Attention chef-d'oeuvre. C'était dans l'air du temps, les cheveux se racourcissaient, les hardeux se sentaient à l'étroit dans leur carcan métallique. Ils voulaient conquérir un public plus vaste. Et c'est dans ce contexte qu'il faut écouter One second de Paradise Lost. En effet celui-ci s'est nettement allégé. On n'y trouve plus la moindre trace de leur passé Death Metal. Mais avaient-ils réellement le choix? En effet donner un successeur au chef d'oeuvre qu'est Draconian Times est une tâche quasi-impossible. Si je n'ai pas été déçu - Greg Mackintosh avait prévenu bien des fois que les guitares seraient en retrait sur le successeur de Draconian Times, j'ai malgré tout été désarçonné. Les anglais ont mûri, se sont assagis et nous livrent finalement un putain de bon album dont les seuls torts seraient d'être fait par Paradise Lost, de succéder à Draconian Times, de ne pas être assez lourd, assez heavy et d'avoir une pochette et un livret lugubre. Cela fait beaucoup vous me direz, mais passer à coté, c'est se priver d'écouter un excellent album et la deuxième oeuvre majeur du groupe. Cet album est indispensable à chaque fan de Paradise Lost, ou n'importe quel amateur de musique (à n'importe quel mégalomane comme dirait l'autre). Parmi les nombreux quolibets dont furent victimes le groupe furent le rapprochement avec Depeche Mode et de suivre la voie tracée par le "load" de Metallica. Il y a pire come référence. Et jamais DM même live n'a jamais été aussi puissant. Et surtout il est de loin plus inspiré que le "load" de Metallica. Ne vous laissez pas rebuter, plongez dans cet album qui continue à explorer les recoins les plus sombres de l'âme humaine. A écouter en priorité Say just words, Soul courageous et Blood of another. ce sont les plus heavy de l'album. Ben oui, on se refait pas, on est métalleux ou on ne l'est pas;-) leurs refrains entêtants vous accompagneront longtemps.