Glory to the brave avait été très bien accueilli par les critiques, mais c'est Legacy of king qui va définitivement confirmer HAMMERFALL comme un grand groupe de heavy metal. Le line-up change, Jesper Stromblad, transfuge d’IN FLAMES, quitte le groupe mais participe toujours à la composition (ou peut être ces morceaux avait été écrit avant son départ). Stefan Elmgren est définitivement intégré au groupe. Un guitariste soliste au jeu assez fin, au style assez classique et très mélodique, qui ne balance pas du sweeping à tout va, bref HAMMERFALL se démarque clairement de la scène power metal de l’époque. Reste que les tempi sont toujours assez élevés sur cet album, en témoigne l'excellent "Heading the call" qui ouvre l'album. "Legacy of king" est dans la même veine : on est rassuré, HAMMERFALL n'a rien perdu de sa capacité à pondre des hymnes ! Et ça continue avec "Let the Hammerfall", "Dreamland"... Mon dieu ils ne s'arrêtent jamais !
Bon, je passe cependant sur la ballade "Remember yesterday", trop mièvre. Par contre le morceau suivant, "At the end of the rainbow", c'est du lourd de chez lourd : riff massif, tempo ralenti, et surtout ce solo si particulier, avec ce son venu d'ailleurs. Ah bah oui, il est signé William Tsamis, guitariste de .... WARLORD ! On n'en sort pas décidément ! Ce dernier est effectivement devenu un grand fan d'HAMMERFALL, une amitié est née. On notera cette foi-ci une reprise de PRETTY MAIDS, "Back to back", nettement moins hargneuse que l'original cependant, il faut dire que Joacims Cans n’a pas du tout la hargne et le coffre que possédait Ronnie Atkins dans les 80’s. Le reste est à l'avenant : hymnesque !
Musicalement, on remarquera que l'influence d'ACCEPT se fait également plus présente, a contrario le groupe n'a plus grand chose d'Helloweenesque.
Legacy of kings est donc un très bon album, bien qu’un peu moins grandiose que Glory to the brave. Reste que sa fraîcheur et son potentiel tubesque sont toujours aussi intacts.

A noter qu’à sa sortie, cet album était accompagné d’un cd bonus contenant une version live de "The metal age", une version edit très dispensable de "Glory to the brave" et surtout une reprise : "Ravenlord". J'ai mis des années avant de savoir qui était le groupe d'origine. Il s'agissait de STORMWITCH, un groupe que Oscar Dronjak vénère et qu'il remerciait tout particulièrement dans le livret de Glory to the brave. Pour l’anecdote, "Ravenlord" était mon morceau préféré de mon édition de Legacy of kings, si si, vous comprendrez pourquoi je me suis rué sur STORMWITCH quand j'ai appris que c'était eux les auteurs.