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THRASH METAL  |  STUDIO

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EXODUS - Fabulous Disaster (1989)
Par DARK BEAGLE le 26 Décembre 2021          Consultée 730 fois

EXODUS est un cas d’école. Parce qu’il donne à croire que les musiciens ont tout fait pour que le succès leur échappe. Comme s’il s’agissait de quelque chose de trop gros pour eux, qu’il fallait vite refiler à un autre groupe, moins méritant, comme une patate chaude. Bon, nous sommes en 1989 et à cette époque, difficile d’écouter un album en streaming pour se faire une idée, ou de voir des clips ou des extraits des nouveaux albums sur YouTube. À cette époque, il y avait la presse spécialisée, les fanzines, ainsi que MTV pour découvrir un album et qu’est-ce qui pouvait provoquer l’impulsion d’achat, de décider pour qui on allait claquer l’argent de poche, autre que le nom et la réputation d’un groupe ? La pochette. Et là, EXODUS est passé à côté de son sujet. Mais alors complètement.

Nous passerons sous silence les deux précédentes ("Bonded By Blood" a un concept bien malsain quand même) pour nous arrêter sur celle de "Fabulous Disaster", qui porte très bien son nom à ce niveau ! "…And Justice For All", ça c’est parlant. "Seasons In The Abyss" ? Ah ouais, ça fait limite peur. "Peace Sells… But Who’s Buying?" ? Culte. Le collage de "Ignorance" de SACRED REICH ? Pas la plus belle pochette qui soit, mais suffisamment intrigante pour qu’on s’y arrête. Mais là, franchement, ça ne fait pas envie, vu que la jaquette n’exprime déjà pas l’idée du titre de l’opus (trop décalée pour cela) et que le rendu des couleurs est absolument dégueulasse. Et le pire, c’est qu’ils n’arrangeront pas le tir sur "Impact Is Imminent"… Bref.

Donc, il faut passer outre une jaquette dont la seule promesse de Thrash, au final, provient du logo bien violent d’EXODUS. Et passer outre, là, c’est une très bonne chose vu que "Fabulous Disaster" est un putain d’album de Thrash, qui aurait pu se targuer d’être aussi bon que "Bonded By Blood" s’il n’y avait pas une reprise inutile et un titre de remplissage. Rien que ça, oui madame ! Sur ce disque, les musiciens vous lattent les couilles en tout bien tout honneur, mais bien douloureusement quand même. Plus violent et vindicatif que son prédécesseur, très bien construit et technique bien comme il faut, "Fabulous Disaster" déroule et les petits plats sont mis dans les grands.

Écoutez donc ce "Toxic Waltz", sublime, mitonné avec une passion qui ne fait défaut à aucune seconde. Attardez-vous sur le génial "Like Father, Like Son" qui va vous faire voyager durant huit minutes dans des contrées plus mid tempo, sans pour autant que ce soit une véritable pause au milieu de cette déferlante qui rase tout sur son passage. Saluons l’audace d’un "Cajun Hell", à la construction ingénieuse, qui part d’un point A pour nous défoncer la tronche au point B. Rendons grâce à "Open Seasons" qui nous maltraite une dernière fois avant la délivrance (la reprise d’AC/DC ne figure pas sur le pressage original de l’album qui me sert de point de référence).

Il est autorisé de faire la fine bouche devant la reprise de WAR, "Low Rider", pas vraiment fofolle et un brin décalée dans le décor et devant "Verbal Razors" qui bourrine dans le vide, largement le titre le moins inspiré de la galette. Deux petits cailloux dans un succulent plat de lentilles. Mais c’est connu, ça tombe toujours sur ceux qui râlent et comme je ne peux pas m’en empêcher, attention aux dents ! Mais passé cela, on tient un album solide, où Souza se veut moins agaçant que sur l’opus précédent et ça, mine de rien, ça contribue aussi à la bonne tenue de l’ensemble.

Bref, virez soit la reprise, soit "Verbal Razors", remplacez la pochette par un truc qui en jette et je pense qu’on tiendrait là un de ces classiques ultimes du Thrash. Le trop est l’ennemi du bien et une jaquette moche, à cette époque, une garantie assez sûre pour vendre moins d’albums que la concurrence. EXODUS, où le groupe de qualité qui a tout fait pour mériter son statut d’outsider sympathique, et qui aurait juste dû exploser à l’instar des autres du Big 4 à l’époque…

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- Gary Holt (guitare)
- Tom Hunting (batterie)
- Rob Mckillop (basse)
- Rick Hunolt (guitare)
- Steve "zetro" Souza (chant)


1. The Last Act Of Defiance
2. Fabulous Disaster
3. The Toxic Waltz
4. Low Rider (reprise De War)
5. Cajun Hell
6. Like Father, Like Son
7. Corruption
8. Verbal Razors
9. Open Season
10. Overdose (reprise D'ac/dc)



             



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