En 1997, W.A.S.P. avait doublement surpris son monde : il avait tout d'abord annoncé quelques temps plus tôt le retour de Chris Holmes au bercail, ce qui pouvait ne laisser espérer que du bon avant de diviser. En effet, "K.F.D" avait semé le trouble chez pas mal de trve fans par ses côtés indus et poisseux.

N'en déplaise à tout ce joli p'tit monde, Blackie était bien décidé à défendre son dernier né sur scène.
"Double Live Assassins" est donc le faire-part de naissance de ce dernier opus, enregistré au cours de la tournée "K.F.D. Tour" (1997), qui marquera l'histoire par ses aspects glauques et provoc' faisant presque passer MARILYN MANSON pour une sainte-nitouche !

La trace vocale que W.A.S.P nous balance sur deux CD est des plus bandantes ! Oui, rien que cela ! Elle nous permet de voyager dans l'histoire du groupe de 1984 à 1997, en incluant une immense majorité des essentiels du combo (on pourra noter tout de même la faible représentativité d'un "The Crimson Idol", œuvre essentielle du genre mais bon...). Et des tubes et des hymnes, le sieur Lawless a su nous en pondre depuis le temps. Histoire de satisfaire le plus grand nombre de fans, le groupe a eu recours à la bonne vieille technique du medley. Et de medley ici on en retrouve deux : "The Crimson Idol Medley" mais surtout "The Medley" qui ouvre ce live avec, excusez du peu des extraits de "On Your knees", "I Don't Need A Doctor", "Hellion" et "Chainsaw Charlie" ! Énorme ! Pas le temps de respirer que déboulent déjà "Wild Child", "Animal (Fuck Like A Beast)" et ma chouchoute "Love Machine" !!! Orgasmique !

"Kill-A-Head" ouvre le chapitre "Indus un coup sur 2" (viendra "U" intercalée entre "I Wanna Be Somedoby" et "The Real Me" – la cover des WHO) qui ne fait pas désordre, en calmant le jeu quelque peu. Parcours sans faute ou presque pour le moment ! "Kill Your Pretty Face" met en avant un jeu de batterie saccadé, presque tribal valorisant la performance vocale d'un Blackie Lawless toujours aussi bluffant de précision, d'émotion et de force... Écoutez-le hurler le titre de cette chanson et fermez les yeux... Déchirant !

Le reste de ce double opus glisse ensuite magistralement en reprenant l'autoroute des tubes du groupe : "Blind In Texas", "The Headless Children" et "The Idol" (la ballade ultime de W.A.S.P. ? Sans doute pour beaucoup...)

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Blackie et sa bande calment définitivement tout le monde avec un medley (le second donc) "Crimson Idol" ! Que demande le peuple ? "Little Death" puis "Mean Man" (période "The Headless Children") nous ouvrent la voie gentiment (mais terriblement heavy) vers la sortie avant un final sur "Rock'N Roll To Death"... Trèès (trop ?) rock'n roll... (Chuck Berry is alive !).

Un son des plus propres, ne dénaturant en rien la folie et l'énergie de W.A.S.P. en live, une setlist qui saurait contenter les plus exigeants des fans, une succession d'hymnes et autres tubes... Bref, en un mot comme en cent, un excellent live emmené par un Blackie tonitruant et un groupe pas avare quand il s'agit de faire trembler les murs d'enceinte.

De là à dire que ce "Double Live Assassins" pourrait bien convenir à un néophyte désireux de faire enfin la connaissance du "classieux" Mister Lawless (écoutez-le arranguer la foule sur "I Wanna Be Somebody" !) sur une scène totalement acquise à sa cause, moi je dis cela, je dis rien...

Note réelle : 4,5/5