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2008 Crazy Mac
2010 All Stars
 

- Style : 6:33

UFYCH SORMEER - Crazy Mac (2008)
Par DARK MORUE le 28 Juillet 2011          Consultée 2881 fois

Les étiquettes, dans le Metal, c'est très marrant. Par quelques petites manipulations, un clavier et une pochette, on peut transformer du Death Metal en Symphonic-Epic-Brutal-Léonidas-Prog-Orchestral Death Metal. Si, si ça existe, vous tombez dessus en quelques recherches. Inutile et totalement abracadabrant, certes, mais c'est tellement rigolo qu'au fond, nous metalleux, on y tient à ces codes.
Tout ça pour quoi ? Tout ça pour dire que sans ces étiquettes à la con, la musique d'UFYCH est pas définissable. Bienvenue dans le monde merveilleux de l'unique représentant de Spatial-Cartoon-Prog-Nawak-Extrem-Heavy Holy Records Metal.

Voilà, jusque là ils nous faisaient du plagiat de BAL SAGOTH, mais sur ce "Crazy Middle Ages Cyborgs", la musique est à l'avenant et le mélange est au moins aussi probable que le titre et l'étiquette réunis.
Au menu : une entrée, un plat de résistance et un dessert. Métaphore minable qui indique que l'album est méchamment ardu, mais entouré de deux tubes intergalactiques, "Shun Loafer" et "Space Cowboys". Le premier présente le personnage principal, et constitue par là même une sorte de générique, car oui concept il y a. Enfin. Si vous comprenez de quoi ça parle au final, écrivez moi une grosse lettre rose avec un cœur et racontez moi tout. On sait qu'il y a un anti-héros, des gentils, des méchants, et qu'il se passe des trucs dignes des Aventuriers du Survivaure of the Acid Star Wars. BREF.
Donc "Shun Loafer", morceau guilleret bien sympathique, assemblage contre-nature d'un peu tout, presque répétitif mais porté par les entremêlements de la voix hallucinée et très Tex Averyesque de Bzour, ainsi que de jolies lignes de basse et tout le tralala. C'est n'importe quoi mais c'est cohérent, et cette mise en bouche donne une sacrée pêche.
Et c'est bien la dernière fois des 45minutes que c'est la musique qui s'adapte à l'auditeur.

Le deuxième titre correspond à peu près au décollage. La mise en orbite d'une fusée sculptée dans du fromage fluo crachant des flammes en papiers, se dirigeant vers une planète entièrement recouverte de moquette verte habitée par des manchots mécaniques. On accroche sa ceinture pour tenter de rester en symbiose avec les événements, mais "We Though The Battle Lost" annihile tout espoir de rester en selle. Cette demi-quinzaine de minutes a de quoi désarçonner n'importe qui. Des chœurs à la pelle, des arrangements de partout, un chant kaléidoscopique ne cessant de se télescoper, et surtout des tonnes de passages super accrocheurs... flanqués bout-à-bout sans aucun semblant de cohérence ni répétition. Tout s'enchaîne de plus en plus vite, on tente de lever le point et se battre contre l'armée de plutoniens consanguins qui tentent de percer les défenses de nos tympans malmenés, mais c'est peine perdue, tout ce qu'on arrive à décrocher, c'est notre mâchoire.
Mais tout garde une certaine fluidité malgré des transitions abruptes toutes les 10 secondes. Contrairement au second morceau épique, "The Vendorian Rebellion", où là on pète carrément un câble. Heureusement que le groupe calme le jeu aux moments opportuns. L'interlude electroïde permet de se reposer un peu avant une "And Oneria Falls..." plus extrême (du blast!!!) tout en restant totalement allumée.

Bien évidemment, il serait criminel de ne pas parler de Bzour. Outre son talent de composition et d'arrangeur aussi cataclysmique que jouissif, sa voix sans équivalent est ici à son paroxysme. Intonations nasillardes souvent filtrées, voix crystaline superbe, des multiples personnages incarnés donc des belles voix à la con sorties d'un dessin animé aberrant et surtout des pistes superposées à n'en plus finir. Et je ne parle pas des rots et autres sifflements. Ah ben si en fait. Tout ce bordel rappelle de loin le travail de Townsend, genre "Infinity + Ziltoid". Ah non mieux, l'actualité récente donne des exemples plus parlants. "Crazy MAC", c'est un "Deconstruction" joyeux et peinturluré. La production rappelle d'ailleurs furieusement le maestro canadien.
Mais le groupe excelle également lorsqu'il s'agit de remettre les pieds sur terre. Le meilleur morceau de l'album est donc objectivement "Where All Things Equalize", plus posé, contemplant les étoiles à l'aube depuis le balcon du palais d'or du royaume après avoir mis très lourd à sa princesse toute la nuit durant. Planant, se perdant en envolées lyriques, chatoyant et partant tout de même totalement en vrille au beau milieu. Et on finit par enchaîner sur le dernier véritable titre (l'outro électro et le remix, on s'en branle), le mythique, le grand, "Space Cowboys", tube fédérateur ultime et totalement barré dont on hurle le refrain à pleins poumons en chassant les astéroïdes au lasso. Une belle mise en bouche de ce que l'album suivant nous réservera...

Donc non, cet album ne ressemble strictement à rien, tenter de le rapprocher de quoi que ce soit à part d'autres groupes inclassables à la PIN-UP WENT DOWN et autres CARNIVAL IN COAL relève de l'exploit, et de toute façon ça ne ferait rien avancer nulle part. On retient les deux hymnes qui encadrent l’œuvre, on se les passe en boucle à la moindre occasion, le reste est nettement plus coriace et demande à décanter si on ne veut pas vomir dans son scaphandre.
Mais armez vous de courage, le voyage en vaut la peine.

SPACE YEAH : Pour les aventuriers avides de frais cosmique cartoonesque délirant tout seul la tête dans les étoiles... Space Cooooowboys !!!

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- Bourez 'bzour' Olivier (chant, guitare, claviers)
- Nicolas Sanson (basse)
- Guillaume Singer (guitare)
- Guy Noël Hoareau (guitare)
- Grégoire Galichet (batterie)
- Fabien Waquet (claviers additionels)


1. Shun Loafer
2. The Order Forces Strike Back!
3. We Thought This Battle Lost
4. Mechanism Of A Cold Macrocosm
5. And Oneria Falls...
6. The Vendorian Rebellion
7. Were All Things Equalize
8. Space Cowboys
9. Deviant Local Universe
10. The Order Forces Strike Back! (cold Remix)



             



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