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DEVIN TOWNSEND  |  STUDIO

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DEVIN TOWNSEND PROJECT - Epiclouder (2012)
Par DARK MORUE le 18 Novembre 2012          Consultée 7121 fois

La chronique de "Epicloud" s'était finie sur un cliffhanger à en faire pâlir plus d'une série américaine. Quoi ? Comment ? DarkMorue reviendra nous parler du CD Bonus dans une chronique entière ? Il a osé nous faire languir comme ça et consacrer un papier intégral à un supplément pourri ? Mais arrêtez le, que fait la police !
Bon, si le concept de la chronique complète d'un bonus n'est peut-être pas justifié, il a fini par le devenir en voyant la taille des pavés respectifs. Alors voilà, "Epiclouder", vous avez désormais son article personnel sous les yeux. Et au final, après réflexion intense et décorticage dans tous les sens, je l'apprécie même plus que l'album principal. Ballot pour son géniteur ça, c'était probablement pas du tout dans ses plans.

Donc ce second CD, il contient quoi ? Des versions démos ? Brrrrr ça fait peur ça, on sent les titres déjà connus en mode sous-produit, genre version alternative avec un son de cave pour True Blackeux. Foiré. En faite c'est juste 10 titres inédits, qui ont, au choix, pas été retenus pour l'album final, sont le fruit d'un délire ou un morceau initialement prévu pour "Z2" mais abandonné en route, dans des versions qualifiées de "juste suffisamment travaillées et produites pour être écoutables". Autrement dit, c'est un cadeau du monsieur que les labels (Inside Out et Century Media) ont approuvé et ainsi permis leur développement et apparition sur le digipack pour les mettre à disposition de tous, selon la volonté du Canadien. On salue déjà l'effort.

Donc bon, le problème de ce genre d'opus, c'est déjà leur statut de compilation qui entraîne une sacrée hétérogénéité de l'ensemble. Complètement impossible de faire cohabiter de manière logique à la suite "Quitetus", "Heatwave" et "Love Tonight" tellement on passe du coq à l'âne avec détour par la saucisse de morteau. Il faut s'y habituer et surtout garder à l'esprit que c'est pas du tout un album complet. Et à partir de là, ma foi, c'est bien agréable tout ça.
Déjà, le gros point fort : la production. Quand TOWNSEND parle de sous-produit, ben ça veut dire pour nous que c'est aéré, céleste, épuré. Certes dans les rares moments où ça bourre ("Socialization" et "Whoa No!" pour ne pas les nommer) on manque de puissance, vu que les guitares ont un peu du mal à se faire une place, mais bon sang après le Double Mac-Hollywood Xtra Calories qu'était le son de "Epicloud", bon sang que ça fait du bien aux neurones.

Sinon, on peut dire que globalement on a ici affaire à une bonne synthèse du DTP. On pioche dans le léger et acoustique, assez souvent, mais toujours dopé aux chœurs dantesques dont joui la dernière œuvre, tout comme Anneke présente sur pas mal de titres. Et la qualité est bien souvent au rendez-vous ! Bon, on fait avance rapide sur cet affreux "Believe" qui ressemble à du mauvais "Ki", chiant et re-chiant, et on met en valeur une belle série de perles. Certes, "Quietus" ressemble énormément à "Disruptr", mais structurellement c'est bien branlé et l'éclatement plaintif avec Anneke qui calme le jeu est bien jouissif.

Et alors je vous le garantis, certains titres, pour des simples bonus, ils envoient la purée ! Déjà, mon préféré, le rock'n'roll "Heatwave" qui renvoie un peu à l'esprit de "Trainfire" mais en encore plus réussi, arrivant à concilier couplets Bluesy et un refrain enjoué et classieux, victoire totale. On a aussi des morceaux un peu niais qui auraient totalement pu se trouver sur l'album affilé, mais que j'anticipe pas du tout avec la production étincelante et explosive tellement cette épuration va comme un gant, et les interventions de la jolie rousse sont ici absolument succulentes ("Love Tonight", "Happy Birthday", non mais sérieux c'est quoi ces titres il a craqué le père Devin... Heureusement que musicalement ça gère). Puis du très étrange. "The Mind Wasp" avec sa basse qui claque sonne totalement dérangée et bizarre, dans une ambiance tordue au possible totalement inédite (raaaah ce violon discret et ce refrain obsédant...). "Love And Marriage" renoue avec les passages les plus punchy de "Ki", entre ligne de basse obsédante et phrasé doucereux, où le dialogue Devin/Anneke monte en puissance jusqu'à éclatement miroitant (purée que sa femme doit être jalouse, et ce même si ils ont l'air de plutôt s'engueuler).

Et comme cité précédemment, y'a du plus bourrin. Comme quoi il fait pas uniquement de la Pop légère, à commencer par "Whoa No !" qui a finalement été jugé bien trop violente pour figurer sur "Epicloud", chose compréhensible à l'écoute, entre grosse rythmique Indus et bonne grosse voix, avec chœurs qui martèlent et petits arrangements kaléidoscopiques, rien de bien transcendant mais efficace au possible. Et la tuerie-fleuve "Socialization" qu'on anticipe presque en live, le fameux projet de "Z2" avorté qui fait foncer la double au début. Certes un peu pénible au démarrage, au final ça part dans tous les sens, entre phrasé supersonique, bombardement cosmique et envolées spatiales, voilà qui promet du lourd à venir, surtout au vu de la superbe fin atmosphérique... Bref, comme vous pouvez le voir, le statut de cet "Epiclouder" est des plus éclectiques, mais les hauts en font un bonus indispensable.

Donc... Entre faces-B, teaser du futur et raretés potentielles, "Epiclouder" reste une sortie de choix. Si il existait en stand-alone je le recommanderais même bien plus que le dernier album d'ailleurs.
C'est pas compliqué : il y en a pour tout le monde, le tout enrobé dans un son "pas finit" qui se révèle au final le plus appréciable. D'ailleurs, si tout avait été de la trempe des géniales "Happy Birthday", "Heatwave", "The Mind Wasp", "Love And Marriage" et "Socialization", la note aurait totalement décollée, si bien qu'un EP contenant uniquement les morceaux sus-cités gagnerait un bon gros 4/5. Là le problème vient de l'écart entre les compositions qui handicape un peu le plaisir à l'écoute du CD complet ainsi que pas mal de trucs carrément dispensables évidement, les morceaux d'ouverture et de clôture en tête.
Reste que si vous aimez TOWNSEND, et je doute que vous êtes nombreux, vous vous devez tout simplement de posséder la version digipack de ce petit "Epicloud", la valeur de l'objet en étant tout simplement triplée.

Éclipser un album devant son CD bonus, original comme concept. Ce Canadien nous surprendra toujours.

Gros 3/5 qui tend bien bien fort vers le 3,5...

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   DARK MORUE

 
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   (2 chroniques)



- Dave Young (guitare, claviers)
- Ryan Van Poderooyen (batterie)
- Anneke Van Giersbergen (chant)
- Brian Waddel (basse)
- Devin Townsend (presque tout)


1. Believe
2. Happy Birthday
3. Quietus
4. Heatwave
5. Love Tonight
6. The Mind Wasp
7. Woah No!
8. Love And Marriage
9. Socialization
10. Little Pig



             



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