Non, ce n'est pas un come back. Chaque groupe, à moins d'être exceptionnel, n'atteint le sommet créatif qu'une fois. Les belles années de STRATOVARIUS sont derrière depuis longtemps. Ce que représente "Polaris" et de meilleure façon "Elysium", est le début d'une dernière descente dorée pour le groupe. S'il sort un autre album de cette qualité, on pourra dire qu'il est parti la tête haute ; les souvenirs des fans n'en seront que plus puissants.

Et si les Finlandais achevaient leur périple avec cet "Elysium", on pourrait sans gêne les laisser aller. Car à moins de ne pas aimer, soit la voix ou les sonorités uniques (les claviers surtout et les courts soli parfois grotesques mais quand même agréables), cet album est une petite merveille. Pas un grand skeud, mais une réussite de la part d'un groupe qui aurait pu tout perdre il y a quelques années.

STRATO a encore la pêche et un indéniable sens de la mélodie/refrain popisant qui donne envie d'y retourner. La preuve en est ce duo de départ, les très bonnes "Darkest Hours" et "Under Flaming Skies", dignes des années d'or du groupe. Suivent l'excellente "Infernal Maze" et son refrain imparable qui donne des frissons, les sirupeuses "Fairness Justified", "The Game Never Ends" et "Move The Mountain", la speedée "Event Horizons" et les épiques "Lifetime In A Moment" et "Elysium", qui, si elle pourra faire pouffer les fans des pavés de RHAPSODY, contient quelques bons passages.

J'ai particulièrement apprécié la voix de Timo et les ambiances de Johansson, décidément increvables ces types. Et impossible de passer à côté des vrombissements de Porra et du jeu inspiré de Kupiainen, qui arrive à faire oublier vous savez qui. À noter que ces quatre matadors ont tous participé à la composition d'au moins un morceau, ce qui permet à "Elysium" d'être varié et recherché.

En tout cas, je regrette moins l'achat de cet album que celui du précédent... Et je suis heureux de voir, d'entendre, que STRATO n'a pas plafonné après "Polaris".