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SECRET SPHERE - The Nature Of Time (2017)
Par JEFF KANJI le 14 Juillet 2017          Consultée 3239 fois

Pas mal de formations de second plan semblent avoir trouvé le moyen de se faire une place au soleil en accélérant leur cadence de production. Comme les grands de leur style prennent leur temps, mais sans véritablement le justifier qualitativement (BLIND GUARDIAN dans le Power demeure un peu l'exception qui confirme la règle), il y a un créneau, de l'espace pour toutes ces formations méritantes, qui a une époque étaient sur la même ligne de départ. Si on peut se réjouir du retour en force d'un LABΫRINTH resté silencieux bien trop longtemps, SECRET SPHERE n'a jamais été aussi présent sur la scène médiatique que depuis l'arrivée en son sein de Michele Luppi et le recrutement simultané d'Aldo Lonobile par DEATH SS.

Il faut dire que cette formation, pour laquelle j'ai toujours eu une certaine tendresse, a joué de malchance, d'instabilité chronique, de choix artistiques pas toujours bien négociés pour finalement quasi disparaître du paysage après un "Sweet Blood Theory" de belle facture. Mais depuis "Portrait For A Dying Heart", plutôt bien accueilli par la critique (je l'avais trouvé un peu bof perso), SECRET SPHERE a accéléré le pas : un album revisité en 2015, un double Live en 2016 et maintenant le caviar : onze nouvelles compositions pour un huitième album studio.

Oyez oyez amis des structures intelligentes, des atmosphères changeantes : SECRET SPHERE l'a fait... Après quinze ans à se demander pourquoi la formation transalpine restait le cul entre deux chaises, à savoir celles du Power Sympho et du Prog, ce qui lui donnait néanmoins un charme certain, le groupe vire Metal Progressif sur ce huitième album. Et pour voir la cadence soutenue à laquelle le groupe sort de nouvelles galettes, on ne peut être qu'épaté par l'aboutissement du travail réalisé sur "The Nature Of Time".

Le groupe exploite un nouveau concept, celui du retour à la vie et de l'impact qu'il peut avoir sur nos comportements. Sans évoquer les expériences de mort imminente, "The Calling" semble inclure ce processus aussi qui a tendance à changer drastiquement la façon de voir le monde chez les personnes qui décident de revenir. Le groupe a particulièrement travaillé ses textes, poussant les côtés positifs que peuvent entraîner des vertus comme l'honnêteté, le courage ou encore la gentillesse. Et pourtant malgré ce côté un peu fleur bleue qui peut émaner de titres pareils, je vous invite à lire/écouter les paroles, qui pour le coup donnent un véritable élan aux compositions fouillées du sextette, qui après avoir développé ces vertus sur sept titres s'emballe sur une pièce épique de presque dix minutes aux couleurs d'un "Dr Faustus". Et ces dix minutes passent en un rien de temps, les paroles narrées venant donner l'impression que le groupe boucle son histoire. D'ailleurs "A New Beginning", avec ses mélodies de guitare toutes en finesse et ce travail d'ambiance réalisé par le claviériste Gabriele Ciaccia, SECRET SPHERE a à cœur de laisser une porte ouverte à l'avenir avec ce dernier titre, mais davantage dans un souci de cohésion du concept que par calcul de carrière.

Musicalement on retrouve tous les éléments constitutifs de l'identité de SECRET SPHERE qu'on n'avait pas connu aussi grandiloquent depuis "Heart And Anger". "The Nature Of Time" m'en paraît d'ailleurs une suite logique, et ce n'est pas le déluge d'orchestrations symphonisantes terminant l'album avec panache qui me fera dire le contraire. Les Italiens ont délivré une partition particulièrement équilibrée, bien qu'on puisse renâcler sur le fait que l'album met un peu de temps à se révéler, les choses sérieuses démarrant avec "Courage", le premier titre "Love" semblant réchapper des sessions de l'album précédent. "The Nature Of Time" se mérite - fallait pas s'attendre à ce que SECRET SPHERE nous serve du tout cuit non plus et chaque titre se termine par un conduit, ce qui a pour conséquence de quasi imposer l'écoute intégrale de l'album, parfait pour ceux qui s'exercent à la tendance stupide et autoproclamée du slow listening. La diversité de ses ambiances, de ses tempi (il ne faut pas s'attendre à un album de Power Sympho à la "Mistress Of The Shadowlight") sa musicalité, ses mélodies entêtantes et sa cohérence font de "The Nature Of Time" un très bel album, inespéré aussi, pour moi qui voyait le groupe de plus en plus erratique depuis le bon "Sweet Blood Theory". 2017 est une année de résurrection artistique pour SECRET SPHERE et ça c'est une putain de bonne nouvelle !

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Michele Luppi (chant)
- Aldo Lonobile (guitare lead)
- Andrea Burrato (basse)
- Marco Pastorino (guitare, chant)
- Gabriele Ciaccia (claviers, piano)
- Marco Lazzarini (batterie)


1. Intermission (instrumental)
2. The Calling
3. Love
4. Courage
5. Kindness
6. Honestly
7. Faith
8. Reliance
9. Commitment (instrumental)
10. The Awakening
11. The New Beginning



             



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