Attention : ceci est une kro-express partisane. Oui, partisane. Car lorsque l’on est chroniqueur ou chroniqueuse, l’on reste un homme/une femme avec sa sensibilité propre, et les émotions ou le feeling que procure un disque peuvent parfois amplifier la note que l’on pourrait donner en s’efforçant de rester « objectif » (Hahaha ! Hum…) et en disséquant l’album point par point avec traité de musicologie sur les genoux et « Histoire du Metal en six volumes » sur le bureau.

Non, "Valley Of The Damned" n’est pas original. Non, "Valley Of The Damned" n’est pas le mieux composé des albums de DRAGONFORCE. Non, "Valley Of The Damned" n’est pas le disque où les musiciens du groupe se montrent les plus virtuoses (ou branleurs de manche, c’est selon). Non, ce n’est même pas leur album le mieux produit (le moins bien, peut-être). Mais c’est assurément le disque le plus rafraîchissant, le plus entêtant, le plus roboratif, le plus banalement puéril de la carrière de l’Internationale du Power/Speed Mélo. Et c’est bien ça qui est bon.

Honnêtement, peu de disques tombés dans mes esgourdes, tous genres confondus et tous âges de ma vie considérés, même depuis les génériques de Bioman chantés par Minet quand j’avais 6 ans, ne parviennent à transmettre autant de candeur et d’enthousiasme enfantin que ce "Valley Of The Damned". Oui, c’est dans ce registre que tape cet album. Et parce qu’on ne peut pas toujours jouer les hommes/femmes graves et concernés, qu’on a aussi besoin de faire dans le léger, l’innocent, de prendre de la distance dans l’espace comme dans le temps, dans le réel comme dans le virtuel, DRAGONFORCE, ici, fait du bien.

A part "Starfire" et "Revelations", qui sont des purges, tout ce qui est joué ici donne envie de hurler à tue-tête avec ZP Theart. S’il est un album où il fait bon "sing along", c’est bien celui-ci. Le groupe sait parfaitement faire monter la pression pour exploser sur un refrain tonitruant. Ça marche pas mal sur "Black Fire" ou "Black Winter Night". Ça marche à mort sur "Disciples Of Babylon", "Evening Star", "Heart Of A Dragon" et surtout sur le morceau-titre, finalement le meilleur de l’histoire du groupe. Et dire que c’est le premier !