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POWERWOLF - Blood Of The Saints (2011)
Par GEGERS le 3 Mai 2012          Consultée 7834 fois

Minuit. Heure fatidique et solennelle. Heure charnière et incertaine s'il en est une. Heure du crime, si l'on est un psychopathe assoiffé de sang. Heure des transformations : en loup-garou, si la lune se paye le luxe d'être pleine. En Gremlin, si l'on est un Mogwai auquel on a donné de la nourriture. En groupe de Heavy Metal épique et roumain, usant de corpse-paint et de second degré, s'il on est un groupe de Stoner Rock allemand. Cette dernière transformation, qui a frappé il y a maintenant 9 ans les membres de POWERWOLF, perdure encore aujourd'hui. Anciennement connu sous le nom de RED AIM et pratiquant alors un Hard Rock Stoner sympathique sans être flamboyant, le quintet s'efforce désormais de proposer un Heavy Metal épique et mélodique, surgonflé de chœurs grandiloquents et usant d'un humour à demi-mot, alternant constamment entre parodie et sincérité du propos. Plus fun que SABATON, plus inspiré que LORDI, POWERWOLF se pose en digne successeur des grands du Heavy épique "à l'ancienne", et n'a de cesse de recueillir des suffrages favorables depuis la parution du dantesque "Bible Of The Beast" en 2009.

Ce dernier album était celui de l'inspiration, ce mouvement anodin et pourtant vital qui vous fait accumuler une quantité d'air suffisante dans vos poumons. "Blood Of The Saints" est, pour sa part, l'expiration. Un mouvement contraire, mais néanmoins complémentaire et intimement lié au précédent, nécessaire pour effectuer un cycle complet de respiration. Dire que ce quatrième album de POWERWOLF est un clone parfait de son prédécesseur serait néanmoins aller un peu vite en besogne. Le son, encore plus "bombastic", tend à prouver que le groupe allemand est encore en progression, mu par l'envie de proposer son magnum opus. Et puis Attila Dorn, le chanteur, s'impose encore un peu plus en évangéliste charismatique, déclamant avec force et conviction des lignes vocales mélodiques et persistantes. Musicalement, l'ensemble pourrait être qualifié de "facile" et de prévisible. Si l'ombre de HELLOWEEN, ACCEPT ou RUNNING WILD plane en effet sur les 11 compositions de cet opus, il faut reconnaître à ces dernières une inspiration et une efficacité suffisante pour leur permettre de s'extirper de l'aura imposante de ces glorieuses références. Le sens de la mélodie qui fait mouche et du refrain efficace est tel chez POWERWOLF que le groupe efface d'un revers de la main, le temps de la durée de l'album, toutes les critiques relatives à son absence d'originalité. "Sanctified With Dynamite", ses claviers religieux et ses chœurs galvanisants, sont le délectable témoignage d'un groupe sur de son fait et parvenant sans peine à éviter le ridicule. Le mid-tempo "We Drink Your Blood", son intro façon boîte à musique et son riff plombé, montre une facette légèrement plus sombre du groupe, tout en parvenant encore à mettre l'auditeur à genou grâce à un refrain imparable.

Car si "Bible Of The Beast" proposait une quantité considérable de très bons morceaux, "Blood Of The Saints" se paye le luxe de ne proposer que des singles, immédiats et décomplexés. C'est bien simple, tout l'album, à l'exception du légèrement moins convaincant "Son Of A Wolf", est imparable. L'énergie de "Murder At Midnight", le côté martial et grandiloquent de "All We Need Is Blood", le second-degré assumé de "Dead Boys Don't Cry", la ferveur épique de "Ira Sancti", constituent un délectable pot de sucreries duquel on a du mal à se défaire. A trop forte dose, l'indigestion guette, mais si l'on se contraint à une fréquence d'écoute raisonnable, ce quatrième album de POWERWOLF s'impose de lui-même comme une réussite majeure en matière de Heavy traditionnel, au même titre que son prédécesseur. Sans coup férir, la bande à Attila Dorn use d'une recette usée jusqu'à la moelle, mais parvient à insuffler suffisamment de conviction et de richesse musicale pour transformer ce qui aurait pu être un album "de plus" en un moment de pur bonheur. A consommer sans modération, aux alentours de minuit, bien entendu.

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   GEGERS

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Attila Dorn (chant)
- Falk Maria Shlegel (claviers)
- Matthew Greywolf (guitare)
- Charles Greywolf (guitare, basse)
- Roel Van Helden (batterie)


1. Opening : Agnus Dei
2. Sanctified With Dynamite
3. We Drink Your Blood
4. Murder At Midnight
5. All We Need Is Blood
6. Dead Boys Don't Cry
7. Son Of A Wolf
8. Night Of The Werewolves
9. Phantom Of The Funeral
10. Die, Die, Crucified
11. Ira Sancti (when The Saints Are Going Wild)



             



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