"Hail To The King" était différent des autres albums d’AVENGED : simple, lourd, accrocheur. Malheureusement, les défauts d’enregistrer ce type d’album ont vite pointé le bout de leur nez : redondant, irritant, simpliste. Les gars ont donc pris l’initiative d’aller à l’autre bout du spectre musical en allant vers des sonorités les complexes que les musiciens avaient trouvées jusqu’alors.

C’est donc sans surprise que j’ai eu de la difficulté à « connecter » avec l’album. Je me suis alors dit qu’il me fallait être patient : Après tout, qui dit complexité dit temps d’adaptation. De plus, l’ami Canard WC s’excitait comme un fou sur l’album en le proclamant ni plus ni moins que l’album de l’année. Patiente, patience…

Bien, mes amis, j’ai été très patient et voici mon constat : AVENGED en a trop fait, point. Synyster tricote comme jamais, Johnny Christ bourdonne sa vie, mais la sauce ne lève pas. Petite leçon de vie : Il ne suffit pas de complexifier sa musique pour qu’elle en soit logiquement meilleure. Si la chanson-titre est excellente, elle est aussi beaucoup trop longue. J’adore également "Exist" et son concept, en plus du discours à la fin. Malheureusement, trop c’est trop. Un peu comme si les gars avaient voulu prouver quelque chose après "Hail To The King" : "Hey, on est capable de jouer si on veut, on n’est pas des manchots !!". Bravo, vous avez prouvé votre point, passons maintenant à autre chose.

Bien sûr, je serais de mauvaise foi en ne saluant pas certains titres qui ne se sont pas perdus dans le déluge musical : "God Damn", "Creating God" et surtout le magistral "Roman Sky" sont de pures réussites. La maturité des paroles y est également pour quelque chose : qu’il est loin le temps de "Sounding..." et de ses paroles d’adolescent insouciant.

Si "Hail To The King" était d’une simplicité incroyable, "The Stage" est d’une complexité remarquable… Un peu trop à mon goût d’ailleurs. Maintenant que c’est chose faite, peu-ton retourner à nos moutons ?

Morceau préféré : "Roman Sky".