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DARKTHRONE - The Cult Is Alive (2006)
Par POSSOPO le 2 Avril 2006          Consultée 11485 fois

La mutation de DARKTHRONE… quelle affaire! Plutôt un soufflé qui n’aurait jamais dû monter. Où se situe la surprise à l’écoute de The Cult Is Alive ? Absolument nulle part. Les séances promotions effectuées par Fenriz annonçaient la couleur vert-de-gris: appelez ça du black metal ou de l’evil rock, je m’en moque. Et effectivement, cette appellation a du sens, The Cult Is Alive transpire le rock, il n’y a pas à discuter là-dessus. Un rock opposé au black metal des débuts, qui ne fait nullement dans l’occulte ni dans le mystique. Un rock dépouillé d’artifices, Nocturno Culto et Fenriz ont depuis longtemps laissé tomber le maquillage, leurs pochettes et photos promos autorisent aujourd’hui un fond de couleur, DARKTHRONE s’est officiellement débarrassé d’une casquette true devenue passablement ridicule et contre-productive. Evil car finalement, si peu a changé. Les liens entre ce 12ème long format et les 9 autres (tâchons de laisser de côté le lamentable Goatlord et le très professionnel Soulside Journey, qui gravitent dans la sphère death metal, le premier peinant à trouver un orbite stable) possèdent un tissage aussi serré que ceux qui unissent Panzerfaust à la trilogie historique, Ravishing Grimness à Total Death…

J’ai peine à croire que ce disque puisse intéresser d’autres personnes que celles qui suivent habituellement le duo. Ce qui ne veut nullement dire que tous les fans de DARKTHRONE apprécieront The Cult Is Alive. Et avant de parler de qualité, tentons l’objectivité en analysant aussi simplement que précisément les caractéristiques de l’opus qui le démarquent, ou qui pourraient le démarquer si l’imaginaire de la galette pointait une personnalité plus affirmée, du reste de la production du sombre binôme.
Fenriz pousse la chansonnette sur un titre, gratouille aussi quelques cordes, quelques courts solos font une apparition qui s’aurait peut-être voulue discrète, mais dont tout le monde a déjà parlé, et la troisième plage rend hommage à la disparition du guitariste de…VOIVOD.
Voilà, le cercle des amis de Fenriz et Nocturno Culto a, depuis l’époque des églises en feu, connu une inflation diamétrale prodigieuse, les largesses de sa musique ont suivi la tendance. Lars Van Trier a officialisé le décès de son Dogme il y a quelques temps, celui du black «Helvete like» signe ici son acte de mort. Le dernier gardien du temple fléchissait depuis longtemps d’ennui, il a désormais démissionné, le lieu de culte est fermé, faute de volontaires pour le tenir (le titre de l’album serait-il totalement erroné?). Et puis, l’actualisation du site officiel veut tout dire, non ?

La production et les riffs attestent également d’une démission. DARKTHRONE œuvre aujourd’hui dans un rock crasseux, les guitares ont perdu de leur noirceur, les paroles sont parfaitement audibles, le mystère n’est simplement plus.
Mais qu’importe le flacon tant qu’on a l’ivresse ? A force d’absorber des quantités de liquide noir, dont certains crus remarquables, le corps s’est habitué à résister à l’enivrement et le palais est devenu de plus en plus critique. Faute de souffre ténébreux, on espère un groove malsain, un rythme chaotique, un swing jouissif. Il serait exagéré de dire que rien ne se passe mais si peu, cette température de bain-marie est agaçante. Tiède comme un plat de pâtes insuffisamment réchauffé au micro-ondes, The Cult Is Alive ne risque pas de soulever un enthousiasme débordant. Qui sait ? Le disque vaut peut-être plus que les dernières galettes du duo, pas forcément non plus. Bof, finalement, on s’en moque, nous nous emballerons pour le prochains DRUDKH et NEGURÃ BUNGET, là, on va plutôt se reposer et laisser le boîtier prendre la poussière.

Bilan des opérations: Fenriz et Nocturno Culto se sentent probablement mieux dans leurs baskets maintenant qu’ils n’ont plus à feindre une attitude qui n’a toujours été que pose. Mais que l’auditeur y gagne-t-il ? Absolument rien. Il y a fort à parier que le combo, débarrassé de ses oripeaux juvéniles, continue sa route pendant encore de nombreuses années. Et si le démaquillage, au sens le plus large du terme, est en soi à peine une nouvelle, il faut se demander s’il ne constitue pas l’abandon de toute ambition artistique. Ne me parlez pas de nouveau départ, je n’y crois pas une seule seconde, tout cela ressemble plutôt au commencement de la fin.

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- Nocturno Culto (basse, voix)
- Fenriz (batterie)


1. The Cult Of Goliath
2. Too Old, Too Cold
3. Atomic Coming
4. Graveyard Slut
5. Underdogs And Overlords
6. Whisky Funeral
7. De Underjordiske
8. Tyster På Gud
9. Shut Up
10. Forebyggende Krig



             



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