Ah c'est fou comme cette Usine de la Peur peut remporter des suffrages unanimes quand il s'agit de parler de "Demanufacture". Pour les avoir vus au Hellfest, bordel, je me suis sérieusement emmerdé avec un son froid, sans âme et une prestation monotone...

On est sacrément loin de cette furie studio. Car "Demanufacture" est LE Metal Indus. Une batterie triggée qui claque dès les premiers instants et qui ne laisse aucun répit, des murs de riffs et une ambiance de science fiction qui ferait pâlir un bon nombre de compositeurs actuels. Rien que les premières secondes du title track et la messe est dite... Incroyable.

Comble de bonheur : cette voix millimétrée. Burton C. Bell est d'une sauvagerie industrielle. Sa voix tantôt grasse et proche d'un Death prend des airs ultra aériens sur des refrains épiques ("Self Bias Resistor" ou "Zero Signal" par exemple).

Les moments de bravoure s'enchaînent. Les ambiances sont forgées dans le Metal brûlant et la chaine de montage ne fait pas dans la dentelle : 55 minutes de références.
Il n'en demeure pas moins que l'Indus demeure trop répétitif à mes oreilles. Mais il faut bien avouer que cet album aura été source d'inspiration pour des groupes tels que NINE INCH NAILS voire même TYPE O NEGATIVE (sur "Dog Day Sunrise", c'est frappant !).

Très bon moment de Metal, expérience quasi historique. FEAR FACTORY se pose en géniteur d'un courant qui n'aura sans doute plus jamais l'occasion de tutoyer autant les sommets...