Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par JEFF KANJI

C'est en 1977 que les frères Oliva décident de monter un groupe ensemble, mais c'est en 1983 qu'ils rebaptisent leur groupe SAVATAGE (appelé avant METROPOLIS puis AVATAR). Ce groupe se stabilise avec l'arrivée d'une section rythmique.

Alors que l'Amérique métallique est partagée entre le Heavy Rock US de Los Angeles (MÖTLEY CRUE, WASP, DOKKEN...) et les premiers ouvrages du Thrash (METALLICA, SLAYER et ANTHRAX en tête...), le groupe sort de la norme en proposant un Heavy Metal mélodique mais surpuissant, très proche des combos Heavy européens comme BLACK SABBATH, ACCEPT et surtout JUDAS PRIEST.

Ce premier disque en est la preuve la plus flagrante et SAVATAGE pourra grâce à lui se faire un nom dans son pays. Les titres sont bien calibrés Metal, et même s'ils n'ont pas le raffinement de leurs successeurs, on y trouve les bases de la musique du groupe, première période.

Du Metal qui s'imprime dans les têtes ("Holocaust"), des titres dignes d'un JUDAS PRIEST au meilleur de sa forme (le speed "Rage"), des ambiances sombres parfois (l'intro de "Sirens"), quelques passages un peu plus "Pop" aérant le tout ("Twisted Little Sister"). On a même droit à des passages plus progressifs (l'intro de "I Believe" me fait penser au KISS de "The Elder", Jon a même des intonations à la Gene Simmons...).

Bref, une bonne entrée en matière pour ce groupe qui est loin d'avoir dit son dernier mot. On notera donc déjà la voix étonnante de Jon Oliva qui possède un registre qui peut varier du tout au tout d'une chanson à l'autre, et on assiste au premiers exploits guitaristiques de Criss Oliva (écoutez-moi le solo qui clôt l'intro du morceau "I Believe", et je ne parle pas de la speederie qui suit quelques minutes après ! Ébouriffant !).

En bref, on a ici les prémices de ce qui va suivre, mais c'est déjà d'un très bon niveau pour un premier jet. Pour ceux qui veulent connaître l'apogée du groupe, ne commencez pas par celui-là, mais mettez-le en bonne place quand même...