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METAL EXTREME  |  STUDIO

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DEVIN TOWNSEND PROJECT - Deconstruction (2011)
Par DARK MORUE le 19 Juillet 2011          Consultée 3031 fois

Enfin. Le tant attendu troisième volet du DTP. Le chef d’œuvre de violence ultime annoncé, le bordel, le chaos, le débridement totale et le retour à l'agression physique que le Canadien avait abandonnée depuis au moins 4 ans. En années Townsendiennes, ça fait beaucoup.
Mais bien évidement, personne n'est dupe. Il ne nous resservira pas l'ultraviolence de "City", ni la schizophrénie incontrôlée d'"Alien". L'album sera surprenant ou ne sera pas. Et oui, "Deconstruction" surprend. Le pire album de Townsend sur tous les plans. Pire, dans le bon sens du terme. Inassimilable, bouillonnant, torturé, barré. Une nouvelle plongée terrifiante du côté obscur du grand génie des temps modernes.

Bien évidement, les deux premiers titres sont polémiques. Atmosphérique et transitoire pour le premier (avant d'exploser sans prévenir dans un nuage de décibels cafouillant) et lent, rampant pour le second. "Stand" est une lente descente aux enfers, la marche funèbre jusqu'au cœur de la conscience du géniteur. Particulièrement assombrie par les rugissements d'Akerfeldt, cette pièce sombre et impérieuse présente le ton et nous mène jusqu'aux portes du "Deconstruction" véritable. Et une fois franchi, le portail claque derrière nous, nous laissant seuls et désemparés contre les démons récurrents habitant un cirque décadent et grandiloquent, tous les symptômes d'un combat de Devin.
"Juular" est supposé être single de l'album, on y croise un Ihsahn dément courant en sens inverse, tentant de s'évader et d'échapper aux horreurs sans nom qu'il a pu croiser au cœur de la foire du diable, le raillant de loin avec panache pendant que le côté obscur de Devin tire les ficelles. Plus aucune échappatoire, obligation d'avancer toujours plus loin dans la noirceur aveuglante. C'est alors qu'on se heurte à un premier monolithe. Sur le kaléidoscope "Planet Of The Apes", rien n'est matériel, notre esprit est arraché et danse parmi les esprits pervers hantant l'album. Passant du MESHUGGAH à la déclaration d'amour surréaliste à MESHUGGAH, chœurs psychédéliques, passage aérien et structure logique, en auto-contradiction constante. Que faire ?

Mourir. Disparaître. "Sumeria" écrase. La puissance est le maître étalon, les armées sont ici rassemblées dans toute leur disparité et leur polyvalence. Et toujours Devin assis sur son trône de fer, en maître absolu de sa propre conscience. A moins qu'il ne tente de la refréner ? Jusqu'où va ce contrôle acquis depuis peu, les démons du passé ne manquent-t-ils pas de resurgir à chaque instant ? Seule une véritable prouesse psychologique pourrait mener à cet anéantissement. C'est ainsi que, les membres brisés, le chapiteau du "Mighty Masturbator" nous ouvre ses portes. On fait désormais dans la Reconstruction. Construit en miroir, les 16 minutes tenant de la puissante masturbation intellectuelle, articulé sur sa partie centrale bourrée d’électronique inquisitoire. On retourne aux conquêtes de Ziltoid, Devin se regarde dans la glace et met en musique ce qu'il peut y voir. Le résultat décontenance, met nos nerfs à rude épreuve et soulève des montagnes lors des discours de motivation centraux. Nous accompagnons Devin dans sa croisade contre lui-même. Nous ne ressortons de cette pièce maîtresse que plus fort, avant de se prendre l'ouragan "Pandemic" au coin de la tronche. Floor Jansen n'arrivera pas à nous sauver, elle-même happée dans le maelström, l'intégralité du terrain est rasée, on oublie tout et on prend un nouveau départ.

Totalement abasourdi, tout se fait flou, le monde s'écroule, un autre niveau du subconscient de Devin est révélé. Le dyptique final ne fait en fait qu'un. La pièce-titre nous montre l'impossible, brandit haut un objet du quotidien devenant relique inaccessible pour une raison bidon, panache de l'humanité entière dans sa quête toujours inachevée et relancée par le désir de ne connaître la frustration ? Toujours est-il que cette pièce enfumée, massacrée, étincelante de mille feux et condensant le meilleur du travail du Canadien bluffe, souffle et ravage. Performance vocale hallucinante, chœurs des plus efficaces, férocité exacerbée, on parvient à prendre des repères et se détacher de l'esprit de Townsend pour se concentrer sur le côté matériel de l’œuvre. Et ainsi "Poltergeist" nous arrache brutalement de cet esprit où nous sommes parvenus à nous loger l'espace d'une heure. Retour à SYL, regard vers le passé ? Nostalgie ou exorcisme ? Chacun s'en fera son interprétation propre.

"Deconstruction" n'est pas un album. Ce n'est pas non plus de la musique. Ce truc n'existe pas. Jamais il n'aurait dû être publié. "Deconstruction" est un énorme morceau de cervelle arraché à Townsend. Plus que la suite d'"Addicted!" (dont on note la reprise de certaines lignes vocales de la partie tendue de "Numbered!" sur les pistes 4 et 6), plus que le plat de résistance du DEVIN TOWNSEND PROJECT, c'est une projection des démons du Canadien sur une rondelle, nous montrant un Devin impuissant et immature plongé au milieu de ses cauchemars.
Grand mal en prendra à ceux qui passeraient à côté de l'âme de cet objet. Townsend ne sera plus jamais le même après ça. Toute sa rage arrachée et enfermée. La lampe magique dans laquelle son côté obscur est définitivement verrouillé. Vous aussi, osez vous y frotter, et luttez contre ce qui pourra en sortir...

Ceci n'est pas un album, donc on n'y met pas de note, mais comme c'est Devin ben on met 5.
La psychologie inversée selon Darkmorue, chapitre 1.

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Par VOLTHORD, MEFISTO




 
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   (2 chroniques)



- Devin Townsend (tout)
- Dirk Verbeuren (batterie)
- Ryan Van Poederooyen (batterie)


1. Praise The Lowered
2. Stand
3. Juular
4. Planet Of The Apes
5. Summera
6. The Mighty Masturbator
7. Pandemic
8. Deconstruction
9. Poltergeist



             



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