Sin/Pecado avait démontré au "monde entier" la propention qu'avait Moonspell à faire évoluer son jeu. On n'attendait plus qu'il nous offre quelque chose d'aussi bon dans le même style. Peine perdue si j'ose dire. Fort de son succès, Moonspell tente et retente, pour au final nous sortir The Butterfly Effect.
Il y avait bien longtemps que le groue ne nous avait pas présenté une musique aussi violente, et aussi électronique. C'est bien là que se situe le nouvel opus des portugais: un clavier toujours plus présent, usant et abusant d'arrangements propre à leur gothic-metal et une guitare mise en avant particulièrement lourde.

Les compos se suivent et ne se ressemblent pas, on peut ainsi tomber sur quelques morceaux aggressifs (Soulsick, Angelizer, The Butterfly Effect, Lustmord), où le morceau explose au bout de quelques dizaines de seconde. Pourtant auparavant on avait pu goûter à la tranquillité de leurs intros, pleines d'ambiances et de rythmiques orientales, mais c'était sans compter sur les vocaux proprement hurlés du sieur Ribeiro ou les solos de guitares fusant de partout, guitares d'ailleurs assez heavy et changeant de rythme assez souvent. Ces morceaux violents sont de superbes exemples de l'efficacité du style.

Mais vous pourriez également choisir d'autres compos particulièrement tranquilles, voire atmosphériques. Le dernier morceau en est même surprenant, voyez donc: plus de 12 mn sans aucune parole (quoique), pleines d'ambiances différentes et de sonorités diverses. Un vrai boucan du bordel de Dieu qui termine l'album sur une relative nte de douceur. Mais que dire encore de ces chansons comme Can't Bee, Disappear Here, ou Tired? Tired s'affiche avec la même comnbinaison musicale que Can't Bee, les choeurs en plus, c'est à dire une intro calme et reposante puis le rythme devient plus soutenu.. Ces parties centrales, et plus exactement celle de Can't Bee, sont proprement magnifiques, émouvantes, notamment grâce aux solos de toute beauté. C'est simple Can't Bee est un de mes morceaux préférés.

Si avec tout celà vous n'êtes pas rassasié, Moonspell a pensé à vous et a incorporé dans The Buterfly Effect ce qui s'avère être des morceaux dans la lignée de Sin/Pecado. Son très électronique, vocaux murmurés parfois même chantés (Selfabuse), ils mêlent l'ambiance des claviers à la lourdeur des riffs. Ceux-ci frisent parfois l'indus, I Am The Eternal Spectator faisant tout simplement penser à un morceau de RAMMSTEIN. Bien moins gothic, ils en deviennent même progressifs (Adaptables). Ils sont travaillés, puissants et efficaces. Que demande le peuple?

Au risque de décevoir, Moonspell expérimente encore et toujours; il prend à chaque fois l'auditeur impatient d'une nouvelle galette à contre-pieds. The Butterfly Effect a tout bonnement divisé les fans, et même s'il paraît "bizarre", si Moonspell semble avoir "changé"; il faut savoir reconnaître un certain génie de compsition aux portugais, une audace et une réussite. Cet opus recèle de titres phares et la seule chose que l'on puisse dire c'est qu'il est loin d'être mauvais. Encore une fois: chapeau bas Monsieur Ribeiro.