Assurément l'album de SABBAT le plus fun, et ça c'est bien expliqué dans la chronique.
Pas le plus inspiré néanmoins, on ne peut pas dire qu'au niveau de la rythmique, Zorugelion se soit beaucoup foulé, à tel point qu'il est difficile de différencier une grosse majorité des morceaux tant le tabassage est permanent et monorythmique.
Damiazell, le nouveau guitariste remplaçant Temis Osmond, a pour lourde tâche de passer derrière l'un des plus grands Samuraïs de la six corde qui ait existé, autant dire que le challenge est de taille. De ce coté, le travail est propre, pas dénué de folie, mais il manque clairement quelques envolées épiques et ces fameux soli de 4 minutes comme seul Temis pouvait les faire. De ce fait, l'absence du guitariste légendaire de SABBAT se fait non seulement ressentir sur la composition - beaucoup plus primaire et rentre-dedans -, mais également dans les sonorités... Un bon effort, mais un gros cran en-deça de ce que le groupe nous a habitués avec son précédent chef d'orchestre.
Gezol est littéralement déchaîné mis à part ça, pour le coup, c'est lui qui pousse l'album vers le haut, même si le vocabulaire est en effet bien maigre, à tel point qu'on en rigole une fois les morceaux assimilés. Un bon jeu à boire pour les amateurs: enfilez-vous un shot bien tassé chaque fois que le petit démon hurle "WITCH", vous allez explorer les confins de l'univers en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire.
Bref, un effort définitivement fun, qui marque un retour bienvenu après une trop longue pause et d'innombrables sorties live toutes plus inutiles les unes que les autres. Difficile de tourner la page cependant, "Sabbatrinity" est un bon album de transition, mais on espère vraiment retrouver la virtuosité mélodique qu'a un peu écartée le groupe pour le prochain album (si prochain il y a...)
BLACK ! METAL SCYTHE !
3,5/5
