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DARK METAL  |  STUDIO

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MOONSPELL - Night Eternal (2008)
Par CANARD WC le 26 Mai 2008          Consultée 14874 fois

Au début, tout le monde se foutait de MOONSPELL et on s’accordait à dire que c’était à peu près du Black Metal. Les mecs de MOONSPELL n’étant ni norvégiens, ni maquillés comme des cadavres et RIBEIRO étant plutôt du style « ours en colère » que « chèvre enragée », il fut alors décidé que c’était « Gothique »[1]. Soit pas tout à fait Black, mais un peu quand même. Puis, le groupe est devenu plus sexy et l’étiquette ne collait plus si bien. On a alors parlé de Doom et d’atmo, en étant assez loin du compte. On va donc dire que c’est du « Dark Metal » comme ça, ce sera clair pour tout le monde et on ne s’étonnera pas de retrouver dans cette brandade toutes sortes de consonances.

Sauf que voilà MOONSPELL n’évolue pas en fonction des genres, mais comme bon lui semble. Ce qui amène nos amis portos à toucher à tout et à varier les plaisirs, si le cœur leur en dit. Preuve en est avec le « Under Satanae » plus Black qu’autre chose, mémorandum[2] sans grand intérêt mais ayant le mérite de nous rappeler que ces mecs là peuvent aussi se la jouer « evil » avec textes sataniques, ambiances diaboliques et cornes de boucs sur la pochette.

On pouvait éventuellement s’attendre à un album plutôt dans la continuité de « Memorial » et encore. Dans tous les cas, c’est perdu : « Night Eternal » n’est dans la continuité de rien du tout et marche un peu à l’écart dans la discographie du groupe. L’occasion pour tous de prendre le train en marche avec ce nouvel épisode. Une nouvelle facette du groupe nous est dévoilée : du MOONSPELL bien Dark avec des tas d’orchestrations et de chœurs féminins, en veux-tu en voilà. Ils nous auront tout fait les Portugais. Ca sentait donc le piège à plein nez et on visualisait un énième « Nightwish-like » avec du rooaaar, de l’orgue et des flûtiaux qui font symphoniques. Ou comment masquer le vide, quand on n’a pas grand-chose à dire.

Ca fait plusieurs années que cette mode perdure en Metal : surajouter du « Classique » de supermarché pour donner un souffle épique au final inexistant, chercher une grandiloquence qui finalement sonne toc. Suffit de mettre sur la table les « réussites » en la matière : CRADLE, RHAPSO, DIMMU, NIGHTWISH… Vous admettrez qu’il y a de quoi se méfier. Que dire ensuite de cette mode détestable de la « Female Voice » et autres chœurs de tatas ? La majorité du temps, un riff misérable tente de trouver écho auprès d’une chanteuse improbable. Et on nous en case autant comme autant, avec des résultats aussi inégaux que les beuglements d’Angela différent de la voix de soprano de Tarja.

Bref, MOONSPELL qui verse pour de bon dans le symphonique avec voix féminines en appui, il y a de quoi s’inquiéter comme un loup la veille d’une battue. Les mots « tournant commercial », « compromis artistique » et « album facile » flottent dans l’air, comme autant de petits nuages noirs. Mais, dès le premier titre, tout s’éclaire. On craignait un orage, on aura droit à une très belle nuit de pleine lune. Pas d’intro gonflante, l’insertion des orchestrations est superbe tout comme les chœurs féminins (tout en restant assez discrets). Alors le riff n’en explose que mieux à vos oreilles, tandis que MOONSPELL prend une nouvelle ampleur dans une ambiance musicale unique et inquiétante.

Point question ici de donner une dimension épique ou de rajouter une « couche » supplémentaire de quelque chose. En associant innovations et une certaine grandiloquence (qui n’est pas sans rappeler le « Solar Soul » de SAMAEL), MOONSPELL renaît. On est très loin du coté aride et sombrissime des précédents. Le groupe a réussi à conjuguer son coté « Dark » avec une luxuriance qui à bien des égards rappelle le meilleur de CRADLE. Devant cette adéquation entre le style du groupe et ce nouveau registre, il ne fait aucun doute que « Night Eternal » saura rallier les anciens comme les nouveaux adeptes. La morale de cette histoire coule de source : peu importe les orientations et les choix artistiques, le résultat est toujours à la hauteur quand un groupe fonctionne à l’envie et à l’inspiration.

Alors les riffs de bûcherons peuvent rebondir adroitement sur les arrangements les plus fins, tandis que RIBEIRO alterne les registres (suffit d’écouter son chant sur « Night Eternal » - le titre épo – et par exemple « Dreamless » avec le refrain au poil) nous livrant même un duo incroyable avec Anneke (de THE GATHERING) sur « Scorpion Flower ». MOONSPELL nous fait la totale et emporte son auditeur vers des sommets mélodiques au croisement de véritables boucheries, de passages ambiants et de fines orchestrations.


Aussi à l’aise qu’une morue dans l’eau, MOONSPELL renaît splendidement à travers un album fort, puissant, sombre et mélodique. Ambitieux et un brin théâtral. Sans faillir, le propos a été synthétisé en 9 titres, 44 minutes et pas de bouche-trou, alors qu’on parlait au début de symphonique et de gonzesses qui chantent, ce qui doit constituer une première dans notre petit monde musical. Ou comment ne pas verser dans la facilité, même quand elle vous tend les bras.


Note : un majestueux 4/5


Morceau préféré : At Tragic Heights


[1] Terme qui - tout à fait entre nous – (comme beaucoup de termes « Metal ») ne signifie pas grand-chose.
[2] « Under Satanae » sorti en 2007 est le réenregistrement de deux vieux EPs de MOONSPELL : « Serpent Angel » et « Anno Satanae ».

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1. At Tragic Heights
2. Night Eternal
3. Shadow Sun
4. Scorpion Flower
5. Moon In Mercury
6. Hers Is The Twilight
7. Dreamer (lucifer And Lilith)
8. Spring Of Rage
9. First Light



             



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