Tout d'abord, je ne peux que saluer l'heureuse idée qu'ont eu les frères Amott d'effectuer un joli retour aux sources en reprenant le punch de "Burning Bridges" et les mélodies de "Wages of Sin". La musique est puissante, très riche et très bonne d'un point de vue technique. Ça va à fond la caisse et certains airs sont faciles à retenir, ce qui rend les premières écoutes particulièrement grisantes... Mais au bout du compte on se rend compte que, contrairement aux deux albums que je viens de citer, "Rise of The Tyrant" ne contient aucun tube inoubliable. C'est un concentré de super titres dopés à l'adrénaline, qui passent bien dans les écoutilles de l'amateur de mélodies sur fond de gros bordel Thrash/Death-metalleux. Mais fort malheureusement, aucun d'entre eux n'a retenu mon attention sur le long terme comme ont pu le faire la moitié des titres de "Stigmata" et absolument tous les titres de "Burning Bridges". C’est d’autant plus ennuyeux que je trouve toujours qu'Angela Gossow est une très médiocre chanteuse death. Son faible talent d'improvisation ne fait décidément pas le poids face aux vocaux d'un Mikael Stanne ou d'un Anders Friden...

Ce disque, de part son manque évident d'identité, s'avère finalement être bien meilleur que l'immonde "Doomsday Machine", mais incontestablement moins bon que les 4 premiers méfaits du groupe et un cran en dessous d'"Anthems of Rebellion", assez médiocre d'un point de vue technique mais doté de titres certainement plus originaux que ceux de ROT. Sans oublier que deux titres incroyablement chiants, avec une Gossow tout bonnement insupportable, dans la droite lignée des pires chansons de "Doomsday Machine", "Revolution Begins" et "Night Falls Fast", viennent en plus ternir le tableau. Finalement, que reste-t-il d'ARCH ENEMY en dehors du talent des frères Amott ? Plus grand-chose je dirais, même si leur inventivité parvient à rendre quelques titres, comme l'explosif "Blood On Your Hands" ou "Vultures", un minimum intéressants.