Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par MEFISTO

Tout en gardant la même recette que précédemment (vampires, sexe, hémoglobine et tout le tintouin), CRADLE OF FILTH rend son Black metal plus accessible, en travaillant davantage les arrangements et en affichant plus fortement ses racines Thrash et Heavy Metal (alors que sur les précédents, l'inspiration se situait plus du côté du Death et du Black). D'où un album qui plaît à la fois à la frange la plus consensuelle du Black, mais aussi aux adeptes du True-Heavy-Metal (Dani n'a-t-il pas posé avec un certain Andre Matos sur la couverture d'un célèbre magazine ?). Et c'est le succès assuré !

Le côté plus commercial du groupe (même si ça reste de l'extrême, que les choses soient claires), les t-shirts qui se vendent comme des petits pains, l'attitude "poseur" de Dani, le fait de le retrouver trop souvent en photo dans les canards … et voilà ! CRADLE OF FILTH devient aussitôt la tête de turc des Black-métalleux intégristes, et le succès dont il est l'objet est décrié par les purs et durs de la noirceur extrême. "CRADLE OF FILTH vendus !", "CRADLE OF FILTH décrédibilise le Black", "CRADLE OF FILTH groupe à T-shirt !". Dani et ses sbires en prennent plein la gueule, d'autant qu'ils sont désormais hébergés par la major Music For Nations.

Moi qui suis fan à la fois de Black symphonique, de Gothique et surtout de Heavy Metal, j'ai littéralement craqué sur cet album que j'ai découvert lors d'une froide soirée de l'hiver 1997. Moi qui ne connaissais pas du tout le style et qui cherchais quelque chose de bien excitant à me mettre entre les 2 oreilles, j'étais servi ! Le lendemain, je cours l'acheter et ce disque est resté des semaines sur ma platine. D'où une grande valeur sentimentale. Mais c'est tellement bon ! UN DELIIIIIICE ce disque, comme le suivant d'ailleurs. Ah oui, sur la version limitée (le cercueil), la reprise du "Hell Awaits" de SLAYER est carrément démente !! Vous reprendrez bien un verre de sang ?