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AYREON - 01011001 (2008)
Par METAL le 28 Janvier 2008          Consultée 24382 fois

Etes-vous du genre à vous poser des questions d'ordre existentiel ? Ne vous êtes-vous jamais demandé par quel miracle l'humanité avait-elle vu le jour et jusqu'où l'homme, dans sa folle course technologique, allait-il pouvoir nous mener ? Non ? Et bien Arjen Lucassen, lui, se pose toutes ces questions et il n'hésite pas à nous faire part de son point de vue dans un exposé musical qui fera date dans la discographie du géant hollandais.

Once upon a time… : Planet Y

Fermez les yeux et remontons dans le temps, plusieurs milliers d'années en arrière. Après une longue traversée spatiale, nous voguons à présent aux abords de la planète Y où se meure une race appelée "Forever". Des sonorités aquatiques nous accueillent et se mêlent rapidement aux bruits de constructions sidérurgiques… Une atmosphère mécanique puis électronique monte alors en puissance quand soudain, un gigantesque mur de guitares métalliques se dresse devant nous et nous dévie vers un "Age Of Shadows (incl- We Are Forever)" époustouflant et beau à en chialer…

Avec des guitares monstrueuses, le chant de Steve Lee et les chœurs impeccables de Floor Jansen, l'entame d' "Age Of Shadows" est à elle seule un best of d'AYREON : nous y retrouvons le son énorme de The Human Equation, les relents Electro d'Actual Fantasy, le "Cosmic Trip" à la Flight Of The Migrator et le tout sans le coté "cheap" des claviers d'Into The Electric Castle… Mais si d'entrée, Arjen Lucassen semble se répéter et si tous les ingrédients nous semblent familiers, la recette s'avère toutefois différente et débordante de fraîcheur.
Après un départ en fanfare, la puissance d'introduction laisse place à la sous-partie "We Are Forever" qui est un pur concentré d'émotion : Le duo Jonas Renkse - Anneke van Giersbergen rend palpable la détresse de la race "Forever" qui, on le (re)découvre, a perdu toutes ses émotions et ne tardera pas à devenir aussi froide que sa technologie mécanique ayant causée sa perte. Car en plus d'être magistrale, cette entrée en matière ne laisse aucun doute, 01011001 narre tout simplement l'histoire des aliens ayant enlevés les huit êtres humains sur l'album Into The Electric Castle…

Mais si le premier disque "Planet Y" est globalement une grande réussite, il s'en dégage toutefois une noirceur mélancolique qui jouera sur le moral de l'auditeur attentif aux paroles… En gros, ça pue la dépression, tous les "Forever" vont crever et on est clairement pas là pour rigoler.
Et puis malgré les trois fantastiques premiers titres dont un "Liquid Eternity" qui arrache bien les cages à miel, la suite se montre un tantinet trop émotionnelle et ne cesse de basculer d'un passage enivrant à une envolée lyrique de l'un de ses (trop ?) nombreux guest (17 chanteurs différents en comptant Arjen Lucassen). Car avant d'enchaîner sur un exceptionnel second disque et avant même de reprendre espoir avec des "Forever" décidés à ne pas complètement disparaître, y'a comme un malaise en fin de premier disque…

Autant l'histoire que nous conte le père Lucassen est passionnante, autant il peine à capter toute notre attention à partir de la quatrième piste, suite au ralentissement trop prononcé du tempo. Pour être plus précis, la seconde partie de "Planet Y", reprend les mêmes erreurs que l'ensemble de The Human Equation avec des passages de grande classe mais des titres globalement inégaux et souvent porteurs de parties trop aériennes pour aguicher, dans leur intégralité, les auditeurs friands du coté le plus Metal d'AYREON.
"Beneath The Waves" en est le parfait exemple avec un titre certes très bon, un Hansi Kursch impérial et des soli inspirés… Mais c'est globalement mou, surtout si l'on place ce titre derrière un "Connect The Dots" dont on se demande ce qu'il fait là, mise à part permettre la seule apparition d'un Ty Tabor appliqué mais loin de participer à la composition la plus prenante de 01011001. Et puis passé le tubesque "Ride The Comète" et le chant énergique (bien qu'un peu vide) de Magali Luyten, la galette se termine par un "Web Of Lies" sans grand intérêt, sauf son sujet, abordant la futilité des discussions sur internet. Cette compo a donc le mérite de faire un parallèle entre la perte d'émotion des "Forever" et le manque d'échange réel d'une humanité bloquée derrière ses écrans d'ordinateurs (Je vous l'avais dit, l'album est super gai).

Un éternel recommencement… : Earth

Les "Forever" sont condamnés mais ont un plan : Parcourir l'univers à la recherche d'une planète pouvant accueillir la vie et y implanter les gènes permettant à la race "Forever" de renaître des milliers d'années plus tard, sous sa forme primitive… C'est ainsi qu'ils précipitèrent un énorme astéroïde contenant leur ADN sur la planète Terre (en anéantissant au passage les dinosaures) et mirent en marche l'évolution de leur descendance : l'être Humain.
Le premier CD nous a donc laissé le cul entre deux chaises : Un départ à couper le souffle avec, entre autres, l'un des plus beau titre jamais composé par Arjen Lucassen ("Age Of Shadows (incl- We Are Forever") mais également un coup de mou de 20 min en fin de disque… L'entrée en matière de Earth devait donc faire oublier cette semi-déception et c'est par un autre chef d'œuvre qu'AYREON nous accueille ici.

Long pavé de plus de 10 minutes, "The Fifth Extinction" nous entraîne en douceur à l'aide d'une petite rythmique de six cordes made in Lucassen... Steve Lee et Anneke van Giersbergen (décidément très actifs) se chargent alors de nous envoûter calmement avant l'arrivée tout en puissance de Jorn Lande et Daniel Gildenlöw. Le titre prend alors une toute autre allure et c'est avec un Arjen en mode "marteau piqueur" ainsi qu'une multitude de sonorités électroniques (très typées Actual Fantasy) que cette excellente composition nous prend aux tripes et nous achève avec un refrain d'Hansi Kursch de toute beauté. A noter également l'apparition de Derek Sherinian qui vient tâter du clavier et nous offre un solo fort sympathique (si toutefois on aime son style) et la présence très appréciée du violon de Ben Mathot.

L'évolution de la race humaine est un succès et les "Forever" regardent avec confiance l'avenir de leur progéniture… "Waking Dreams" est ainsi un petit bijou d'Electro-Emotionnel, sublimé par le chant majestueux du duo Jonas Renkse - Anneke van Giersbergen (déjà impériaux sur "We Are Forever"). Les 6min30 sont un vrai régal et l'enchaînement des soli claviers / Guitares de Tomas Bodin et Arjen Lucassen sont une totale réussite, tout comme le titre Pop/Folk "The Truth Is In Here" où l'on y découvre la voix magnifique de Liselotte Hegt et surtout, l'unique participation vocale d'Arjen qui n'a jamais aussi bien chanté. Le personnage joué par ce dernier, se pose de nombreuses questions sur l'humanité (personnage autobiographique ?) tandis que son acolyte féminin, l'invite à plus de raison et accessoirement à reprendre ses pilules... Ce titre est loin d'être le plus époustouflant mais il n'en reste pas moins mon préféré de l'album (l'Arjen touch sans doute) par sa simplicité et son deuxième degré très rafraîchissant.

"Earth" réussit donc le coup de force de proposer 7 titres éblouissants, à part peut-être un "Unnatural Selection" certes puissant mais un peu en retrait du reste. Le titre "River Of Time" est quant à lui, l'occasion de profiter pleinement du talent d'Hansi Kursch, utilisé jusqu'à présent assez discrètement, tout comme Tom S. Englund que l'on remarque moins, mais qui se montre pourtant irréprochable sur l'ensemble de ses lignes vocales. L'histoire prend alors une tournure plus dramatique et rattrape surtout l'histoire d'AYREON en rappelant la technologie destructrice de notre civilisation et l'échec de The Final Experiment qui aboutira à la destruction de l'humanité en 2084… Ce qui est d'ailleurs le sujet de "The Sixth Extinction" pièce de toute beauté et Apothéose finale d'un album presque maîtrisé de bout en bout.


Complete the circle...

A l'instar d'un Frederik Pohl qui imagina, avec sa saga des Heechees, la tentative d'un univers remodelé par une race extraterrestre (afin d'y obtenir un cadre de vie propice à leur constitution d'énergie pure) Arjen Lucassen nous propose sa version de la genèse terrienne, imposé par une race extraterrestre. Cette exogenèse est fortement improbable, mais à bien y réfléchir, pas plus farfelue que l'hypothèse d'une quelconque création divine… Car outre sa formidable qualité musicale et son casting prestigieux (même si l'on si perd parfois entre tout ces chanteurs) l'intérêt de l'album repose également sur la pertinence de son histoire qui réussit le tour de force de relier tous les albums d'AYREON entre eux (hormis Actual Fantasy) et permet ainsi à son auteur de se targuer d'avoir créé une véritable saga de science-fiction.

Alors êtes-vous du genre à vous poser des questions d'ordre existentiel ? Ne vous êtes-vous jamais demandé si 01011001 était le meilleur album d'AYREON ? Non ? Et bien moi oui… Et je n'ai aucun doute là dessus.

Ps: Si vous vous demandez pour quelle raison je n'aborde pas plus en détail les sujets du casting, du nom étrange de l'album ainsi que des détails comme les guest musicians, la plastique avantageuse de Simone Simons et autres bonus présent sur le DVD, c'est que contrairement à ma chronique de The Human Equation… J'ai décidé de faire court !

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   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Arjen Lucassen (chant, guitare, claviers, basse)
- Ed Warby (batterie)
- -
- Hansi Kursch (chant)
- Tom S. Englund (chant)
- Jorn Lande (chant)
- Steve Lee (chant)
- Floor Jansen (chant)
- Daniel Gildenlöw (chant)
- Jonas Renkse (chant)
- Anneke Van Giersbergen (chant)
- Bob Catley (chant)
- Magali Luyten (chant)
- Simone Simons (chant)
- Wudstik (chant)
- Liselotte Hegt (chant)
- Ty Tabor (chant)
- Phideaux Xavier (chant)
- Marjan Welman (chant)
- -
- Lori Linstruth (guitare)
- Michael Romeo (guitare)
- Derek Sherinian (claviers)
- Tomas Bodin (claviers)
- Joost Van Den Broek (claviers - piano)
- Jeroen Goossens (flûte - flairck)
- Ben Mathot (violon - dis)
- David Faber (violoncelle)


- cd1 - Planet Y
1. Age Of Shadows (incl- We Are Forever)
2. Comatose
3. Liquid Eternity
4. Connect The Dots
5. Beneath The Waves
6. Newborn Race
7. Ride The Comet
8. Web Of Lies

- cd2 - Earth
1. The Fifth Extinction
2. Waking Dreams
3. The Truth Is In Here
4. Unnatural Selection
5. River Of Time
6. E=mc2
7. The Sixth Extinction

- dvd - Bonus
1. Behind The Scenes (making Of)
2. Beneath The Waves (cgi Movie)
3. Ed Warby's Session
4. Guide Demos [audio]
5. Bloopers [audio]



             



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