Je me demande lequel des deux de Dark ou Throne a brisé la glace et suggéré à l’autre d’essayer de faire autre chose après une décennie d’union au Black pur et dur, celui dont on dit qu’il est sans compromis quand on aime bien (et quand on n’a pas d’autre élément pour le défendre), et surtout comment le groupe n’a pas encore explosé entre un Fenriz qui monopolise le discours et un Nocturno Culto en retrait mais qui s’accroche à son quota de songwriting. Quoiqu’il en soit, sur "FOAD" DARKTHRONE réussit à décocher des morceaux parfois à la hauteur des très bons albums suivants (les tubes "Fuck Off And Die", "Raised On Rock", j’aime beaucoup d’ailleurs la nouvelle voix de quasimodo blotti dans son clocher à hurler au vent qu’on entend tout le temps même si je saurais pas dire si c’est du Fenriz ou du Nocturneau). Et bien que les morceaux de Fenriz soient plus haut en couleur et captent plus l’attention d’abord, je trouve que les morceaux low-key et qui s’écartent du concept "on fait des morceaux pour les metal godz" auquel on réduit ces albums qui tirent leur épingle du jeu à la longue, qu’ils soient du fait de Nocturno ("Wisdom Of The Dead" calme et désespérante qui retient encore le groupe dans une dimension blafarde /"Splitkein Fever") ou de Fenriz ("Pervertor Of The Seven Gates" où Gylve le facteur et Ted l’instit essayent d’ajuster une certaine ambiance un peu langoureuse et délétère). Pour le reste le groupe se dépatouille bien avec son nouveau style mais c’est sans doute le moins consistant des derniers DARKTHRONE, qui ont quand même chacun leur dose de fillers, cela dit c’est peut-être le plus varié. Dommage que le groupe n’essaye pas de capitaliser plus sur son aptitude encore très forte à sortir des chansons sérieuses et prenantes qu’à faire des chansons frontales efficaces mais qu’on oublie à la deuxième écoute quand les autres chansons révèlent leur potentiel.