Au départ, c’est l’histoire d’un groupe d’adolescents faisant de la musique. Encore très jeunes et fréquentant les bancs d’école, les quatre jeunes hommes, poussés par leurs amis, décident d’enregistrer leurs tous premiers efforts. Une fois l’opération réussie, un vieil ami d’enfance vient s’ajouter au groupe. Ils décident donc, afin d’officialiser la chose, d’apposer un solo de guitare sur le titre d’ouverture, "To End The Rapture". Puis, le bassiste Justin Shane fera une tentative de suicide pour être par la suite interné en institution. Son remplaçant, Dameon Ash, fera partie de la petite troupe durant la tournée qui suivit.

Avec son line-up particulier, "Sounding The Seventh Trumpet" est unique en son genre : sans Synyster Gates, il n’y a aucun solo sur l’album : que des rythmiques de Zachy. Bien sûr, il n’y a pas que les guitares qui soient différentes du reste de la discographie : la voix de Shadows est également à des années-lumière d’aujourd’hui : on parle de 80% crié, et 20% où il pousse la chansonnette. Même sa voix est différente, moins nasillarde et unique que dans le futur. Ainsi, on parle beaucoup plus de Metalcore typique, de "Screamo", de riffs hachés passés à la moulinette. Certains morceaux ne durent qu’une seule minute, mais sont pourtant des titres.

Bien que la plupart des chansons ne soient pas très mémorables, on entrevoit toutefois le potentiel du groupe : The Rev aux fûts y est déjà magistral. Certains titres sont déjà plus tortueux, comme "Turn The Other Way". Lorsque A7X montre son côté attendrissant, c’est là que les morceaux sont les plus marquants, comme "Warmness On The Soul", ou les sept minutes de "Shattered By Broken Dreams". Néanmoins, on est loin de crier au génie. La plupart des titres sont bourrins et facilement oubliables. Le groupe lui-même ne reprend aujourd’hui aucun morceau de cet album.

Maladroit, sentant bon l’innocence d’un groupe d’adolescents facilement impressionnables, "Sounding The Seventh Trumpet" est unique dans la discographie du groupe : sans solo et avec une voix criée pendant la plus grande partie du temps, le premier essai d’AVENGED est loin de convaincre. Heureusement, l’arrivée de Synyster, digne fils de Papa Gates, donnera un bon coup de pied au derrière du groupe, en plus de l’arrivée de Johnny Christ qui stabilisera définitivement la petite troupe.

Morceau préféré : "Shattered By Broken Dreams".