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HARD BLUES  |  STUDIO

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1983 Eliminator
1985 Afterburner
1990 Recycler
1993 Antenna
1994 One Foot In The Blues
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- Style : Stocks, Glyder

ZZ TOP - Antenna (1994)
Par DARK BEAGLE le 11 Novembre 2024          Consultée 523 fois

En 1992, le fameux "Greatest Hits" à la pochette qui évoque aussi bien Hollywood que Las Vegas (mais pas franchement la musique) marquait la fin de la collaboration avec Warner ainsi que le début d’un nouveau chapitre dans la carrière de ZZ TOP avec une signature sur le label RCA. Il faudra cependant attendre deux années supplémentaires pour que les Texans sortent un véritable nouvel album, "Antenna", qui va logiquement marquer un tournant dans la carrière du groupe. Annoncé comme un retour aux sources, ce disque tient-il ses promesses ou faut-il s’attendre à une quelconque entourloupe du père Gibbons ? La réponse est simple : un peu des deux.

Ce qui marque d’entrée, c’est le changement de charte graphique. La formation change de style, terminé la fameuse voiture, les arrondis chromés, la place est faite à une sobriété de trait et de couleur avec ce noir et blanc très binaire. Ce n’est pas vraiment beau, ce n’est pas franchement laid non plus, ça a surtout le mérite d’attirer l’œil ; il s’agit d’une pochette dont on se souvient, que l’on associe aux Texans aussi sûrement que la voiture, qui a été synonyme des années 80 et du son plus synthétique (et également les années pognon vu les ventes des albums labellisés Warner).

Le début de l’album semble confirmer que les ZZ TOP ont envie de revenir à leurs racines Hard/Blues, avec un son moins sophistiqué, que l’on peut écarter du « Cyber Boogie » qui caractérisait les trois réalisations précédentes. La guitare de Gibbons est chaude comme la braise, lui-même semble se faire plaisir à nous raconter des conneries derrière le micro, comme s’il se sentait plus libre de faire ce qui lui plaisait. "Pincushion" et "Breakaway" sont très certainement les deux meilleurs morceaux du disque, ce qui augure une baisse de régime assez drastique pour la suite, si vous lisez bien entre les lignes.

Et effectivement, "World Of Swirl" fait hausser un sourcil. Que Dusty Hill s’accapare le micro ici n’est finalement qu’anecdotique. Ce morceau suit les pas de ce qui avait été fait sur "Legs" un peu plus de dix ans plus tôt, on revient dans le côté Cyber, mais avec un rendu moins froid, moins clinique. Cependant la batterie reste trop mécanique, trop rigide pour délivrer un réel groove. Enfin, avec cette production plus souple (pourtant signée Ham et Gibbons), cela ne fonctionne pas forcément très bien. Mais "World Of Swirl" n’est pas un cas isolé, d’autres morceaux se glissent dans cette veine que l’on pourrait presque qualifier de nostalgique, à l'instar de "Cherry Red" ou "Antenna Head" et cela apporte un certain déséquilibre sur ce disque.

Donc oui, d’un côté, nous assistons bel et bien au retour aux sources annoncé, avec des connotations plus ’70 que l’on avait déjà pu entrapercevoir sur "Recycler" en 1990, des compositions qui tirent plus vers le Blues ("Cover Your Rig", "Fuzzbox Voodoo" aux accents Hendrixiens) et de l’autre les préceptes des années 80, où le côté « cyber » n’est jamais très loin sans jamais oser sonner de façon purement synthétique. Une façon comme une autre de ménager la chèvre et le chou, même si pour le bien du disque, une direction artistique plus franche, plus tranchée, aurait pu être appréciable.

Malgré tout, "Antenna" ne démérite pas. Il est peut-être un peu long (plus d’une cinquantaine de minutes ; en plus les versions européennes et japonaises sont affublées d’un bonus track un peu inutile, "Everything", qui ne fait que rallonger inutilement l’œuvre fixée sur le support), défaut récurrent de bon nombre de disques publiés dans les années 90. Cependant, les guitares bénéficient d’un traitement de choix. Gibbons se fait plus mordant, Dusty Hill fait ronronner sa basse de façon très appréciable et Frank Beard retrouve par instants son style d’antan et il n’a pas perdu la main le bougre pour apporter une belle force de frappe.

L’album n’est pas déplaisant à écouter, mais il demande un certain temps d’adaptation, pour s’apprivoiser, se laisser dompter par un auditeur qui ne va pas forcément prendre tous ses repères de suite. "Antenna" se mérite un peu. Il n’est pas forcément abordable pour du ZZ TOP tant il ressemble à un bouillon de culture pour essayer de découvrir de quoi sera fait le futur du groupe. Pour certains, il est le disque qui va initier le déclin des Texans, pour d’autres il sera le dernier recommandable avant la baisse de popularité et de régularité des musiciens. Et effectivement, il se pose réellement comme une charnière dans cette discographie bien fournie et il va précéder une période de vaches maigres.

Certains persifleurs pourraient avancer que cet album est hors du temps, loin des concepts de 1994 quand "Eliminator" et "Afterburner" étaient des reflets assez fidèles de leur époque. Et ils n’auraient pas tout à fait tort. "Antenna" est un disque qui n’appartient pas à sa décennie, encore englué par instants dans les vestiges des opus précités. Il suit cependant une certaine logique artistique et porte haut l’ADN des Texans. Il s’agit simplement d’un bon petit album, un peu moins simple que ses grands frères directs, dont le cœur balance entre des compos plus tranchantes et d’autres typiquement radio-friendly. Un disque de transition, donc.

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- Billy Gibbons (chant, guitare)
- Dusty Hill (basse, chant, claviers)
- Franck Beard (batterie)


1. Pincushion
2. Breakaway
3. World Of Swirl
4. Fuzzbox Voodoo
5. Girl In A T-shirt
6. Antenna Head
7. Pch
8. Cherry Red
9. Cover Your Rig
10. Lizard Life
11. Deal Goin' Down
12. Everything (bonus Track)



             



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