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WASP - Golgotha (2015)
Par FENRYL le 23 Novembre 2015          Consultée 12965 fois

W.A.S.P est de retour ! …

Il faut l'avouer, l'enthousiasme ne semblait pas de rigueur car nombre de voyants semblaient au orange voire au rouge…
Tenez, par exemple, ce quinzième album studio se sera fait attendre… Rien depuis 2009 et le très bon "Babylon" : il ne s'agit ni plus ni moins que du plus grand temps mort entre deux galettes dans l'histoire du groupe qui pondait comme une poule de batterie grosso merdo tous les deux ans un skeud...
Tout le monde connaît en ce sens la volonté de perfectionniste de Blackie mais de là à imaginer un hiatus de plus de 6 ans dans l'histoire de W.AS.P., il y a un monde !

Conclusion merdique 1 : "ça sent le sapin et la fin du groupe les amis"…

Autre indice : la rubrique des divas largement alimentée par notre frontman de génie, génialement barré quand il s'agit de péter un câble pour des raisons ridicules et inexpliquées au cours des derniers shows de la tournée… Les fans français du côté de Lyon ou Mulhouse sauront nous laisser ici leurs avis sur ces performances tristement mémorables…

Conclusion merdique 2 : "Blackie ne sait plus rien faire si ce n'est se foutre de notre gueule"…

Dernier indice : le délire religieux repentant de Lawless… On frise l'évangelisation et ça, mon ami, ça me gonfle… Il faudrait voir à ne pas oublier ce que veulent dire les lettres W.A.S.P à la base !

Conclusion pas si merdique que cela : "Tu ne me convaincras pas avec ce discours, moi je préfère tes slogans de début de carrière !"…



Et puis "Golgotha" est arrivé et j'ai appris à fermer ma gueule, tout en stoppant mes conclusions bien trop hâtives, en laissant une chance de plus à chaque album de combos ayant été sous les feux des projecteurs pour cause d'albums culte voire chef d’œuvre.

Chers lecteurs, chères lectrices de NiME je vais vous épargner cette comparaison ridicule et pénible avec les pierres angulaires de la disco de W.A.S.P. . Vous les connaissez, je ne vais pas vous la faire. Non, c'est certain, alors ne tournons pas autour du pot : j'aime la direction et le son du groupe depuis l'arrivée de Doug Blaire ("Dominator" puis "Babylon"). A ce titre, le maintien du line-up une nouvelle fois (*) est déjà une première source de satisfaction et un gage de qualité.

"Golgotha" est composé également de 9 titres (comme ses prédécesseurs) et s'annonçait dans la veine de ces derniers. Pourquoi tant de certitudes ? Dès l'arrivée sur la toile du premier extrait, j'ai eu le sentiment de retrouver le groupe là où je l'avais laissé à la fin de "Babylon" ! Pour ne rien vous cacher, quand "Scream" et son clip karaoké ont déboulé, j'ai tout d'abord pointé du doigt un côté feignasse : "Crazy" tiré encore une fois du précédent opus semblait presque plagié (un groupe peut-il vraiment se plagier ??). J'en ai même fait l'expérience avec un collègue qui a eu les mêmes mots !

Pourtant, … Pourtant… Il m'emmerde ce Blackie Lawless !
Je pensais être fort et capable de ne pas tomber dans le panneau mais la réalité des faits s'impose à moi : cet opus est juste taillé à merveille.
55 minutes d'un Heavy Metal simple, dynamique et efficace. Un tube pour ouvrir avec des frappes de batterie tripante, un solo qui fait du bien (je ne vais pas arrêter de vous dire tout le bien que je pense de ce Doug Blair et de son son de grattes !) et une putain de merveille de voix ! Je fonds, toujours. Instantanément… Mais comment fait-il ?

Bien évidemment, mon argumentation ne repose pas sur un single taillé pour la scène, pas fondamentalement ultra original mais bien sur la foultitude d'écoutes que j'ai pu réaliser depuis que mon promo est (enfin) arrivé (il suffit de jeter un coup d’œil sur mon compte LastFm "Fenryl" pour vous en rendre compte !) : je vous assure que je l'ai bouffé ce "Golgotha" et que c'est au bout de plusieurs écoutes consécutives en rédigeant un ouvrage que la gifle est arrivée.
Je ne suis pas du genre à truster la section "Sélection du Site" mais là, c'est une évidence. Et j'ai sans doute compris un truc : je dois arrêter de rechercher l'excellence absolue, le diamant total mais plus simplement des bijoux du quotidien, fait de simplicité et d'efficacité.

"Last Runaway" et ses "lalala, nanana" font mouche : c'est punchy, direct et énergique ! Tout comme "Shotgun" qui clôt cette trilogie initiale proposant du W.A.S.P. académique et totalement dans cet esprit récent d'un Heavy pas prise de tête, juste fait pour prendre son pied…
Haters gonna hate et se pointer pour me parler du manque d'originalité et c'est là qu'ils vont se taire : "Miss You" est la surprise du chef !
Écoutez moi bien : il ne s'agit ni plus ni moins que d'un des tous premiers morceaux composés pour "The Crimson Idol" en 1992 (merde, j'avais juré de ne pas en parler dans une chronique, c'est raté !) avant d'être mise de côté. Et ma seule question est la suivante : "mais pourquoi ? Pourquoi est-elle allée au tiroir ?". Il s'agit d'une merveille de ballade, aux paroles tristes et touchantes qui sont celles de Jonathan, à genoux sur la tombe de son frère Michael (pour ceux qui connaissent toute l'histoire).
Il s'agit d'une opération "tous poils dressés", je vous préviens ! Ne faites pas les braves et savourez chaque seconde, pleinement. La voix plaintive de Blackie est à tomber et la guitare de Doug son complément idéal. Quels soli mes amis ! Le final sonne même sur sa dernière note comme "November Rain" des GUNS'N ROSES !

W.A.S.P. engage dès lors la vitesse de croisière avec une série de 4 morceaux calibrés, exigeants et percutants qui font là aussi mouche. "Fallen Under" et "Eyes Of My Maker" reprennent les aspects plus sombres de la musique du groupe en lâchant par moments les chevaux, "Slaves Of The New World Order" envoie du pâté (la batterie claque, les guitares crunchent et crépitent, c'est rythmé et entraînant, on dirait du IRON MAIDEN avec cet hommage à BÖC que me souffle à l'oreille DARK SCHNEIDER en référence au riff d'"Astronomy" et ses "Hey Hey" ! Merci à lui !) tout comme "Hero Of The World" avec ces couplets plus posés.

Et puis le titre éponyme vient clore le débat qui n'existait pas… "Golgotha" lance la dramaturgie, les trémolos dans la voix et le second temps fort de cet album - exception faite des paroles d'inspirations bibliques d'un Lawless s'adressant carrément à Jésus (pffff, on passe).
Ce titre monte en puissance et permet de mettre sur orbite Doug Blair (je vous ai parlé de ce super gratteux déjà ??) qui reçoit en offrande les 3 dernières minutes du morceau pour un solo dantesque et mémorable. Fermez les yeux et dégustez encore une fois. Quel feeling ! Je ne peux m'en lasser, je crois que depuis sa sortie je me couche systématiquement après avoir écouté ce final éblouissant ! C'est vous dire !

Au moment de faire le point, je suis méchamment remonté ! Pas un titre de moins de 5 minutes sur les 9 proposés. De la qualité à revendre, une volonté inébranlable de pondre des tracks qui fleurent bon le Heavy mélodique, direct et taillé pour la scène.
"Golgotha" fait mouche par son homogénéité et sa volonté de prouver que W.A.S.P. a toujours sa place sur cette scène Heavy. Il n'est pas question ici de se cacher derrière l'origine de "Miss You", de "Golgotha" ou de "The Last Runaway" pour simplement vous affirmer que cette cuvée 2015 est excellente.
W.A.S.P. fait du W.A.S.P. mais a le bon goût de le faire avec brio.

Merci, Blackie pour cette délicieuse offrande aussi inattendue qu'inespérée.

"C'est le pied, vraiment" : "Miss You", "Golgotha", "The Last Runaway", "Scream" rien que pour ne pas tout citer...

(*) : peu de temps après la sortie de l'album, Mike Dupke a quitté le groupe…

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   (4 chroniques)



- Blackie Lawless (chant, guitare)
- Doug Blair (guitare)
- Mike Duda (basse)
- Mike Dupke (batterie)


1. Scream
2. Last Runaway
3. Shotgun
4. Miss You
5. Fallen Under
6. Slaves Of The New World Order
7. Eyes Of My Maker
8. Hero Of The World
9. Golgotha



             



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