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SECRET SPHERE - Sweet Blood Theory (2008)
Par BAST le 22 Décembre 2008          Consultée 5676 fois

Une branche pesante que l’on associera au heavy metal italien. Et au bout, deux bourgeons. Sur le premier, un rameau boursouflé et luxuriant. Elancement conquérant vers les cieux. Expansion envahissante alentours. Appétit de l’air et du ciel. Angoisse du vide. On l’appelle RHAPSODY. Sur le second, un autre rameau, discret et svelte, presque malingre. Etouffé à l’ombre de son gargantuesque compagnon, on ne le trouve plus sur l’arbre, sauf la main avertie qui sait où se faufiler pour le saisir. On l’appelait TIME MACHINE.
Les deux rameaux ont poussé, donné à leurs tours des bourgeons vifs ou ternes, replets ou malingres, puis se sont croisés sur le chemin de leur croissance. A l’intersection, une ramille s’est épanouie, prenant de ses deux géniteurs la sève. SECRET SPHERE et « Mistress of the Shadowlight » voyaient le jour.

Du speed mélodique orchestral, soutenu par des chœurs amples, des mélodies fraiches, épiques et candides à la fois, RHAPSODY est évidemment tangible. Une pochette totalement décalée, des plans prog allégés et quelques lignes de chant sinueuses, incontestabilité de l’autre ascendant, TIME MACHINE. En cela, j’ai toujours considéré le premier album de SECRET SPHERE comme un représentant équilibré de la scène heavy italienne, pas si simple que cela à qualifier et à cerner. Même aujourd’hui alors qu’elle a grillé la majeure partie de ses cartouches. Surtout aujourd’hui tandis qu’elle ne parvient plus guère à rompre l’immobilisme sclérosé influencé par son grand âge.

A ce propos, sil devait rester quelques cartouches, qui pour les impulser ? SECRET SPHERE ? Depuis les errements de l’insupportable « Scent of Human Desire », je réponds non. « Heart & Anger », album volontairement antidaté pour faire ressurgir ce passé glissant, n’a pas assez inversé la tendance, même s’il manifeste une remise à niveau appropriée. Avec « Sweet Blood Theory », cinquième album dense et pétri de bonnes intentions, les italiens échouent une fois de plus à redorer complètement leur blason. L’album est de bonne facture, mais ne produit pas l’inénarrable. Pourtant - et j’ai pris le temps d’une digestion en règle pour l’affirmer, ce nouvel opus a cette agréable tendance à débouler comme s’il revendiquait une implication bien précise ; être le digne successeur du diptyque élémentaire de SECRET SPHERE, « Mistress of the Shadowlight » et « A Time Never Come ». En cela, les italiens me plaisent.

Oui, il y a de la jeunesse de SECRET SPHERE dans « Sweet Blood Theory ». Le chant en saisit sa simplicité et sa fougue, les guitares leur hargne, la batterie sa légèreté, les refrains leur entrain, les mélodies leur boulimie d’intentions. SECRET SPHERE abandonne son désir de maturité, admet son incapacité à se faire plus viril ou plus méchant, concède un retour sur ses pas, à l’endroit du terrain de jeu qu’il connait le mieux et sur lequel il se montre le plus à l’aise. « Stranger In Black » ou « Bring On », par exemple, renouent avec le passé. Entre une accroche évidente et des plans décomplexés, le groupe originaire du Piémont fait preuve d’une adresse retrouvée. Les titres s’imposent aisément ainsi que l’envie d’y revenir, avec quelques points de repère en tête.

Lesquels ? Le chant pour commencer. Typiquement italien, diront certains ; euphémisme pour souligner ses quelques défaillances. Et pourtant, personnellement, je l’apprécie. Parce que Roberto Messina croit en ce qu’il chante, assume les passages grandiloquents casse-gueule qui jonchent l’album. Les orchestrations, de la même manière, jouent un rôle dans la qualité finale de l’album. Normal, SECRET SPHERE a sur cet aspect, redoublé d’attention. « Sweet Blood Theory » est en effet un concept-album axé sur l’œuvre de Tim Burton. Et les passages symphoniques sont là pour rappeler Danny Elfman, compositeur et inséparable compère du réalisateur américain. Enfin, il faut citer les refrains qui émaillent l’album. Portés par des chœurs, majestueux et accrocheurs, ils fédèrent comme aux plus belles heures du heavy italien.

Seulement, « Sweet Blood Theory » n’a pas la trempe des deux référents qui reviennent régulièrement dans ma chronique. SECRET SPHERE reprend une recette vieille de sept ou huit ans et ne l’accommode pas assez. Point de saveur neuve. Ce heavy metal là, on le connait, sur le bout des doigts. Et ces mélodies là accrochent pour lâcher prise après une quinzaine d’écoutes. Incontestablement, sur la distance, SECRET SPHERE s’essouffle, crachote et titube. Comme l’illustration de cette affirmation, les deux derniers titres de l’album, d’assez piètre tenue.

« Sweet Blood Theory » confine à deux conclusions.
D’un côté, le plaisir de revoir SECRET SPHERE maintenir un cap qu’il n’aurait jamais dû quitter, le plaisir de se frotter à un album correct et attachant, mû par des intentions plus conformes aux capacités des italiens.
De l’autre, une constatation de la dépréciation évidente d’une formation qui fut et peine à être, avec cette tendance malheureuse à se fondre vaguement dans la masse.

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   (3 chroniques)



- Roberto 'ramon' Messina (chant)
- Aldo Lonobile (guitare)
- Paolo 'paco' Giantotti (guitare)
- Andrea Buratto (basse)
- Antonio Agate (claviers)
- Federico Pennazzato (batterie)


1. Evil Or Divine
2. Stranger In Black
3. From A Dream To A Nightmare
4. Bring On
5. The Shadows Of The Room Of Pleasure
6. Welcome To The Circus
7. The Butterfly Dance
8. Sweet Blood Theory
9. Feed My Fire
10. All These Words
11. Vampire's Kiss
12. The Day At The End Of The World



             



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