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INDUSTRIAL DEATH METAL  |  COMPILATION

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1992 2 Soul Of A New Machine
1995 3 Demanufacture
1997 Remanufacture
1998 3 Obsolete
2001 2 Digimortal
2004 2 Archetype
2005 1 Transgression
2010 1 Mechanize
2012 1 The Industrialist
2015 Genexus
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COMPILATIONS

2002 Concrete
 

- Style : Lowdown, Rage Of Light, Mechina
- Membre : Cacophony, Dark Angel, Zimmers Hole, Tenet, Strapping Young Lad, Devin Townsend , Gioeli - Castronovo, Revolution Saints, Arkaea
- Style + Membre : Die Klute, G//z/r

FEAR FACTORY - Concrete (2002)
Par DEADCOM le 22 Janvier 2010          Consultée 3909 fois

Back in Time…

Il est intéressant de savoir comment un groupe est né. De ses premières pulsions créatives, de cet état d'esprit déjà dissident qui les anime. Mais FEAR FACTORY ne peut avoir l'étiquette de pionnier dans l'Indus version Metal (extrême), faut pas déconner. Ce que vous entendrez ici sera un Death Metal brut, à tous niveaux. A première vue plutôt mauvais. Or, cette mauvaise graine va germer pour devenir une gigantesque machine à éléctrochoc, et ça, ça vaut son pesant en cacahouètes ! C'est à coups d'anecdotes que ce reportage en direct de L.A. donne toute sa saveur à cette étrange ulcération artistique qu'est l'usine de la Peur.

Pour cela, retour aux States (de 89 à 91). En ces temps, tous les groupes de Death Metal arrivaient avec leurs partitions sous bras dans l'espoir d'avoir un contrat en poche. Tous, qui d'ailleurs ne se risquaient pas beaucoup dans leurs approches artistiques. Beaucoup était frileux de s'aventurer dans d'autres terres, sans franchir certaines les limites. Sauf pour ULCERATION. Le cerveau en ébullition de Dino et Ray avait déjà une image subliminale de nouvelles technologies liées à un Death bien couillu. Le patronyme FEAR FACTORY fut adopté, ça sonnait mieux finalement, plus vendeur, pourquoi pas. De plus "Factory", ramène bien le lien avec l'industriel, et "Fear" avec la mort plus exactement. Donc "Industrial Death Metal". Ça claque hein ? Et c'est surtout assez inédit finalement, mais c'est encore trop potache pour être intéressant. Et merde, encore une ruse qui foire… Non ! Car la petite troupe de L.A. constituée de deux mexicains (Dino et Ray) et d'un texan (Burton), allait marquer son temps d'une pierre blanche.

"Concrete"

C'est avec une bonne poignée de dollars en poche, que le groupe de L.A. entreprit d'enregistrer un album/démo qui sera largement plus pro que leurs précédents essais (refoulés par Earache), dans le but de signer chez la maison de disque Roadrunner Records où le pote de Dino (Max Cavalera) préparait déjà le terrain. De l'autre côté, un guitariste qui fut employé comme ingé son au sein du studio Fort Apache (à Hollywood) cherchait une bonne poire pour faire ses premières armes en tant que producteur et découvrit FEAR FACTORY. Bien, et alors ? Des cas comme ça, y'en a plein. Mais bon, imaginez-vous un peu le cadre là, un véritable ranch de cowboys avec tout ce qui faut (avec des crânes et des têtes de vache et tout) et surtout un putain de matos à portée de main, celui de Blackie Lawless (W.A.S.P). Le pied intégral. Mais le choc fut rude pour tous ces débutants.

Les choses se passent très vite et merdent très vite. Ce jeune ingé son surprend par ce curieux attrait des sonorités "brutes" ou "analogiques". Ce n'est pas comme ça que l'on va faire du gringue au high-tech, mais bon… On rattrapera ça au moment du mixage ! Oui mais non, car pas le temps, pas de fric (ou si peu). De plus, Ray et lui se prennent souvent la gueule. L'ambiance promet d'être électrique et les seize pistes du dit "album" risquent d'atteindre le fond d'une poubelle. Donc, la batterie et aussi le chant sont enregistrés fissa. C'est sans compter, la connerie de l'âge et les faibles moyens financiers aidant, que selon le gros Dino, toute cette troupe assez inconsciente se permettra de faire joujou avec les instruments à Blackie à son insu, pour tâter du micro. Bref, comme l'histoire virait quasiment au sketch, le jeune loup aux manettes, étant plus vif d'esprit, FEAR FACTORY ne tardera pas à connaître sa douleur. Les espoirs de cet album/démo étaient pourtant grands, une première approche réellement professionnelle, enregistré et mixé avec le matos qu'il faut et les personnes qu'il faut (normalement). Sauf que le groupe garda ses distances et refusa de signer l'album tel quel. De ce fait, le producteur en question récupéra le bouzin pour son propre compte. That's all. Mais plus tard, celui-ci le refourguera en intégralité à Roadrunner, une fois sa place prise sur le podium des plus sollicités de sa génération et c'est là, (en 2002) où les fans découvrent non seulement le premier jet, tel qu'il est et rien d'autre (soi-disant), mais aussi un groupe au bord du split. Alors qu'il morfle sa race en interne, la vue de cet "avortement collectif", en guise de lot de consolation, me file la nausée.

*****

Bien, petite marche arrière. Après sa signature chez Roadrunner en 92, grâce notamment au coup de piston de Max Cavalera (le grand ami de Monte Conner), FEAR FACTORY réenregistre malgré tout, huit des seize titres du mort-né "Concrete" avec Colin Richardson. Mais le "Concrete" en question ici, l'objet de toutes les convoitises, a bien morflé avec les années. Pour le coup, on ressent bien l'analogique là, le truc bien raw quoi. Les instruments sont épais comme un pâté de tête et c'est gros un pâté de tête. On imagine la déconfiture de la joyeuse troupe devant le résultat final, qui pourtant aux yeux de Dino, sonnait bien mieux que "Soul Of The New Machine" à l'époque. Il est jamais content, le gros. Effectivement, "Concrete" sonne lourd, et il est vrai que Ross Robinson (le producteur donc) n'a pas son pareil pour capter l'instantané du Metal. Ce qui était finalement idéal pour FEAR FACTORY, qui misait sur le truc qui vous arrache la face ("Ulcerate", "Desecrate"), avec cette forte odeur d'usine qui vous étouffe la gueule ("Concrete") et nourrissait le tout d'un groove moderne ("Dragged Down By The Weight Of Existence"). Cependant, "Echoes Of Innocence" (le futur "A Therapy For Pain") insuffle d'ores et déjà une certaine détresse, liée aussi à l'originalité vocale de Burton. Coincé entre l'ours gueulard ("Self Immolation") et la chorale Bordeaux Chesnel ("Crisis"). Celui-là a encore de beaux jours devant lui, car il donne cet aspect ectoplasmique incroyablement charmant. En clair, tout le piquant au répertoire des Californiens.

Mais que vous le vouliez ou non, en 91, "Concrete" n'existait pas en tant que tel et il fait sa vraie (fausse) apparition en 2002, avec l'étiquette "compilation d'inédits remasterisés" en guise de nez rouge. Parce que là, il faut pas me la faire. Déjà le titre (et single) "Sangre De Niños" date de 92 et d'une, et qu'en plus, on sent bien la bonne remasterisation du bouzin car le son est tout de même étrangement "éclairci", en comparaison des premières (et uniques) démos de 91, qui sonnent plus "réalistes", donc plus viables à mes yeux. Ce qui fait que "Concrete" n'a rien d'officiel. Hormis son statut de démo ou d'un hypothétique "album" d'origine inconnue, miraculeusement réédité par la suite. Ben voyons. Tout ceci n'est qu'une chose matérielle, fraîchement déversée dans les bacs avec une belle histoire au bout et tout le monde y a cru un moment. C'est génial le marketing, moi je dis. Un vrai miroir aux alouettes, un trompe couillon à l'échelle mondiale. Et ça, certains l'ont bien compris.

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- Raymond Herrera (batterie)
- Dino Cazares (guitare, basse)
- Burton C. Bell (vocaux)


1. Big God / Raped Souls
2. Arise Above Repression
3. Concrete
4. Crisis
5. Escape Confusion
6. Sangre De Niños
7. Soulwomb
8. Echoes Of Innocence
9. Dragged Down By The Weight Of Existence
10. Deception
11. Desecrate
12. Suffer Age
13. Anxiety
14. Self Immolation
15. Piss Christ
16. Ulceration



             



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