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DARKTHRONE - Total Death (1996)
Par POSSOPO le 10 Septembre 2006          Consultée 8757 fois

Pourquoi des trilogies ? Pourquoi les séries d’œuvres liées les unes aux autres les plus nombreuses, les plus appréciées, les plus connues se limitent-elles généralement à trois unités ? Pourquoi pas plus, pourquoi pas un simple couple? J’ai beau avoir de petites idées sur la question, leur manque de cohérence n’aboutirait à rien d’intéressant, en tout cas dans le cadre de la chronique et allongerait celle-ci pour pas grand-chose.

En tout cas, DARKTHRONE y est allé lui aussi de sa trilogie, a accédé à un club fermé et ainsi pu taper le bout de gras avec Sophocle, Beckett, Dos Passos, Tolkien, Coppola, Kieslowski, Eastwood…et quelques concepteurs de jeux vidéos. Sauf que la conceptualisation des débuts black du groupe n’est pas le fait de Fenriz, Nocturno Culto ou Zephyrous, mais des journalistes, peut-être des fans, qui ont vu en "Blaze In The Northern Sky", "Under A Funeral Moon", "Transilvanian Hunger" un ensemble symbole ultime du true black. DARKTHRONE ayant changé de label pour enregistrer l’album suivant, "Panzerfaust" possédant une personnalité musicale unique, l’idée était facile mais médiatiquement intéressante et finalement assez bien trouvée.
Le temps passe vite et il faut déjà trouver une nouvelle idée marketing pour faire parler de "Total Death", sixième opus moins attendu que ses prédécesseurs, car la concurrence s’est musclée et que l’incompréhensible parution de "Goatlord" a peut-être été mal comprise par les fans. Les paroles de "Total Death" sont donc écrites, non pas par Fenriz, mais par les amis de la famille, Garm, Satyr, Ihsahn, Aggressor et Nocturno Culto pour combler les trous. C’est un peu léger mais Phil Anselmo ira aussi de son apport en se mettant à vénérer le groupe qu’il vient grosso modo de découvrir grâce à ce disque. Ajoutons encore la pochette, le retour à la couleur, cette atmosphère de science-fiction nihiliste. A tel point que certains ont pu croire à un retour au Death Metal originel.

Pourtant, on se rend compte avec le bénéfice du recul que "Total Death" n’a jamais intéressé grand monde (Phil excepté), qu’il représente même la première marche vers le déclin de DARKTHRONE qui ne représente aujourd’hui, rappelons-le, plus rien.

"Total Death" débute plutôt de belle manière. Bonne ou mauvaise nouvelle, l’esthétique inédite de "Panzerfaust" a été abandonnée et "Earth’s last Picture" est riche d’une rupture mélodique surprenante et jouissive. La plupart des morceaux présentent d’ailleurs une structure légèrement plus progressive que ce à quoi le maléfique trio (duo ?) nous avait habitué.

Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, ce qui devrait attester d’une évolution salutaire pour un artiste dont le risque de tomber dans la redite est immense tourne finalement au détail inutile. Attribuera-t-on la monotonie de la galette à cette cadence mid tempo qui gouverne l’ensemble? J’ose affirmer que oui car, en analysant en détail chacun des titres, difficile de se plaindre. DARKTHRONE n’a, de toute façon, que très rarement tutoyé le génie dans son écriture. Son immense talent est plutôt d’avoir su capturer le froid, la nuit et la haine pour les retranscrire en sons, chaque fois de façon différente. "A Blaze In The Northern Sky" se voulait artisanal et chaotique, "Under A Funeral Moon" profondément morose, "Transilvanian Hunger" colérique, "Panzerfaust" simplement original, déroutant et varié. Chacune des plages se laisse écouter avec un minimum de plaisir mais ingurgiter l’ensemble d’une traite harasse. "Blasphemer", bien qu’il ne s’agisse pas, amusante contradiction, du meilleur morceau, redonne, de par son particularisme, un certain peps pourtant insuffisant pour apprécier pleinement "Ravnajuv" et "The Serpent Harvest", que bien peu écouteront avec bonheur étant donné leur placement en fin de bout de machin.

Alors, DARKTHRONE (et son auditoire) à bout de souffle ? Les trois ans qui séparent cet opus du suivant sont peut-être la preuve de cette affirmation. Malheureusement, Jean Seberg n’a jamais écouté de Black Metal et n’a donc pu aider le duo à se ressourcer. Et "Ravishing Grimness" sera une sortie d’un intérêt artistique anecdotique… comme "Total Death", n’est-il pas ?

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- Nocturno Culto (chant, guitare, basse)
- Fenriz (batterie)


1. Earth's Last Picture
2. Blackwinged
3. Gather For Attack On The Pearly Gates
4. Black Victory Of Death
5. Majestic Desolate Eye
6. Blasphemer
7. Ravnajuv
8. The Serpents Harvest



             



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