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BLACK/THRASH/HEAVY  |  STUDIO

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1996 The Dwelling
2011 Sabbatrinity

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1985 Sabbat

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1986 Bloody Countess
 

- Membre : Metalucifer

SABBAT [JAP] - Sabbatrinity (2011)
Par CITIZEN le 22 Décembre 2015          Consultée 1742 fois

Pour continuer la discographie sérieuse et appliquée de SABBAT après avoir remis un coup de projecteur sur leurs racines là-bas tout au fond de l’abysse (ou plutôt de la cave), quoi de mieux que de commencer par le tout premier album de 1991, euh, le tout DERNIER album de 2011 ? Un parti pris d’autant plus judicieux qu’avec "Sabbatrinity" les japonais réalisent leur album le moins extrême ever, un retour aux sources qui les renvoie rien de moins qu’à leur passé le plus primitif.
Certes SABBAT a varié assez intelligemment les registres au cours de sa carrière et la tendance était vers l’efficace depuis les derniers albums, mais on peut dire que le groupe revoit son ambition à la baisse d’un autre cran. Fini les temps aventureux, SABBAT n’est plus à l’avant-garde de quoi que ce soit et ne doit plus surprendre personne ; mais à l’occasion de ce premier album sans Temis Osmon, le reste de l’équipe comble le vide en libérant totalement ce que j’appelle le facteur banane funky, le côté bouffon tapi dans les mailles sombres que les japs s’évertuent à tresser de fil un poil trop grossier, cet aspect délirant qui bouffe un peu tout le reste et qui peut faire grincer des dents à qui veut son Metal propre, moderne, poli (voire même fait par des gamines japonaises en jupon- véridique, ou j’ai rêvé ?). Le capital sympathie qui rayonne dès l’ouverture écrase complètement les velléités sérieuses, Gezol a complètement lâché la bride et passe l’album à thrasher comme un fou.

Après autant d’albums ils savent d’ailleurs en bricoler sans changement radical : le groupe négocie la perte d’un de ses compositeurs comme un chef, et si on détecte un peu la fin d’une époque c’est absolument impossible de rager de la comparaison avec ce qui se faisait ne serait-ce que sur l’album précédent, en livrant une grosse salve de chansons plus spontanées orientées à fond dandinage de slip. Il n’y a plus vraiment de sens à parler de Heavy ou de Black, SABBAT fait du VENOM, fait du vieux SABBAT, SABBAT fait du SABBAT ? Le terme black/thrash n’est même plus adapté (trop contemporain, une étiquette trop rétro plaquée sur la musique des maîtres pour qui ces univers sont fusionnés de manière aussi inextricable que leurs jeux de mots demonslaughtiques), on parlera à la limite de "black à riffs", c’est le serpent qui se mord la queue d’autant plus que les japonais sont sûrs de leurs racines et insistent en ouvrant l’album sur "Black Metal Scythe", les accents de Black Metal à l’anglaise reviennent épisodiquement par la suite, mais encore surtout à travers de la personnalité braillarde insufflée par les braillements de Gezol parce que pour le reste j’en suis presque parfois à entrevoir METALUCIFER qui guette au coin comme le mr Hyde du dr Overkill.

Sonnant plus facétieux qu’autre chose (vraiment en mode "sors de derrière l’arbre Gezol et arrête de faire le crapaud on t’as vu"), l’album n’est pas sans moments forts, et si on a un peu l’impression que le groupe troque beaucoup l'ambiance contre des titres resserrés sur des riffs ajustés mais pas indignes de lui, les nippons font encore un peu de place à la surprise et on peut toujours être estomaqué par un solo énorme juste à la suite d’une grosse ruade. Pour la dose d’occulte, on attend les derniers morceaux dont une outro bien malicieuse, mais c’est vrai qu’il faut vraiment creuser loin pour trouver sa dose de darkitude dans cet album au concept aussi mystique qu’un pot de mayonnaise et dont l’énigme réside tout entière dans son titre insolemment foireux, même pour les standards sabbaticaux. Au reste, je suis vraiment impressionné de la capacité de SABBAT à construire des chansons sur un vocabulaire d’une dizaine de mots à tout casser et du fait qu’ils font ça depuis vingt ans (pourtant d’après les notes du livret le groupe s’est offert les services d’un "English Advisor" pour cet album, zauraient pu dépoussiérer un peu le champ lexical les pépères).

Bref, pour un groupe de 25 ans et 9 albums ce niveau d’inspiration et de santé est totalement indécent, et si SABBAT a un peu décrotté son style ce n’est définitivement pas qu’il a effacé le pentagramme dans sa cave, il a juste remonté les degrés de l’enfer pour installer son centre de commandement à un niveau plus confortable. Ayant découvert SABBAT avec cet album perso je bois toujours du petit lait du début à la fin, et ce n’est pas sans raison qu’une presse en délire a unanimement tiré son chapeau à cet effort lors de sa sortie (OK j’étais pas né à l’époque mais la raison dicte que ce tableau doit être à peu près correct n’est-ce pas ?).

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- Gezol (basse, chant)
- Damiazell (guitare)
- Zorugelion (batterie)


1. Black Metal Scythe
2. Total Destruction
3. Witchflight
4. Witch Hammers
5. Northern Satanism
6. Root Of Ultimate Evil
7. Ravens Tell
8. Witch's Torches
9. Karmagmassacre
10. Witch's Weed



             



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