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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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1997 1 Sin/Pecado
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MOONSPELL - Sin/pecado (1997)
Par DARK BEAGLE le 9 Juillet 2021          Consultée 1026 fois

MOONSPELL est quasiment irréprochable sur ses trois premiers albums qui possèdent chacun un univers qui leur est propre. Mais celui qui sort le plus du lot est ce "Sin/Pecado". Là, on ne parle pas que de qualité musicale – ces trois opus se tiennent dans un mouchoir à ce niveau – mais au niveau de ses sonorités. Si "Wolfheart" et "Irreligious" étaient foncièrement Heavy dans leur démarche gothique, "Sin/Pecado" a une approche plus mélodique, pour ne pas dire synthétique. Bien qu’il ne se soit écoulé qu’un peu plus d’un an entre leurs deux dernières productions, les différences sont spectaculaires.

"Sin/Pecado" a ses détracteurs et c’est compréhensible. La facette Metal n’est pas très marquée, il s’agit plus d’un disque de Rock Gothique que de Metal à proprement parler, la facette la plus Hard étant réservée à la première moitié, qui montre un peu les muscles, mais de façon très discrète. Si le chant agressif de Ribeiro a votre préférence, vous risquez également d’être déçu. Il force un peu dans un registre grave, mais les intonations Black Metal sont les grandes absentes de son registre ici. En revanche, il dévoile une voix claire très agréable. Là, on pourrait faire un rapprochement avec le "One Second" de PARADISE LOST, même si les Anglais montrent une facette tout de même plus Heavy. Mais la comparaison entre Ribeiro et Holmes s’avère assez pertinente, les deux parvenant à nous surprendre avec leur chant clair.

Même l’aspect graphique a évolué. La pochette se veut plus moderne et assez dérangeante, avec cette jeune femme attachée, en raccord avec le titre de l’album. "Sin/Pecado". Deux termes qui signifient la même chose et que l’on rattacherait, la sexualité qui émane des textes de MOONSPELL oblige, à la luxure. Il y a de la sobriété dans cette noirceur, qui contrebalance avec les photos du groupe dans le livret où ils semblent s’amuser. Ares ne fait plus partie de la formation, son remplaçant n’est pas encore entièrement officialisé, il le sera à partir de "The Butterfly Effect", il n’apparaît pas sur les photos de groupe même si son nom figure dans les crédits. Il arrive à un moment charnière dans la carrière des Portugais et il assure très bien à la basse, qui reste toujours très présente dans la musique de MOONSPELL.

Alors effectivement, aux premières écoutes, il n’est pas forcément évident de savoir où veut nous conduire la bande à Ribeiro. L’EP "2econd Skin", n’avait rien de rassurant. Il s’avère qu’il s’agit du single logique de l’album, mais il se pourrait bien que nous tenons là l’un des pires morceaux de la carrière de MOONSPELL. Ici, il convient d’utiliser le terme commercial, même si ce n’est pas exact également, l’interprétation vocale étant loin d’être grand public. Mais il y a de la facilité derrière ce titre qui peine à faire illusion. Au final, c’est un raté de taille, qui partait plutôt bien, qui pouvait partir dans de nombreuses directions, mais ce refrain qui arrive très vite, gros, manichéen, sans saveur, casse tout et annihile les bonnes idées qui viennent se greffer à mesure que les minutes s’écoulent.

En revanche, le reste parvient très bien à faire oublier ce faux pas tellement le groupe se réinvente sur chaque titre, à délivrer des ambiances différentes, où la guitare se veut plus en retrait que d’habitude, tout en restant pourtant bien présente, en embuscade, prête à faire la bonne intervention au bon moment. "Sin/Pecado" est un disque qui se laisse porter avant tout par ses mélodies, menées par un synthé omniprésent tout bonnement exceptionnel. Que ce soit à travers des nappes brumeuses ou des interventions à la limite de l’Electro par moments, il est toujours juste et pertinent et parvient à créer des ambiances pas loin d’être épiques.

Si "HandmadeGod" est bien aidé en cela par une guitare et le chant habité de Ribeiro (quel titre ! Quelle profondeur dans la voix ! Quel fanatisme de la part de votre serviteur !), "The Hanged Man", bien plus calme, prend à la gorge à mesure qu’elle monte en puissance. Pas besoin de raconter de l’Heroic Fantasy et d’utiliser des power chords pour créer une dimension qui se veut grandiose. Ici MOONSPELL nous prend aux titres, avec encore une fois un Fernando Ribeiro des grands moments. Et pour la troisième fois de suite, l’oméga de l’album ("13!" est plus un rappel du début de l’opus qu’autre chose, il ne compte pas vraiment) est un des moments les plus aboutis, les plus forts. On termine par un titre qui ne s’oublie pas facilement et qui laisse pantois. Et cette fois-ci, c’est dans le raffinement que les Lusitaniens nous ont éblouis.

Si la première partie de l’album est dédiée à ce qui se veut « Heavy » sans pour autant avoir l’agressivité des deux précédents essais, ni le même niveau de distorsion ("HandmadeGod", "2econd Skin", "Abysmo"), à partir de "Flesh" (qui contient une maigre participation de Birgit Zacher !) et surtout de "Magdalene", le groupe va poser le jeu, se faire plus mélodique, mélancolique et surtout expérimenter dans les sons ("Dekadance"). Et c’est dans cette seconde moitié que MOONSPELL va se montrer le plus intéressant et le plus sournois. Les textes toujours bien écrits de Ribeiro se distillent comme un poison dans l’organisme et l’aspect plus… enjoué ? n’est qu’une façade. Les Portugais restent du côté obscur de la force, mais ils l’expriment différemment, avec plus de subtilité ("Eurotica").

Alors oui, on adhère ou on n’adhère pas au discours de MOONSPELL sur ce "Sin/Pecado" ; le pari était risqué tant cet album va plus loin dans le son que les albums différents. Bien que le groupe s’avoue aujourd’hui déçu de la production, Waldemar Sorychta a encore fait un travail de titan en offrant un son qui traverse les décennies sans trop subir les outrages du temps et qui surtout, présente encore une fois un bel équilibre entre la mélodie et l’efficacité brute des morceaux. Pour certains, dont je fais partie, il s’agit du meilleur disque des Portugais. Pour d’autres, c’est un faux pas calamiteux qui n’aboutit à rien de concret. Une œuvre pourtant nécessaire pour ne pas tomber dans la redite et montrer que les capacités d’évolution de la formation ne s’arrêtent pas à une variation entre Metal Gothique théâtral et Metal Gothique plus direct.

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   (2 chroniques)



- Fernando Ribeiro (chant)
- Ricardo Amorim (guitare)
- Pedro Paixão (claviers)
- Mike Gaspar (batterie)
- Sérgio Crestana (basse)


1. Slowdown!
2. Handmadegod
3. Second Skin
4. Abysmo
5. Flesh
6. Magdalene
7. Eurotica
8. The Vulture Culture
9. Mute
10. Dekadance
11. Let The Children Cum To Me...
12. The Hanged Man
13. 13



             



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