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1995 The Final Experiment
1996 Actual Fantasy
1998 Into The Electric Cas...
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2013 The Theory Of Everyth...
2016 The Theatre Equation
2017 The Source
2020 Electric Castle Live And...
  Transitus
 

- Style : Odd Dimension, Melted Space, The Chronicles Project, Universal Mind Project, Circle Of Illusion, Soulspell, Ainur
- Membre : Vuur, Gorefest, The 11th Hour, Hail Of Bullets, Bodine, Stream Of Passion, Anthony, Vengeance, Ambeon, Guilt Machine, Demiurg, Lucassen & Soeterboek's Plan Nine
- Style + Membre : Supersonic Revolution, Toehider, The Gentle Storm, Arjen A. Lucassen, Star One
 

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AYREON - 01011001 - Live Beneath The Waves (2024)
Par JEFF KANJI le 26 Juin 2024          Consultée 1799 fois

"01011001" est l'album qui a fait exploser la popularité d'AYREON, déjà bien lancé par "The Human Equation". Album le plus Metal de l'entité Prog, garni de prestations de pas loin de vingt vocalistes, tout en conservant toute l'identité d'AYREON (instruments acoustiques et synthés planants de rigueur), Arjen Lucassen a conçu le projet AYREON sans jamais avoir à se soucier de comment le porter à la scène, et même si le maître lui rend hommage pendant les représentations, il faut rendre ses lauriers à César ; Joost van Den Broek, qui avec une grosse génération de décalage, et tout en ayant été du départ formaté par la méthode Lucassen (en devenant le claviériste live de STAR ONE à vingt ans à peine). Sans lui ces Lives (de même que ceux avortés de DEMONS & WIZARDS) n'auraient tout simplement pas eu lieu. Sa capacité à mettre en forme les idées les plus farfelues d'Arjen nous ramènent une nouvelle fois à Tilburg.

Si mon live-report retraçait la seconde représentation du vendredi, c'est la dernière, le dimanche, qui a été choisie pour l'audio et la vidéo de "01011001 - Live Beneath The Waves" que je choisis, pour plus de lisibilité de ranger au rayon des coffrets comme son prédécesseur "Electric Castle Live And Other Tales". "01011001" en sus d'être un candidat idéal à une représentation live vu le nombre de vocalistes et de titres entraînants, est mon album préféré de Lucassen, celui qui après l'écoute de "Into The Electric Castle" m'a fait tomber dans la marmite. Le concert est resté un souvenir vivace et inoubliable servi par une mise en scène efficace, des lumières qui rendent bien l'aspect futuriste, une entrée sur scène des musiciens, Joost en tête, arborant dans leur dos un chiffre du code binaire de la planète Y.

L'album prend parfaitement vie sur scène, porté par deux guitaristes solistes qui envoient chacun des soli puissants voire s'affrontant ("Ride The Comet", en 5.1 dans la salle c'était ahurissant comme expérience), Timo Somers se faisant bien remarquer, même si Marcel Coenen est toujours aussi épatant et proche du toucher d'Arjen Lucassen. Le trio de choristes (qui sont tous des chanteurs principaux confirmés) toujours sous la supervision de Marcela Bovio guérie du cancer dont elle souffrait pendant les concerts de 2019 (elle s'ouvre au public à ce sujet pendant le concert gratuit qu'elle a donné au camping de Tilburg, séquence immortalisée dans les bonus). Et chacun aura son moment où il prendra les devants pendant le show, chaque fois pour être mis au mieux en valeur. Quand on entend Irene chanter des parties de sa sœur, la proximité de timbre est flagrante, il y a de sacrés gènes chez ces Jansen. Mais chez les filles, c'est bel et bien Brittney Slayes (UNLEASH THE ARCHERS, lisez les chroniques de Fredouille voire mieux : écoutez leurs albums) qui tire son épingle du jeu, car c'est elle qui doit reprendre les parties de la grande absente de ces concerts : Floor Jansen. Et quelle surprise de la voir se saisir des parties les plus opératiques sans sourciller ! Cette nouvelle venue est d'ores et déjà acceptée par l'ensemble des fans !

Il y a trois regrettés absents, à savoir Steve Lee… dont le timbre éraillé inimitable donnait une énorme personnalité à l'album original ("Age Of Shadows", "The Fifth Extinction"…), mais aussi Bob Catley et Jørn Lande. Et comme la théâtralité de ce "Live Beneath The Waves" était moins exigeante, AYREON ne s'est pas restreint à du poste pour poste, ce qui laisse de la matière pour trois personnalités désormais irremplaçables au sein d'AYREON : JC Cuijpers, Damian Wilson et Mike Mills. Si pour le grand norvégien les substitutions sont très efficaces (même si les prestations des deux excellents vocalistes rappellent à quel point Jørn Lande est un véritable alien), le talent de conteur de Bob Catley et son éloquence caractéristique manquent immanquablement (pour "River Of Time", privilégiez la version avec Marco Hietala du "Best Of Ayreon Live"), notamment le contraste entre ses chœurs et ceux de Hansi Kürsch. Lui n'est clairement pas là pour faire de la figuration et affiche un vrai bonheur d'être là, le sourire aux lèvres et la voix solide. Jonas Renkse est un personnage intrigant, semblant le moins à l'aise dans cette position de chanteur solo mais véritablement magnétique dans son interprétation, et le voir se métamorphoser physiquement quand il entonne les growls de "The Sixth Extinction" est une expérience prenante.

Inutile de détailler ; plusieurs chanteurs ont soit pris encore plus de charisme et d'assurance qu'à l'époque (Tom Englund au hasard), mais celui qui m'a le plus scotché par son sens de la nuance reste Daniel Gildenlöw ("The Fifth Extinction"). Les tours de 'layer' comme on dit dans le jargon (une sorte d'échafaudage) permet les déplacements des personnages sur plusieurs niveaux, ce qui sert à la fois l'histoire mais aussi l'occupation de la scène, plusieurs morceaux pouvant compter cinq à sept vocalistes (sans compter les trois chœurs), je pense au final orgasmique de "Age Of Shadows", "Beneath The Waves" ou "Newborn Race" que j'ai redécouvert grâce à ce Live. "01011001" a été écrit en plusieurs étapes par Arjen Lucassen, entre sa vie maritale d'avant, et après son divorce, et la profusion de vocalistes ayant répondu par l'affirmative à l'invitation du maître l'ont poussé, en sus de l'intrigue sur la planète Y, la principale, à écrire plusieurs titres se passant sur Terre, pour la plupart des duos, et hormis Ty Tabor, tous sont ici… et Liselotte Hegt ne semble pas très à l'aise vocalement (elle était même à la limite de la fausseté quand je l'ai vue) et elle accuse clairement un niveau inférieur à toutes les autres cantatrices du soir. On s'attendait à voir Phideaux Xavier… et on le voit bien en fait, dans une représentation préalablement filmée, où il joue sur la virtualité induite par "Web Of Lies". Décidément lui comme Arjen ne feront jamais les choses comme tout le monde. Arjen qui choisit de chanter son premier titre depuis la plateforme surélevée… T'as raison, on risquait de pas te voir !

Après les larmes de rigueur sur "The Sixth Extinction", je reste moyennement convaincu par le choix d'abréger le chœur final lors de son démarrage dans la dernière partie, laissant presque croire que Hansi Kürsch part trop tôt ad libitum. Si cette version live ne détrônera pas l'original, elle en restitue en tout cas très bien l'intensité dramatique. Les surprises après l'apothéose se trouvent dans les rappels. Comme le Live précédent avait honoré les autres projets d'Arjen Lucassen, celui-ci va permettre de rentabiliser la présence de Simone Simons avec un extrait de "Transitus" (merci aux samples pour les growls de porcasse de Cammie Gilbert), sur lequel elle semble s'éclater comme une folle. Les filles à l'honneur une nouvelle fois, puisque le dernier album alors sorti était le "Revel In Time" de STAR ONE ; l'occasion de Brittney Slayes de tout déchirer et de ne laisser aucun survivant. Ce petit bout de femme est une machine de guerre planquée sous un timbre doucereux. Et on reste bouche-bée devant ce troisième et dernier rappel (de près d'un quart d'heure !!!) sur "The Day That The World Breaks Down" grand absent du florilège de "The Source" proposé sur le Live de 2018, où Damien Wilson tue le game avec la même grâce que sur "And The Druids Turned To Stone". Vous l'aurez compris, "01011001 – Live Beneath The Waves" est d'ores et déjà un indispensable pour tous les amoureux d'interprétations vocales stylées, d'Opéra-Rock et de Metal Progressif bien sûr. Merci Arjen, et encore bravo à tous les intervenants d'avoir fait de cet évènement, impossible sur le papier, une réalité, et de l'avoir documenté, avec un montage qui privilégiera les ralentis aux plans 'cut' aidant à l'immersion dans l'univers fantasmagorique hollandais.

Note réelle : 4,5/5.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Joost Van Den Broek (claviers)
- Ed Warby (batterie, chant)
- Johan Van Stratum (basse)
- Marcel Coenen (guitare)
- Timo Somers (guitare)
- Ben Mathot (violon)
- Jeroen Goossens (flûte)
- Jurriaan Westerveld (violoncelle)
- -
- Tom Englund (chant)
- Jan Willem Ketelaers (chant, chœurs)
- Michael Mills (chant, percussions sur 3)
- Daniel Gildenlöw (chant)
- Marcela Bovio (chant, chœurs)
- Irene Jansen (chant, chœurs)
- Hansi Kürsch (chant)
- Brittney Slayes (chant)
- Jonas Renkse (chant)
- Anneke Van Giersbergen (chant)
- John Jaycee Cuijpers (chant)
- Damian Wilson (chant)
- Maggy Luyten (chant)
- Arjen Lucassen (chant)
- Simone Simons (chant)
- Phideaux Xavier (chant)
- Liselotte Hegt (chant)
- Wudstik (chant)
- Marjan Welman (chant)


- Cd 1
1. March Of The Machines
2. Age Of Shadows / We Are Forever
3. Comatose
4. Liquid Eternity
5. Connect The Dots
6. Beneath The Waves
7. Newborn Race
8. Ride The Comet
9. Web Of Lies
10. The Fifth Extinction

- Cd 2
1. Waking Dreams
2. The Truth Is In Here
3. Unnatural Selection
4. River Of Time
5. E=mc²
6. The Sixth Extinction
7. Speech
8. This Human Equation
9. Fate Of A Man (cover Star One)
10. The Day That The World Break Down



             



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