"Soul Of A New Machine"... Quel titre pour un premier album quand même. On pourrait trouver cela prétentieux si FF ne nous avait pas gâtés par la suite avec une série de succès rarement interrompue.

Ce disque est un très bon divertissement pour les fans de Death à tendance cyber, une mixture qu'on n'entend pas souvent. Et il faut bien se rendre à l'évidence : on ne l'entendra plus chez les Américains par la suite, le Thrash expérimental indus prenant le dessus pour notre plus grand bonheur. Naîtra trois ans plus tard un chef-d’œuvre, autant au niveau de la production que de la qualité des compos, double coup de maître, compte tenu que ce "Soul Of A New Machine" est tout le contraire : sale, obscur, ultra violent (la voix de C. Bell est monstrueuse), tirant un peu dans tous les sens, mais toujours sous un pavillon de grès. Un tourbillon malsain où les guitares sont ultra lourdes et mélodiques à la fois... Du bon Death finalement ! Étonnant pour ceux et celles qui ne connaissent pas cet album.

"Soul Of A New Machine" contient des pièces qui traverseront le temps, car merde, c'est FF qui les a chiées ! "Scapegoat", le rouleau compresseur "Crash Test", "Self Immolation" et son refrain qui me hante encore, "Desecrate"... Vous avez 17 chances pour pénétrer dans cet univers temporaire dans lequel les Américains ont tracé leur voie. Et quand il y a 17 pièces, plusieurs sont courtes et banales, que des défouloirs sans intérêt, alors il ne faut pas s'étonner que "Soul Of A New Machine" déboule comme un disque de Punk ou de Hardcore. À vous de trouver l'essence de FF, celle que le combo sublimera en ce monument complètement opposé qu'est "Demanufacture".