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POWERWOLF - Wake Up The Wicked (2024)
Par JEFF KANJI le 7 Septembre 2024          Consultée 1099 fois

Ça y est, j'en ai marre. Marre des albums qui "font le taf". Marre des slogans, de la publicité, du marketing qui envahit le monde de l'Art. Ce qui me fatiguait déjà dans la Pop depuis longtemps a envahi le Metal, devenu tout sauf une musique de contre-culture, à part peut-être dans les arcanes du Metal Extrême. Et POWERWOLF, qui est un leader, en est un parfait exemple. En soignant son image, son décorum, et en utilisant une approche rationalisée et pragmatique, il a pu percer et imposer sur le marché ses qualités artistiques réelles, que son passé semble désormais devoir lui rappeler un peu plus à chaque sortie.

"Wake Up The Wicked" a le mode 'cruise' activé dans son intérieur cuir et gère les affaires courantes en sortant régulièrement de quoi alimenter les plateformes de streaming et sa boutique de merchandising. Sauf qu'il est confronté, depuis quelques temps déjà je le crois, à une inspiration qui se délite. Si j'avais qualifié "Call Of The Wild" de dérapage contrôlé, il alternait de façon un peu trop visible les coups d'éclat et les pétards mouillés. Et bien sachez que sur cette sortie 2024 c'est pire.

Alors certes POWERWOLF connaît la recette du tube, mais en utiliser juste les outils sans les idées ne fonctionne pas vraiment. Et la chanson-titre "Wake Up The Wicked" en est le parfait exemple. Comme POWERWOLF n'est pas stupide, il tente parfois de masquer ça derrière un retour bienvenu du Speed dans son Power qui n'en était plus vraiment depuis longtemps ("Thunderpriest", "Bless 'Em With The Blade" avec des résultats mitigés ; la première se distingue sur ce nouvel album mais à l'échelle de la discographie des Allemands, c'est un peu faiblard). Dès le premier morceau de l'album, POWERWOLF s'auto-cite, de façon aussi flagrante que sur "Call Of The Wild", sauf que cette fois-ci, c'est "Coleus Sanctus" qui est reprise. Je pense que malgré tout ce dont il est capable, le vocabulaire musical des Allemands n'est pas si développé que ça, et cela favorise clairement la sensation qu'on tourne en rond.

Véritable nouveauté, le recours à un chœur d'enfants sur la (pour le coup) très réussie "We Don't Wanna Be No Saints" au refrain Pop marquant. "Kyrie Klitorem" est un des rares moments de l'album où POWERWOLF redevient fun (alors que cela faisait clairement partie de ses atouts par le passé, c'est heureusement encore le cas en live), "Sinners Of The Seven Seas" qui reprend les couleurs flibustières de "Sainted By The Storm" mais cette fois-ci sans singer SABATON.

Pour le reste on s'ennuie assez ferme. L'album est calibré, digeste, optimisé, bien réfléchi, mais il ne possède aucune once de magie, se positionne clairement comme le plus mauvais disque de la discographie des loups-garous. "1589" chiant à mourir, au vu de sa thématique d'inspiration (l'histoire de Peter Stumbb, déjà abordée sur le "Murder Metal" de MACABRE (très bon titre en passant), sur lequel POWERWOLF aurait pu aller bien plus loin dans l'horrifique. Il trahit une perte de cohérence avec son univers lycanthropique qui, sur ce titre, plutôt que de l'enfermer, lui offrait toute la panoplie dont dispose le quartet. Bref c'est carrément pas ouf, voire oubliable. Aussi tôt écouté, aussitôt oublié. La messe se fera sans moi, le prêtre devient vraiment trop barbant. Je viendrai quand même à la messe de minuit par tradition, chanter un Kyrie.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Attila Dorn (chant)
- Matthew Greywolf (guitare)
- Charles Greywolf (basse, guitare)
- Falk Maria Schlegel (orgue, claviers)
- Roel Van Helden (batterie)
- -
- Merel Van Geest (soprano)
- Lillian Tong (soprano)
- Alfrun Schmid (alto)
- Annette Vermeulen (alto)
- Bas Volkers (ténor)
- Guido Groenland (ténor)
- Samuel Wong (basse)
- Martijn De Graaf Bierbrauwer (basse)
- John Jaycee Cuijpers (chœurs)
- Rodney Blaze (chœurs)
- Jan Willem Ketelaers (chœurs)
- Coen Janssen (gang vocals)
- Johan Van Stratum (gang vocals)
- Jasper Erkens (gang vocals)
- Joost Van Den Broek (orchestration, gang vocals, programmation additionnelle)


1. Bless 'em With The Blade
2. Sinners Of The Seven Seas
3. Kyrie Klitorem
4. Heretic Hunters
5. 1589
6. Viva Vulgata
7. Wake Up The Wicked
8. Joan Of Arc
9. Thunderpriest
10. We Don't Wanna Be No Saints
11. Vargamor



             



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