Le packaging est monstrueux ! Imaginez un pavé de marbre gris - pour l’illusion en fait, c’est bien du carton dur avec boîtiers transparents (au cas où, certain(e)s le demanderaient) - qui se déplie de manière à découvrir une bonne centaine d’affiches promotionnelles des concerts du groupe (ok, certaines reviennent plus d’une fois). A l’extérieur, c’est carrément nous qui faisons la couverture : public d’EXODUS (euh, 80 000 personnes, environ !) à sa prestation du Wacken 2008. Ensuite, toujours sur ce fond grisâtre, cinq photos des musiciens ayant presté ce jour-là ; mais ce n’est pas Polo - Bo et pas Ba, hihi ! - à la batterie !

C’est une présentation magnifique pour les fans, m’est avis, d’autant plus qu’une erreur d’impression en fera un collector des plus appréciés. Allez-y, cherchez, c’est pas bien compliqué…

Alors, la marotte du chanteur, c’est de faire tourner son index en rond afin de nous faire courir comme des dératés dans un "Circle Pit". Esthétiquement, c’est joli mais LE moment le plus impressionnant c’est lorsque les musiciens suspendent leurs gestes et que Rob Duke demande (exige ?) à la foule de se couper en deux. Ainsi, à son signal, lorsque les soli de "Strike The Beast" reprennent, c’est comme si la Mer Rouge se refermait d’un coup et chacun des deux côtés va fendre la gueule de l’autre - c’est pour de rire, hein ! - en face : ça amuse les gamins et c’est, au final, bon enfant ! Personnellement, je préfère le voir en DVD que le vivre en direct. A chacun son truc !

Mais revenons à la prestation. Je disais donc que Paul Bostaph, bien qu’ayant martelé ses fûts sur l’album "Shovel Headed Kill Machine" en 2005, a été remplacé par le batteur-fondateur, Tom Hunting. Alors pourquoi avoir intitulé ce DVD de la sorte ? Poursuivons… Altus et Gibson sont très efficaces, tout en laissant la part belle à Holt. J’irai même jusqu’à dire que Lee n’a pas la fougue de Rick Hunolt - qu’il remplaça - mais son jeu est tout de même balaise au point de ne pas en être une pâle copie. Bon alors, qu’est-ce qui passe derrière les cymbales, du coup ? Bah, c’est quand même une légende dans le genre et sa frappe est excellente. N’empêche, il me fait bien rire aussi : n’y aurait-il pas une ressemblance physique avec Gilbert Montagné ? Humour !

Cependant, ne boudons point notre plaisir car c’est une set-list boostée qui nous attend avec 3 classiques de "Bonded…", 2 de "Tempo…", 2 de "Shovel…" et 4 de "… Exhibit A" - ça y est ? Vous avez trouvé la coquille ? - Très énergique et le charisme de Duke n’égale pas celui de Baloff mais son envie de nous faire participer est immense et, par le même fait, arrive à haranguer les foules. Faut que nous nous habituions au bonhomme, c’est tout - en tout cas, Souza est définitivement enterré !

Beaucoup d’effets de caméra qui électrisent notre nervosité déjà suffisamment corrosée par notre musique de prédilection et chauffée par un soleil de plomb. C’est un génial moment à voir et à revoir tant vous aurez l’impression de participer comme si vous y étiez !

Le concert se terminera dans la joie avec leur morceau caché country que nous retrouverons à la fin de l’album "The Atrocity Exhibition Exhibit A" de 2007. Et c’est là que, en ce qui me concerne, le titre de ce concert fausse l’époque que nous serions en droit de préférer, ou non, d’un groupe à un moment précis de sa carrière évolutive. Je m’explique : dès que l’artefact brilla de mille feux dans le rayon Metal de mon dealer, non seulement je dus marcher sur des chevelus ayant aperçu ce même objet de désir un poil de millième de seconde après votre serviteur, mais en plus, lisant sur la jaquette "Shovel Headed Tour Machine", ben j’étais heureux de voir comment notre Polo Bo. s’en sortait avec EXODUS ! J’aurai p’têt dû être attentif à la date inscrite à l’arrière du boîtier…

Le CD qui accompagne est la bande son du concert, sans plus.

Mais n’oublions SURTOUT PAS la troisième partie ! "Assorted Atrocities" est un fourre-tout qui va nous apparaître sous forme de documentaire des 5 dernières années du groupe, avec des anecdotes sur Polo Ba. (-loff, évidemment !), comment les musiciens vivent leur passion et donc ce métier qui les emmène à travers le monde, etc…

CE N’EST PAS TOUT ! Des prestations d’une foule de morceaux que nous chérissons et passés à la moulinette - sorte d’examen d’entrée dans le groupe - de Rob Duke. Il a déjà du bagout et n’a pas peur de la scène, il va devenir puissant et de plus en plus charismatique… malgré son short américain qui le boudine (voir Wacken) !

Le tout est chapitré et très agréable à reluquer ! Plus de 3 heures d’information sur un groupe passionnant dont notre reconnaissance, pour leur dévotion sans borne au Thrash, leur est laissée ad vitam aeternam et ainsi de suite… éternellement, finirai-je par ajouter !

« Y'A PAS DE SOUS-TITRES, NAN, QU'EN ANGLAIS » !!!
En vous remerciant !