Tout commença début 1991 à Los Angeles. Une première démo sortit sur un label : Regurgitated Noise records. Produite par Billy Gould des surréalistes FAITH NO MORE, attire notre attention. Très vite, une autre voit le jour en août de la même année.
Dès lors, En 1992 FEAR FACTORY signe chez Roadrunner Records. La machine est lancée. Mais ceci n’empêche pas les déconvenues au sein de l’équipe. Crédité sur l’album “Soul of The New Machine”, Andrew Shives ne participe pas exactement à l’entreprise. Suite à une violente dispute, il est remplacé par Christian Olde Wolbers en 1993. Pour l’instant, le trio constitué de Dino, Burton et Raymond charbonne grave, dans la lignée d’un NAPALM DEATH sous le joug de l’indus crasse. 17 morceaux dont la plupart sont tirés des démos de 91. Produit par Colin Richardson, le son est très lourd et remplit bien l’espace de ces accords Death Metal. "Martyr" est le premier titre mais aussi le premier single « valable » de l’usine de la peur. On y voit un chant polyphonie de bonne envergure, légèrement retouché.
Les riffs sont très tranchants, Dino se donne à cœur-joie dans l’exercice du pilonnage de cordes. Raymond développe une maîtrise bien sentie dans sa double pédale. Les arrangements de Dino apparaissent en fond et apportent une touche originale à leur déferlante Death/Grind. Ça speed très souvent mais ça charme aussi, surtout même. Pas si éloigné de leur chef d’œuvre absolu («Demanufacture»),« Soul » lui, reste ancré dans la boue Death et patine de temps à autres (les dernières pistes sont inutiles). Trop long (55 minutes), trop lourd (merci Colin) manque de clarté, le premier opus convint moyennement. Mais il reste une trace sanglante de leur passage, dans un style qui part très vite en désuétude. Car d’un côté il y a les irréductibles et de l’autre il y a les petits nouveaux qui abondent d’idées et montrent une belle audace, malheureusement noyés dans la masse. Patience, trois plus tard, l’histoire se souviendra des petits gars de Los Angeles. C’est moi qui vous le dis.