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PANOPTICON - ...and Again Into The Light (2021)
Par MEFISTO le 15 Juin 2021          Consultée 2306 fois

« À ceux que j'ai laissé tomber ou désappointés durant mes trente-sept ans sur cette Terre, je vous prie d'accepter cette œuvre comme ma volonté de changer, grandir et compenser pour mes erreurs. Je suis désolé de vous avoir déçus, je continuerai de travailler pour devenir un meilleur homme chaque jour qu'il me restera à vivre sur cette planète.

Une partie des profits de cet album sera remise pour aider les individus vivant avec une maladie mentale sévère. Cet album est dédié à tous ceux qui refusent d'abandonner et qui en arrachent pour créer de la lumière et de la beauté en ce monde. Remplissez votre cœur d'espoir… L'espoir que nous reverrons la lumière. Ne laissez pas le feu s'éteindre. »


Putain. Si je m'attendais à un tel coming out de la part d'Austin Lunn, créateur, multi-instrumentaliste hyper doué et unique maître à penser de PANOPTICON… Tu parles d'une mise en contexte… Je n'arrive pas à mesurer la part de kitsch, la part de vérité et la part de pertinence dans cet élan de regrets nostalgique ! Enfin, à vous de voir si ça influencera votre écoute ou non.

Deux ans après son album double "The Scars Of Man…", Lunn revient au taquet avec le bien-nommé "...And Again Into The Light", un titre plein de promesses et de sous-entendus personnels de la part de l'artiste. Le genre de programme qui me fait kiffer, le genre d'œuvre ultra intime s'échappant lentement des tripes du créateur comme les gouttes de poison d'une fleur. Et s'il y a un projet solo extrême qui se démarque depuis une décennie par son authenticité et sa candeur, c'est bien PANOPTICON(*).

Enregistré entre 2018 et 2020 et masterisé par Colin Marston de KRALLICE, "… And Again" s'étale sur 71 minutes de Black Atmo aux accents Folk de redneck émotif. Les seuls instruments que Lunn ne manie pas encore sont le violon et le violoncelle, qu'il délègue à deux de ses potes. Les deux autres guests sont des gueulards qui viennent mettre leur pesant de goitre sur "The Embers At Dawn". Le reste de la créature est dompté par Austin Lunn, qui plus que jamais, montre qu'il est un humain complexe et singulier.

Cette cuvée 2021 est, une fois encore, bâtie sous la même dualité d'émerveillement naïf et de lourdeur intense qui afflige Lunn. Afin de bien imprégner l'auditeur de ses sentiments de regret et de reconnaissance, Lunn déploie tout son attirail maintenant maîtrisé. Soit il enfonce le clou de suite sans concession ("Rope Burn Exit", "Moth Eaten Soul"), soit il nous offre un petit moment de quiétude Folk et ambiante avant de nous fendre le crâne (et le cœur) en deux avec ses descentes hyper violentes et éthérées (comme sur "Dead Loons" ou "The Embers At Dawn"). Peu importe l'ordre dans lequel il étale ses deux armes favorites, au début, au milieu, à la fin, Lunn fait mouche ("A Snowless Winter", "Know Hope") et nous force à le féliciter. Y a pas à dire, malgré les difficultés qu'il a endurées, Austin continue de sourire à la vie en créant des morceaux qui lui collent à la peau et nous permettent de s'envoler très loin de notre cocon.

Difficile de ne pas se remémorer la « prière » de départ de Lunn quand on a été transpercé par ce huitième album (déjà !) de l'Américain de 37 ans. Cette œuvre transpire la terre, le soufre, le foin, le soleil et le whisky. Un vrai disque enraciné dans les États-Unis profonds, qui en démontre toute la complexité historique et la simplicité humaine. Que l'on considère la démarche artistique de Lunn ultra chiante et cliché, ou qu'on loue son audace sans prétention, il reste que PANOPTICON ne sonne comme personne d'autre. C'est le signe d'un défi singulier brillamment relevé, c'est la marque d'un homme dédié à sa culture et à son désir de la partager. Cette fusion de l'orchestre folk de Lunn qui s'emballe et du violon et du violoncelle est tout simplement marquante. Puissante.

PANOPTICON est et sera toujours une créature au rugissement reconnaissable parmi des centaines d'autres, avec ce mélange de brutalité Black Atmo couplée à des cordes classiques et des rayons de soleil (ou des tempêtes de neige) lézardant le bouzin. " …And Again" est un autre exemple de cette nature indissociable de l'être humain imparfait, qui cherche à s'améliorer contre vents et marées. Ces deux fronts seront toujours en opposition, jusqu'à leur fusion organique et explosive.

Ouais, organique et explosive comme la patte de PANOPTICON.

Podium : (Or) "Rope Burn Exit", (Argent) "Moth Eaten Soul", (Bronze) "Know Hope".

Indice de violence : 2,5/5.

Quand l'écouter : quand la vie vous fout le cafard et qu'un rayon salvateur doit vous réchauffer l'âme.

(*)Superbe pochette au passage, qui représente tout à fait l'esprit que dévoile Austin Lunn sur ce huitième skeud.

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- Austin Lunn (tout)


1. ...and Again Into The Light
2. Dead Loons
3. Rope Burn Exit
4. A Snowless Winter
5. Moth Eaten Soul
6. As Her Golden Laughter Echoes (reva's Song)
7. The Embers At Dawn
8. Know Hope



             



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