"Heaven Can Wait", c’est un prétexte pour GAMMA RAY de présenter son nouveau line-up, plus conséquent que sur le premier opus, "Heading For Tomorrow". Si l’on retrouve toujours Ralf Scheepers au chant, Kai Hansen à la guitare et Uwe Wessel à la basse, Uli Kusch (ancien HOLY MOSES et futur… HELLOWEEN !) vient remplacer avantageusement Mathias Buchardt tandis que Dirk Schlächter vient seconder Hansen à la six-cordes.

Et donc, derrière cette pochette pour le moins… spéciale, qui existe dans différentes versions (la première avec cette espèce de représentation de John Difool qui évolue dans un décor fantastique et qui évoque vaguement l’enfer. La seconde, c’est presque la même chose, mais avec une silhouette jaune d’une espèce de John Difool qui évolue dans un décor similaire. C’est tout aussi particulier…) se cache un EP pas franchement ridicule, mais pas des plus engageant non plus.

Déjà, cela permet de mettre en valeur le morceau-titre, ici réenregistré dans une version plus « définitive » dirons-nous. On retrouve toujours cette patte très HELLOWEEN dans l’esprit, amenée par Kai Hansen. C’est par la suite que le groupe va prendre des chemins différents, comme l’indique le mid tempo "Who Do You Think You Are", composition collective, où chacun va s’illustrer. "Sail On" préfigure ce que sera "The Spirit" sur "Sigh No More".

En revanche, "Mr Outlaw", un échappé des sessions de "Heading For Tomorrow" a été incorporé tel quel et on comprend assez vite pourquoi il n’a pas été retenu pour l’album, trop simple, trop évident, pas assez dynamique, tandis que "Lonesome Stranger" est un instrumental précédé d’un speech pour le moins inutile qui peine à se développer réellement malgré un final plaisant.

"Heaven Can Wait" est un EP dispensable. Un prétexte comme dit plus haut. Pour les amateurs du GAMMA RAY de la première heure, mieux vaut s’attarder sur "Heading For Tomorrow" ainsi que sur "Sigh No More".