Oui je l'avoue... Plutôt une très belle surprise que ce "Golgotha". Il faut bien reconnaître que W.A.S.P. n'avait plus sorti un album aussi bon depuis... "The Crimson Idol". Allez, je suis peut-être trop enthousiaste mais tant pis ! Il faut tout de même bien avouer que WASP a vécu une grande traversée du désert (au moins entre 1999 et 2007), jusqu'à "Dominator" en fait, le père Blackie semblant a priori plus que rincé. Depuis, W.A.S.P. a quelque peu retrouvé de sa superbe ("Dominator", "Babylon" encore que...) jusqu'à ce très bon "Golgotha" plutôt conventionnel certes, mais sacrément bien ficelé, ambiancé à souhait ("Fallen Under" et ses quelques synthés) et qui nous ramène parfois vers "The Headless Children", beaucoup vers "The Crimson Idol", le chef d'œuvre du groupe.

On retrouve là quasiment tous les ingrédients de "The Crimson Idol" en moins bien, certes, mais franchement les mélodies sont super travaillées, les refrains font mouche instantanément, les soli sont de qualité. Et quand les morceaux ne sont pas énergiques (le très attractif "Scream" qui met dans le bain d'emblée), Rock'n'Roll comme ce "Shotgun", ils sont tout simplement sublimes et tutoient des sommets à l'image de cette ballade qu'est "I Miss You" et qui aurait du figurer sur "The Crimson Idol" et sur laquelle Blackie est tout simplement magistral. Un moment véritablement magique qui m'a même fait hérisser les poils sur les bras tant la mélodie est sublime, tant le timbre si atypique de Blackie Lawless résonne à vos oreilles. Et que dire de "Slaves Of The New World Order" plein de peps qui vient enfoncer le clou et qui rappellera les titres les plus chiadés de "The Crimson Idol" tant les structures respectives sont quasi similaires.

Bref, six ans après "Babylon", deux opérations chirurgicales, Blackie et W.A.S.P. reviennent avec un album presque excellent dont les 9 compositions bien qu'un brin académiques (il y a quand même du déjà entendu, mais quand c'est bien fait on pardonne - "Hero Of The World", "Golgotha" -) puisent davantage dans "The Crimson Idol" que dans "Babylon", opus plus immédiat et fougueux.
Rien à jeter donc au final. 9 vraies chansons, authentiques qui font mouche, alambiquées à souhait et transcendées par un Blackie Lawless animé par une certaine sincérité (on a l'impression que ce disque lui sort des tripes) et qui nous montre par la même occasion qu'il possède là et encore de beaux restes.

Superbe !