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CYBER METAL  |  STUDIO

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1995 3 Demanufacture
1997 Remanufacture
1998 3 Obsolete
2001 2 Digimortal
2004 2 Archetype
2005 1 Transgression
2010 1 Mechanize
2012 1 The Industrialist
2015 Genexus
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COMPILATIONS

2002 Concrete
 

- Style : Lowdown, Rage Of Light, Mechina
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FEAR FACTORY - Transgression (2005)
Par JULIEN le 22 Septembre 2005          Consultée 10514 fois

FEAR FACTORY n’en finit plus de rattraper le temps perdu depuis la désintrication post « Digimortal », exemplaire parasité par la déliquescence d’un groupe au bord de l’explosion. « Archetype » ré-activait les chaînes de production de l’usine, restées en état de veille, et passées tout près du débranchement définitif. Mais c’était sans compter sur la foi (et l’appétit commercial ?) de Burton C. Bell, Raymond Herrera et de l’étonnant Christian Olde Wobbers. Et il faut croire que les portes de l’usine à frayeur se garnissaient d’un isolant efficace, ayant endigué les pertes d’énergie de la bâtisse tentaculaire lors de sa mise en sommeil... car FEAR FACTORY se gave désormais d’une énergie décuplée : tout juste un an après la sortie du rassurant « Archetype », le groupe met en circulation le second cyborg fraîchement émoulu de ses entrailles rénovées.

Le premier modèle ressortissant de sa résurrection, « Archetype », se spécifiait d’une architecture recyclant les plans magiques ayant présidé à l’assemblage de l’immortel « Demanufacture », tout en traçant des lignes moins mécaniques et cryogénisées, plus organiques... un peu à la manière d'« Obsolete », et loin de la sophistication plastifiée de « Digimortal ». Et qu’en est-il du tout nouveau modèle « Transgression », au matricule esquissant les insignes d’un renouveau ?

Dès sa mise en service, « Transgression » étonne quelque peu : les circuits imprimés dévident avec "540,000 Degrees Fahrenheit" une programmation se délestant des aspérités tranchantes coutumières, laissant s’épanouir une série de mouvements plus arrondis et mélodiques, portées par des vocalises éthérées encore plus présentes, et ensevelissant l’agression sous le primat de la mélodie. Accrocheur et plaisant, plutôt surprenant, et donnant le ton d’une machinerie davantage huilée, moins cassante, et qui soutiendrait l’ossature du programme : FEAR FACTORY ne semble pas répondre ici à l’appel d’offre d’unités de combat meurtrières, et laisse les prétentions atmosphériques s’installer plus largement au coeur de rouages toujours éminemment reconnaissables, tout en escomptant pétrir son nouveau modèle d’un aspect charnu plus prononcé : le tranchant meurtrier et effilé des guitares, les claviers cyber, comme les raffales triggées de la batterie, sont toujours là. Mais la rondeur grasseyante de quelques riffs, rappelant en cela le plus ébouillanté des modèles produits jusqu’ici (« Obsolete »), compose un tableau assez nettement éloigné de la froideur de « Demanufacture » et, à moindre degré, d’un « Archetype » qui se faisait le prototype le plus aride depuis « Soul Of A New Machine », le premier cyborg de l’usine. Et les brusques poussées d’adrénaline carnassières qui jonchaient « Archetype », avatars du brut « Soul Of A New Machine », n’ont pas trouvé ici matière à s'exprimer (exceptés sur "Spinal Compression", "Moment Of Impact" et ses riffs Thrash-Death efficaces mais bien trop faciles et convenus, et sur le bonus "Empire", assez peu convaincant par ailleurs dans ses affinités brutales, à la différence des redoutables "Cyberwaste" et "Bonescraper" d’« Archetype », par exemple).

« Transgression » s’impose ainsi peut-être comme le modèle le plus pacifique extrait des entrailles de la FEAR FACTORY, laissant le soin de déployer de véritables arguments offensifs à des éléments tels "Empire", "Moment Of Impact", "Transgression", au classique mais très bon "Spinal Compression" (qui aurait pu figurer sur « Archetype » aux côtés de "Slave Labor", avec ses nappes de claviers fantômatiques, relents du passé) et, plus partiellement, au très réussi "Empty Vision" (mid-tempo au riff haché dans la grande tradition, saisi dans un nuage sonore menaçant, avec saturations écorchées moins habituelles pour les guitares, et chant clair assez sinistre). Car en effet, les autres facultés de « Transgression » stimulent davantage une fibre mélodique : "New Promise" propose une intro reposante et une rythmique puissante mais point trop agressive, assez étonnante pour du FEAR FACTORY, mais ne parvient jamais à décoller, à la différence de l’excellent et efficace "540,000 Degrees Fahrenheit". "Contagion", lui, se fait laborieux avec ses riffs gras limites Death (à noter un recyclage peu discret du riff de "Securitron", tiré d'"Obsolete") et autres tentatives peu fructueuses de chant guttural, le refrain cèdant aux envolées quasi mystiques de Burton C. Bell. Et le groupe de frôler parfois les frontières d’un cablage Pop très musclé (le tube accrocheur "Supernova", tout en pulsations aériennes), sans compter sur les sept minutes planantes d’un "Echoes Of My Scream" rappelant un peu le "Bite The Hand That Bleeds" d’« Archetype ». On ne s’étonnera donc pas de déceler la présence de deux surprenants programmes annexes, implantés au cœur même de ce nouveau modèle, et configurées à partir des circuits de U2 (évident et entraînant "I Will Follow", véritable tube Pop) et KILLING JOKE (obsédant et écrasant "Millenium")... deux pièces s’apprêtant ici d’une lecture très (et certainement trop) respectueuse, attestant de cette ouverture sur d’autres horizons plus abordables.

Aussi, et bien que l’on ne puisse arguer d’une refonte, reconnaissons ponctuellement aux ingénieurs de FEAR FACTORY un louable office de modelage sonore ne s’engluant pas dans la redite ("Empty Vision", "540,000 Degrees Fahrenheit", "Supernova", "New Promise"). « Transgression » ne partage avec « Archetype » qu’une certaine revalorisation humaine au niveau de la prise de son (l’épaisseur des guitares et le rendu de la caisse claire essentiellement), et l’ensemble affecte une cohérence de montage un peu étrange et fragilisée (notamment sur la seconde partie du programme), laissant cheminer en moi l’impression gênante d’un cyborg qui aurait mérité d’être plus fouillé et défini, quitte à en différer la mise en circulation afin de laisser aux idées le temps de s’affiner... car il y avait de quoi nous livrer là un modèle tout à fait excellent. Mais le plaisir procuré reste de qualité, à défaut donc de me subjuguer comme le groupe sut le faire avec « Demanufacture » et « Obsolete », voire même, à degré moindre, avec son « Archetype ». « Transgression » mérite donc, selon moi, que l’on s’intéresse à lui. Mais, au moment de confirmer sa résurrection, j’attendais davantage de FEAR FACTORY.

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Par MEFISTO




 
   JULIEN

 
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   (2 chroniques)



- Burton C. Bell (chant)
- Christian Olde Wobbers (guitare, basse)
- Raymond Herrera (batterie)
- Byron Stroud (basse live)


1. 540,000 Degrees Fahrenheit
2. Transgression
3. Spinal Compression
4. Contagion
5. Empty Vision
6. Echoes Of My Scream
7. Supernova
8. New Promise
9. I Will Follow (u2 Cover)
10. Millennium (killing Joke Cover)
11. Moment Of Impact
12. Empire (bonus Track)



             



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