A mon arrivée sur NIME, on m’a posé une question toute simple : « c’est quoi pour toi un album/groupe culte ? ». Voilà, en substance, ce que j’ai répondu. Pour moi, un groupe culte est un groupe qui d’abord, a une personnalité propre, bien à lui, un style en quelque sorte. C’est un groupe qui a su digérer toutes ses influences pour proposer quelque chose de personnel. Car non, il ne s’agit pas de vouloir copier bêtement ce qu’on pu faire les ainés, ou de s’inscrire sans faire de vague dans une certaine mouvance.

Un groupe culte est un groupe qui a son propre son, celui que l’on pourrait reconnaître en mille. Ce n’est certes pas suffisant, mais, c’est un bon début. Alors quand en plus, ce groupe propose une musique originale, c’est encore mieux. Mais, pas du n’importe quoi pour faire quelque chose de nouveau, non. Quelque chose qui tient la route. Une musique pouvant faire passer un message, des émotions. Une musique qui a une âme, ou chaque musicien met son instrument au service de la musique (et non l’inverse). On pourrait discuter pendant des siècles de cette définition. Mais voilà, en quelques lignes ce que j’en pense.

En écoutant cet album, je peux sans aucune difficulté y appliquer ma définition. Car cet album, et ce qu’il représente à mes yeux, est culte. Je n’ose imaginer le travail nécessaire au groupe pour pouvoir en venir à bout. Toutes ces structures alambiquées, ces sons de guitares travaillés, cette basse mi distordue, mi planante, et ce jeu de batterie tarantulesque.

Les deux titres que sont "The Czar" et "The Last Baron" sont des chefs d’œuvre à eux seuls. Deux titres dépassant les dix minutes, avec des structures incroyables, et un véritable travail d’orfèvre derrière chaque riff.

Le groupe n’arrivera probablement jamais à égaler cet album. D’autant plus que le prochain est censé être constitué des chutes de studio retravaillées… Si vous passez à côté de celui-ci, vous passez probablement à côté d’un des meilleurs albums que le Metal ait enfanté ces dernières années, rien que ça.