C. Bell (chant)
- Christian Olde Wolbers (guitare)
- Raymond Herrera (batterie)
- Byron Stroud (basse)
- Rhys Fulber (claviers)
- Steve Tushar (claviers)


1. Slave Labor
2. Cyberwaste
3. Act Of God
4. Drones
5. Archetype
6. Corporate Cloning
7. Bite The Hand That Bleeds
8. Undercurrent
9. Default Judgement
10. Bonescraper
11. Human Shields
12. Ascension
13. School (nirvana)



             



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